L'effroyable tragédie. Une nouvelle histoire de la campagne de Russie

Par : Marie-Pierre Rey

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  • Nombre de pages390
  • PrésentationBroché
  • Poids0.522 kg
  • Dimensions15,4 cm × 24,1 cm × 2,6 cm
  • ISBN978-2-08-122832-0
  • EAN9782081228320
  • Date de parution25/01/2012
  • CollectionAu fil de l'histoire
  • ÉditeurFlammarion

Résumé

"Notre division était anéantie ; ne pouvant avancer par la route, je passais par les champs où s'entassaient derrière moi des hommes et des chevaux blessés et mutilés, dans un état des plus horribles. Décrire ces horreurs est au-dessus de mes forces." Sous la plume du lieutenant Andreev, qui en 1812 combattait, tout jeune homme, dans les rangs de l'armée russe, l'atroce bataille de la Moskova se dérobe.
Comment saisir ce que fut la campagne de Russie pour ceux qui la vécurent ? Proposer pour la première fois une histoire humaine, totale, de la guerre qui opposa l'Empire français à l'Empire russe, en s'appuyant sur des sources jusque-là négligées et des matériaux d'archives inexplorés : tel est l'objet de ce livre. Les sans-grade, civils ou simples soldats, y tiennent le même rang que les héros de guerre ; la voix du peuple russe s'y mêle à celle des grognards de la Grande Armée, pour éclairer d'un jour nouveau l'affrontement des deux géants qui déchira l'Europe.
"Notre division était anéantie ; ne pouvant avancer par la route, je passais par les champs où s'entassaient derrière moi des hommes et des chevaux blessés et mutilés, dans un état des plus horribles. Décrire ces horreurs est au-dessus de mes forces." Sous la plume du lieutenant Andreev, qui en 1812 combattait, tout jeune homme, dans les rangs de l'armée russe, l'atroce bataille de la Moskova se dérobe.
Comment saisir ce que fut la campagne de Russie pour ceux qui la vécurent ? Proposer pour la première fois une histoire humaine, totale, de la guerre qui opposa l'Empire français à l'Empire russe, en s'appuyant sur des sources jusque-là négligées et des matériaux d'archives inexplorés : tel est l'objet de ce livre. Les sans-grade, civils ou simples soldats, y tiennent le même rang que les héros de guerre ; la voix du peuple russe s'y mêle à celle des grognards de la Grande Armée, pour éclairer d'un jour nouveau l'affrontement des deux géants qui déchira l'Europe.

