En cours de chargement...
Comment raconter le désir - désir sexuel, appétit pour la vie, l'art... - d'une femme mariée, apprentie écrivaine au début du siècle dernier ? C'est à ce projet qu'Anaïs Nin semble s'atteler dans ces seize nouvelles inédites, écrites pour la plupart entre 1929 et 1931. On y croise une jeune femme qui, parée comme pour un grand voyage, largue les amarres d'un bateau attaché à un arbre au fond d'un jardin, une petite fille abandonnant ses poupées pour se consacrer à l'étude du goût de ses larmes, et bien d'autres personnages hantés par la dualité entre l'être et le paraître.
Ce recueil de nouvelles dévoile, grâce à la très belle traduction d'Agnès Desarthe, la genèse de l'oeuvre d'une des auteures les plus modernes et admirées du XXe siècle.
Danse de l'intemporel
Qu'il est bon, par ces temps de vie trop quotidienne, de misère intellectuelle et d'égotisme généralisé, de lire ou relire les textes d'Anaïs Nin, de sentir cette bouffée d'air frais, ce vent du large, ces fenêtres du rêve s'ouvrant sur « les contrées ineffables du vivant »…
Écoutez cette chanson dans le jardin ; prenez ce bateau, levez l'ancre, et laissez-vous porter par les eaux de cette rivière ; partez à la dérive !