Jim Bishop fait partie de ces (trop) rares auteurs à dessiner autour d'une idée, d'un concept, plutôt que l'inverse. La forme au détriment du fond ? Très peu pour celui qu'on retrouvait derrière l'incroyable conte noir Mon Ami Pierrot, qui choisit ici, avec L'Enfantôme, de continuer à creuser sa réflexion sur la jeunesse, ce qui la construit... et la détruit.
Cette destruction, selon Bishop, passe par exemple par la pression sociale que mettent les parents dans un culte de la réussite illusoire, envers leur progéniture. Et pour illustrer tout cela, l'auteur donne vite le ton : nos trois protagonistes apprennent de la bouche du directeur de l'école que, s'ils n'obtiennent pas leur bac avant la fin de l'année, leurs parents les tueront... littéralement. Deux mondes entrent alors en collision, dans un étrange mélange anxiogène entre réalité et fantastique horrifique, où les figures parentales deviennent ces monstres rampants avides de détruire les socles de notre tendre enfance. On évolue ainsi entre tranche de vie dans un quotidien lycéen sous haute pression et réflexion pertinente sur notre société conformiste. La monstruosité de leur quotidien évolue au fil de l'intrigue, jusqu'à atteindre un amer point de non-retour...
Bishop offre, avec l'Enfantôme, un récit trépidant et haletant, à la confluence de la satire horrifique sociale et de l'aventure scolaire surnaturelle, où ce qui nous construit, ce sont avant tout ces fantômes de notre enfance perdue, ces souvenirs évaporés qui laissent des traces, et définissent les contours de notre existence. Entre Junji Ito et Little Nightmares, l'Enfantôme est LA BD phare de ce début d'année.
Jim Bishop fait partie de ces (trop) rares auteurs à dessiner autour d'une idée, d'un concept, plutôt que l'inverse. La forme au détriment du fond ? Très peu pour celui qu'on retrouvait derrière l'incroyable conte noir Mon Ami Pierrot, qui choisit ici, avec L'Enfantôme, de continuer à creuser sa réflexion sur la jeunesse, ce qui la construit... et la détruit.
Cette destruction, selon Bishop, passe par exemple par la pression sociale que mettent les parents dans un culte de la réussite illusoire, envers leur progéniture. Et pour illustrer tout cela, l'auteur donne vite le ton : nos trois protagonistes apprennent de la bouche du directeur de l'école que, s'ils n'obtiennent pas leur bac avant la fin de l'année, leurs parents les tueront... littéralement. Deux mondes entrent alors en collision, dans un étrange mélange anxiogène entre réalité et fantastique horrifique, où les figures parentales deviennent ces monstres rampants avides de détruire les socles de notre tendre enfance. On évolue ainsi entre tranche de vie dans un quotidien lycéen sous haute pression et réflexion pertinente sur notre société conformiste. La monstruosité de leur quotidien évolue au fil de l'intrigue, jusqu'à atteindre un amer point de non-retour...
Bishop offre, avec l'Enfantôme, un récit trépidant et haletant, à la confluence de la satire horrifique sociale et de l'aventure scolaire surnaturelle, où ce qui nous construit, ce sont avant tout ces fantômes de notre enfance perdue, ces souvenirs évaporés qui laissent des traces, et définissent les contours de notre existence. Entre Junji Ito et Little Nightmares, l'Enfantôme est LA BD phare de ce début d'année.