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1 Coup de cœur
de nos libraires
Bernard G.Decitre Bellecour
5/5
QUAND LA LEGENDE NAPOLEONIENNE EN PREND UN COUP
Lorsque l'on lit l'ouvrage parfaitement documenté de Marie-Pierre Rey ( elle a puisé à toutes les sources : lettres, mémoires, historiens notamment français et russes ), on est en droit de se demander ce que Napoléon est allé faire dans cette galère ( en fait, nuire à l'Angleterre et apporter la civilisation occidentale aux barbares russes! ). On comprend, à la lecture de " L'Effroyable Tragédie ",que la campagne de Russie ( toute la campagne des débuts jusqu'à la terrible retraite ) était mal engagée, mal préparée, l'Empereur ayant fait preuve d'entêtement et d'aveuglement, sous-estimant l'adversaire et particulièrement l'empereur Alexandre 1er. C'est une guerre d'usure et une politique de terre brûlée ( incendie de Moscou, la troisième Rome, ville sainte ) que les russes imposent rendant inopérantes ( en refusant l'affrontement direct ) les qualités de stratège de Napoléon. Les pillages et autres exactions de de la Grande Armée auront pour effet de souder la nation russe autour de son empereur, et conférer à la Russie, on le verra plus tard, une stature européenne. L'obstination de Napoléon conduira à la quasi disparition de la Grande Armée ( malgré son grand dévouement et , pour certains, un esprit de sacrifice peu commun ) confrontée, ainsi que les civils qui la suivaient ( hommes, femmes, enfants ) aux pires souffrances, à la faim ( des témoins ont signalé des cas d'anthropophagie voire d'autophagie ) , au froid ( par manque de prévoyance ), au harcèlement continu des adversaires ( les cosaques ), à la mort et sonnera le glas du premier Empire. Et pourtant, la francophilie restera vive chez les élites russes, Alexandre 1er saura faire la distinction entre le peuple français et les ambitions napoléoniennes. Surtout, naîtra, en France comme en Russie, dans certains milieux, un véritable culte pour l'empereur des Français.... Un personnage à découvrir : Alexandre 1er.
Lorsque l'on lit l'ouvrage parfaitement documenté de Marie-Pierre Rey ( elle a puisé à toutes les sources : lettres, mémoires, historiens notamment français et russes ), on est en droit de se demander ce que Napoléon est allé faire dans cette galère ( en fait, nuire à l'Angleterre et apporter la civilisation occidentale aux barbares russes! ). On comprend, à la lecture de " L'Effroyable Tragédie ",que la campagne de Russie ( toute la campagne des débuts jusqu'à la terrible retraite ) était mal engagée, mal préparée, l'Empereur ayant fait preuve d'entêtement et d'aveuglement, sous-estimant l'adversaire et particulièrement l'empereur Alexandre 1er. C'est une guerre d'usure et une politique de terre brûlée ( incendie de Moscou, la troisième Rome, ville sainte ) que les russes imposent rendant inopérantes ( en refusant l'affrontement direct ) les qualités de stratège de Napoléon. Les pillages et autres exactions de de la Grande Armée auront pour effet de souder la nation russe autour de son empereur, et conférer à la Russie, on le verra plus tard, une stature européenne. L'obstination de Napoléon conduira à la quasi disparition de la Grande Armée ( malgré son grand dévouement et , pour certains, un esprit de sacrifice peu commun ) confrontée, ainsi que les civils qui la suivaient ( hommes, femmes, enfants ) aux pires souffrances, à la faim ( des témoins ont signalé des cas d'anthropophagie voire d'autophagie ) , au froid ( par manque de prévoyance ), au harcèlement continu des adversaires ( les cosaques ), à la mort et sonnera le glas du premier Empire. Et pourtant, la francophilie restera vive chez les élites russes, Alexandre 1er saura faire la distinction entre le peuple français et les ambitions napoléoniennes. Surtout, naîtra, en France comme en Russie, dans certains milieux, un véritable culte pour l'empereur des Français.... Un personnage à découvrir : Alexandre 1er.

