Benoît Christal est grand reporter au Moyen-Orient. L’homme qui riait sous les bombes raconte une période réelle des combattants Kurdes contre Daech et l’Etat islamique sans aborder le conflit avec la Turquie. Dans le personnage d’Alex, le journaliste français qui raconte, nous pouvons reconnaître ou imaginer qu’il s’agit de l’auteur.
En début de livre une chronologie allant de 2011 à 2019 rappelle les événements dans cette région. Ceci est bien utile pour la lecture, sachant que les zones étaient fluctuantes selon les nécessités politiques de grandes nations ou de
nations voisines.
Le roman débute en Irak le 13 novembre 2015 avec l’attaque d’une mosquée par les combattants du général kurde Wahid Kovli où se terrent les derniers combattants de Daech sur le territoire irakien. Cette victoire stratégique n’aura pas la gloire qu’elle aurait mérité, plusieurs attentats terroristes sont déclenchés dans Paris, au Bataclan et au Stade de France entre autres ! Le général est rejoint par Alex et son caméraman, conduits par Bakhtiyar Haddad, kurde lui aussi, journaliste, traducteur et fixeur* pour les journalistes étrangers. Ils apprennent à ce moment-là les dramatiques événements de Paris
Bakhtiyar est un homme chaleureux, engageant, souriant, plein d’allant et de bonne humeur, apprécié de tous ou presque, amoureux de la langue française, gourmand de nouveaux mots qu’il répète à l’envi ! Il sait être guerrier aussi et ne se déplace jamais sans une arme.
Benoît Christal raconte les jeunes français enrôlés dans le jihad, les musulmans confrontés au terrorisme en France, le lent cheminement des victimes des attentats et les blessures psychologiques refoulées par les reporters, même s’il parle plus précisément de celles d’Alex, la situation n’est pas différente pour les autres.
Beaucoup d’humanité et d’amitié dans ce livre, beaucoup de peine et de douleurs aussi écrites de manières à toucher, à se sentir immerger mais sans bien évidemment jamais arriver à imaginer le dixième de ce qu’ils ont vécu !
Difficile de dire “coup de cœur" pour un roman qui parle de mort mais je trouve qu’il mérite largement ses 5 étoiles ; l’auteur ayant su se faire conteur des souffrances !
#Lhommequiriaitsouslesbombes #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2021
* https://rsf.org/fr/actualites/les-fixeurs-les-invisibles-du-reportage
Moyen Orient
Benoît Christal est grand reporter au Moyen-Orient. L’homme qui riait sous les bombes raconte une période réelle des combattants Kurdes contre Daech et l’Etat islamique sans aborder le conflit avec la Turquie. Dans le personnage d’Alex, le journaliste français qui raconte, nous pouvons reconnaître ou imaginer qu’il s’agit de l’auteur.
En début de livre une chronologie allant de 2011 à 2019 rappelle les événements dans cette région. Ceci est bien utile pour la lecture, sachant que les zones étaient fluctuantes selon les nécessités politiques de grandes nations ou de nations voisines.
Le roman débute en Irak le 13 novembre 2015 avec l’attaque d’une mosquée par les combattants du général kurde Wahid Kovli où se terrent les derniers combattants de Daech sur le territoire irakien. Cette victoire stratégique n’aura pas la gloire qu’elle aurait mérité, plusieurs attentats terroristes sont déclenchés dans Paris, au Bataclan et au Stade de France entre autres ! Le général est rejoint par Alex et son caméraman, conduits par Bakhtiyar Haddad, kurde lui aussi, journaliste, traducteur et fixeur* pour les journalistes étrangers. Ils apprennent à ce moment-là les dramatiques événements de Paris
Bakhtiyar est un homme chaleureux, engageant, souriant, plein d’allant et de bonne humeur, apprécié de tous ou presque, amoureux de la langue française, gourmand de nouveaux mots qu’il répète à l’envi ! Il sait être guerrier aussi et ne se déplace jamais sans une arme.
Benoît Christal raconte les jeunes français enrôlés dans le jihad, les musulmans confrontés au terrorisme en France, le lent cheminement des victimes des attentats et les blessures psychologiques refoulées par les reporters, même s’il parle plus précisément de celles d’Alex, la situation n’est pas différente pour les autres.
Beaucoup d’humanité et d’amitié dans ce livre, beaucoup de peine et de douleurs aussi écrites de manières à toucher, à se sentir immerger mais sans bien évidemment jamais arriver à imaginer le dixième de ce qu’ils ont vécu !
Difficile de dire “coup de cœur" pour un roman qui parle de mort mais je trouve qu’il mérite largement ses 5 étoiles ; l’auteur ayant su se faire conteur des souffrances !
#Lhommequiriaitsouslesbombes #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2021
* https://rsf.org/fr/actualites/les-fixeurs-les-invisibles-du-reportage