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Plus de bégaiement ici, plus de "cabale phonétique" et de dynamitage de la parole sacrée. L'Inventeur de l'amour, hymne vampirique à la femme aimée absente de la réalité mais fragmentairement présente en mille femmes, à la femme d'autant plus identifiée à la "merveille" bretonienne qu'elle n'existe pas, et La Mort morte, où l'humour noir affleure sans cesse, le fil du discours s'interrompant pour laisser place aux comptes rendus de cinq tentatives de suicide "impossible" (par rétention volontaire du souffle, notamment), sont tous deux des textes limpides, éloquents parfois, coupants toujours, qui suscitent en nous une admiration "hilare" — pour parler comme le grand Giorgio Manganelli.
Maurice Mourier, La Quinzaine littéraire