L'ombre portée

Par : Hugues Pagan

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  • Nombre de pages452
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.498 kg
  • Dimensions15,7 cm × 22,5 cm × 3,0 cm
  • ISBN978-2-7436-6543-2
  • EAN9782743665432
  • Date de parution15/01/2025
  • CollectionRivages/Noir
  • ÉditeurRivages

Résumé

L'inspecteur principal Claude Schneider et son groupe viennent d'être appelés sur un incendie : une ancienne menuiserie a été réduite en cendres. Très vite l'origine criminelle est confirmée et Schneider ne tarde pas à recevoir la confession d'un maçon sans le sou, contacté par un mystérieux individu pour allumer l'incendie. Le Groupe criminel se lance sur la piste du commanditaire. Une piste qui va les conduire aux portes des grandes propriétés de la ville.
L'une d'elles abrite les locaux d'une société de "recherches" . Un couple à l'allure spectaculaire y réside et tous deux semblent avoir une influence grandissante sur les notables. Schneider connaît l'existence du mal - il va voir les cadavres s'accumuler - mais il ne croit pas aux forces surnaturelles. Pourtant, à plusieurs reprises, il a l'impression de rencontrer le Diable... "Lire Pagan n'est pas une expérience banale...
Pagan, c'est d'abord un styliste, un homme dont certaines phrases vous chavirent, d'une noirceur authentique et enivrante". Le Figaro littéraire
L'inspecteur principal Claude Schneider et son groupe viennent d'être appelés sur un incendie : une ancienne menuiserie a été réduite en cendres. Très vite l'origine criminelle est confirmée et Schneider ne tarde pas à recevoir la confession d'un maçon sans le sou, contacté par un mystérieux individu pour allumer l'incendie. Le Groupe criminel se lance sur la piste du commanditaire. Une piste qui va les conduire aux portes des grandes propriétés de la ville.
L'une d'elles abrite les locaux d'une société de "recherches" . Un couple à l'allure spectaculaire y réside et tous deux semblent avoir une influence grandissante sur les notables. Schneider connaît l'existence du mal - il va voir les cadavres s'accumuler - mais il ne croit pas aux forces surnaturelles. Pourtant, à plusieurs reprises, il a l'impression de rencontrer le Diable... "Lire Pagan n'est pas une expérience banale...
Pagan, c'est d'abord un styliste, un homme dont certaines phrases vous chavirent, d'une noirceur authentique et enivrante". Le Figaro littéraire

