L'Entree Des Jeunes Dans La Vie Active

En pleine mutation au cours des quinze dernières années, les débuts de parcours professionnels des jeunes sont devenus plus longs et plus difficiles. La pénurie d'emplois a favorisé la course aux diplômes et souvent un déclassement croissant dans l'emploi occupé. Le diplôme est ainsi de moins en moins une condition suffisante pour accéder à tel ou tel niveau d'emploi. Pourtant, la formation demeure un élément clé pour accéder à l'emploi, et la situation des plus diplômés est à bien des égards aux antipodes de celle des sortants aux plus bas niveaux de formation. Généralement, les diplômés sont moins touchés par le chômage et la précarité, et moins nombreux à occuper des emplois à durée limitée, même si la proportion de surdiplômés a fortement augmenté au cours des dernières décennies et qu'ils font preuve d'une plus grande mobilité. Il n'est donc pas étonnant que les jeunes restent les principaux bénéficiaires des politiques d'aide à l'emploi dans les secteurs marchands. Suivant l'évolution de leur public, ces mesures se déplacent progressivement vers les plus de 21 ans et les niveaux Bac et plus, mais ne parviennent pas toujours à enrayer les processus de déclassement. Elles ont surtout pour effet d'amortir le choc à l'arrivée sur le marché du travail, en offrant une alternative au chômage ou à l'inactivité. Enfin, en France comme à l'étranger, le statut juridique des jeunes n'est pas sans effet sur les trajectoires d'entrée dans la vie active.