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4/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
Remarquable travail de recherche
En 1812, alors que presque toute l'Europe continentale est sous sa domination, Napoléon 1er rassemble la Grande Armée qu'il a renforcée par de nombreux contingents venus de Pologne, Suisse, Autriche, Allemagne et autres lieux et se lance à l'assaut de la Russie. Face à lui, le tsar Alexandre 1er organise la résistance avec des forces comparables en nombre sous les ordres de Barclay de Tolly, de l'impétueux prince Bagration et surtout du vieux général Koutousov. Mis à part la sanglante et inutile bataille de Borodino, peu de véritables affrontements titanesques mais plutôt une guerre d'usure et de partisans faite de replis stratégiques et surtout de l'emploi systématique de la terre brûlée. Alexandre 1er profite de l'immensité de son territoire pour prendre peu à peu le dessus sur son adversaire avancé loin de ses bases et confronté à d'insolubles problèmes de logistique et de ravitaillement. Il organise l'incendie gigantesque de Moscou, sa sainte capitale, qui marque le point d'arrêt de la campagne de Russie et le début de la fin de l'Empire français. « L'effroyable tragédie » est un document de recherche historique qui mérite bien son titre. On y découvre que cette campagne peu glorieuse dépassa en horreur toutes les précédentes. Des centaines de milliers de braves grognards partis vers l'est ne revinrent de cet enfer glacé que quelques pauvres milliers d'éclopés et de traumatisés. On assista aux plus abjectes manifestations de la méchanceté humaine, le froid, la faim, la peur ou la haine poussant les gens aux pires extrémités : anthropophagie, torture, exécutions sommaires, lynchages, viols, incendies, pillages et autres. Bien que décrivant indifféremment les deux camps en présence la plupart du temps au plus haut niveau (grâce à un remarquable travail de recherche dans les archives, les pages de notes et la riche bibliographie en attestent), l'auteur arrive également, grâce à des témoignages émouvants, à faire partager les souffrances incroyables des combattants. La campagne de Russie fut peut-être la première des guerres vraiment modernes, car elle fut totale, sans pitié aucune, elle tua autant de civils que de militaires et elle utilisa tous les moyens de destruction possible. Ouvrage sérieux, bien construit et intéressant pour qui se passionne pour cette période de l'histoire qui vit la fin du long et douloureux cycle des guerres révolutionnaires. En conclusion, le lecteur découvrira les conséquences proches et lointaines de cette cruelle et folle expédition. Il y apprendra également qu'Alexandre 1er se montra plus humain, plus magnanime et peut-être plus démocrate (en paroles et sans doute en intentions) que son adversaire plus soucieux de sa gloire et de son pouvoir...
En 1812, alors que presque toute l'Europe continentale est sous sa domination, Napoléon 1er rassemble la Grande Armée qu'il a renforcée par de nombreux contingents venus de Pologne, Suisse, Autriche, Allemagne et autres lieux et se lance à l'assaut de la Russie. Face à lui, le tsar Alexandre 1er organise la résistance avec des forces comparables en nombre sous les ordres de Barclay de Tolly, de l'impétueux prince Bagration et surtout du vieux général Koutousov. Mis à part la sanglante et inutile bataille de Borodino, peu de véritables affrontements titanesques mais plutôt une guerre d'usure et de partisans faite de replis stratégiques et surtout de l'emploi systématique de la terre brûlée. Alexandre 1er profite de l'immensité de son territoire pour prendre peu à peu le dessus sur son adversaire avancé loin de ses bases et confronté à d'insolubles problèmes de logistique et de ravitaillement. Il organise l'incendie gigantesque de Moscou, sa sainte capitale, qui marque le point d'arrêt de la campagne de Russie et le début de la fin de l'Empire français. « L'effroyable tragédie » est un document de recherche historique qui mérite bien son titre. On y découvre que cette campagne peu glorieuse dépassa en horreur toutes les précédentes. Des centaines de milliers de braves grognards partis vers l'est ne revinrent de cet enfer glacé que quelques pauvres milliers d'éclopés et de traumatisés. On assista aux plus abjectes manifestations de la méchanceté humaine, le froid, la faim, la peur ou la haine poussant les gens aux pires extrémités : anthropophagie, torture, exécutions sommaires, lynchages, viols, incendies, pillages et autres. Bien que décrivant indifféremment les deux camps en présence la plupart du temps au plus haut niveau (grâce à un remarquable travail de recherche dans les archives, les pages de notes et la riche bibliographie en attestent), l'auteur arrive également, grâce à des témoignages émouvants, à faire partager les souffrances incroyables des combattants. La campagne de Russie fut peut-être la première des guerres vraiment modernes, car elle fut totale, sans pitié aucune, elle tua autant de civils que de militaires et elle utilisa tous les moyens de destruction possible. Ouvrage sérieux, bien construit et intéressant pour qui se passionne pour cette période de l'histoire qui vit la fin du long et douloureux cycle des guerres révolutionnaires. En conclusion, le lecteur découvrira les conséquences proches et lointaines de cette cruelle et folle expédition. Il y apprendra également qu'Alexandre 1er se montra plus humain, plus magnanime et peut-être plus démocrate (en paroles et sans doute en intentions) que son adversaire plus soucieux de sa gloire et de son pouvoir...
  • Emouvant
  • Terrifiant
  • russie
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  • Napoléon
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