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4/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
Trouble marécage
Après Le carré des indigents paru il y a trois ans, une nouvelle affaire vient secouer la ville moyenne de province où, en ces années 1970, le très rugueux et désenchanté inspecteur Schneider continue à officier et à jouer le double de l’auteur, lui-même officier de police à la même époque. Rien a priori que de très classique dans ce profil archétypal du flic désabusé et solitaire qui cache de vieilles blessures sous une carapace de dur à cuire – la guerre d’Algérie et un drame personnel ne cessent de le hanter – et qui, droit dans ses bottes, a depuis longtemps remisé toute ambition carriériste par dégoût des manœuvres politiques enfiévrant autorités et étages hiérarchiques. Pourtant, la minutie de l’auteur à construire ses personnages et à restituer, non sans mélancolie, l’ambiance d’une époque depuis longtemps révolue fait toute la différence et le régal du lecteur. Au point que, peu importe presque le fil alambiqué de l’intrigue et ses raisons, alors que, d’un incendie criminel malencontreusement meurtrier aux rivalités sans vergogne gangrenant le système notabiliaire de la ville, les cadavres se mettent à pleuvoir, c’est véritablement la tonalité renforcée touche après touche jusqu’à infuser la sensation d’un Mal général aussi insidieux et incoercible qu’une marée noire qui fait le vrai coeur du récit. Dans cette déliquescence générale entre « gros poissons », loin de « l’inépuisable provende de malheureux et de malheureuses, de crétines ou de crétins – et parfois même de leurs tristes rejetons » alimentant habituellement « la large gueule béante des audiences criminelles ou correctionnelles », le triste et amer Schneider écope la mer avec un dé à coudre, fatigué et blasé de n’être « que l’un des rouages anonymes et sans âme d’une machine anonyme et sans âme tournant au bénéfice exclusif de quelques-uns, tout aussi anonymes et sans âme. » Et toujours en toile de fond, avec le vocabulaire et les repères typiques des années 1970, une ville en pleine mutation, clivée entre, d’un côté, ses beaux quartiers arrogants et bourgeois, de l’autre, ses zones plus populaires où promoteurs, mairie et notables intriguent salement pour de juteux projets de rénovation faits de HLM et de lotissements pavillonnaires. Entre leurs machines à écrire, leurs bureaux enfumés et leurs tournées des troquets, Schneider et ses hommes sont les derniers témoins d’une époque évocatrice de films à la Audiard. Surtout, sombre et revenu de tout, mais poursuivant coûte que coûte ses missions comme le dernier des Mohicans, Schneider campe un personnage d’une magnifique crédibilité, terriblement attachant même si franchement atrabilaire. Peut-être moins accessible que le précédent volet des enquêtes de l’inspecteur Schneider, alourdie aussi d'un peu trop d'« il y avait », cette nouvelle intrigue policière résolument sombre et mélancolique se lit comme en une lente et contemplative immersion en eau noire, dans le trouble marécage où la vie en société semble pourrir par les racines. C’est élégamment désespéré, un rien caustique et puissamment évocateur : de quoi vous fasciner de la première à la dernière page.
Après Le carré des indigents paru il y a trois ans, une nouvelle affaire vient secouer la ville moyenne de province où, en ces années 1970, le très rugueux et désenchanté inspecteur Schneider continue à officier et à jouer le double de l’auteur, lui-même officier de police à la même époque. Rien a priori que de très classique dans ce profil archétypal du flic désabusé et solitaire qui cache de vieilles blessures sous une carapace de dur à cuire – la guerre d’Algérie et un drame personnel ne cessent de le hanter – et qui, droit dans ses bottes, a depuis longtemps remisé toute ambition carriériste par dégoût des manœuvres politiques enfiévrant autorités et étages hiérarchiques. Pourtant, la minutie de l’auteur à construire ses personnages et à restituer, non sans mélancolie, l’ambiance d’une époque depuis longtemps révolue fait toute la différence et le régal du lecteur. Au point que, peu importe presque le fil alambiqué de l’intrigue et ses raisons, alors que, d’un incendie criminel malencontreusement meurtrier aux rivalités sans vergogne gangrenant le système notabiliaire de la ville, les cadavres se mettent à pleuvoir, c’est véritablement la tonalité renforcée touche après touche jusqu’à infuser la sensation d’un Mal général aussi insidieux et incoercible qu’une marée noire qui fait le vrai coeur du récit. Dans cette déliquescence générale entre « gros poissons », loin de « l’inépuisable provende de malheureux et de malheureuses, de crétines ou de crétins – et parfois même de leurs tristes rejetons » alimentant habituellement « la large gueule béante des audiences criminelles ou correctionnelles », le triste et amer Schneider écope la mer avec un dé à coudre, fatigué et blasé de n’être « que l’un des rouages anonymes et sans âme d’une machine anonyme et sans âme tournant au bénéfice exclusif de quelques-uns, tout aussi anonymes et sans âme. » Et toujours en toile de fond, avec le vocabulaire et les repères typiques des années 1970, une ville en pleine mutation, clivée entre, d’un côté, ses beaux quartiers arrogants et bourgeois, de l’autre, ses zones plus populaires où promoteurs, mairie et notables intriguent salement pour de juteux projets de rénovation faits de HLM et de lotissements pavillonnaires. Entre leurs machines à écrire, leurs bureaux enfumés et leurs tournées des troquets, Schneider et ses hommes sont les derniers témoins d’une époque évocatrice de films à la Audiard. Surtout, sombre et revenu de tout, mais poursuivant coûte que coûte ses missions comme le dernier des Mohicans, Schneider campe un personnage d’une magnifique crédibilité, terriblement attachant même si franchement atrabilaire. Peut-être moins accessible que le précédent volet des enquêtes de l’inspecteur Schneider, alourdie aussi d'un peu trop d'« il y avait », cette nouvelle intrigue policière résolument sombre et mélancolique se lit comme en une lente et contemplative immersion en eau noire, dans le trouble marécage où la vie en société semble pourrir par les racines. C’est élégamment désespéré, un rien caustique et puissamment évocateur : de quoi vous fasciner de la première à la dernière page.
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