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Bernard Viallet

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Bureau des spéculations
Avis posté le 2014-08-17
    Ennuyeux et déplaisant
    La narratrice, professeur de littérature à l'université est également documentaliste dans une revue scientifique chargée de la rubrique « Le Saviez-vous ? » Elle essaie ou a essayé de vivre de sa plume en servant de nègre à un riche qui veut écrire un livre sur la conquête de l'Espace. Elle vit dans un appartement infesté de souris. Après une première fausse couche, elle met au monde un bébé, une petite fille qui pleure beaucoup et très fort. Elle se dispute de plus en plus souvent avec son mari. Petit à petit son couple part à vau-l'eau. Son mari commence par lui proposer une séparation provisoire. La narratrice se doute bien qu'elle finira par se retrouver un jour seule avec sa fille... De l'autofiction au nombrilisme, il n'y a qu'un pas que Jenny Offill franchit allégrement. Avec un sujet aussi quelconque et aussi peu original, il lui aurait fallu être une narratrice et une styliste de haute volée pour dépasser le niveau du journal intime juste bon à aller dormir au fond d'un tiroir. Le lecteur se demande d'ailleurs quelle vilaine mouche a piqué l'éditeur pour oser proposer pareille somme d'insignifiance et de faiblesse narrative. Commencée à la première personne du singulier, cette juxtaposition de notes, anecdotes et impressions jetées à la va vite et sans ordre ni soupçon d'intrigue vraiment construite, se termine à la troisième personne du singulier avec pour personnage « la femme » ! De qui parle-t-elle ? D'elle-même ? D'une autre ? De l'éternel féminin ? Un flou pas très artistique règne dans ce texte assez ennuyeux et déplaisant autant par le fond que par la forme. Seul point positif : une relative brièveté du discours (132 pages) avec quand même quelques redîtes et répétitions. Vite lu, vite oublié...
    La narratrice, professeur de littérature à l'université est également documentaliste dans une revue scientifique chargée de la rubrique « Le Saviez-vous ? » Elle essaie ou a essayé de vivre de sa plume en servant de nègre à un riche qui veut écrire un livre sur la conquête de l'Espace. Elle vit dans un appartement infesté de souris. Après une première fausse couche, elle met au monde un bébé, une petite fille qui pleure beaucoup et très fort. Elle se dispute de plus en plus souvent avec son mari. Petit à petit son couple part à vau-l'eau. Son mari commence par lui proposer une séparation provisoire. La narratrice se doute bien qu'elle finira par se retrouver un jour seule avec sa fille... De l'autofiction au nombrilisme, il n'y a qu'un pas que Jenny Offill franchit allégrement. Avec un sujet aussi quelconque et aussi peu original, il lui aurait fallu être une narratrice et une styliste de haute volée pour dépasser le niveau du journal intime juste bon à aller dormir au fond d'un tiroir. Le lecteur se demande d'ailleurs quelle vilaine mouche a piqué l'éditeur pour oser proposer pareille somme d'insignifiance et de faiblesse narrative. Commencée à la première personne du singulier, cette juxtaposition de notes, anecdotes et impressions jetées à la va vite et sans ordre ni soupçon d'intrigue vraiment construite, se termine à la troisième personne du singulier avec pour personnage « la femme » ! De qui parle-t-elle ? D'elle-même ? D'une autre ? De l'éternel féminin ? Un flou pas très artistique règne dans ce texte assez ennuyeux et déplaisant autant par le fond que par la forme. Seul point positif : une relative brièveté du discours (132 pages) avec quand même quelques redîtes et répétitions. Vite lu, vite oublié...
    Fleur et sang
    Avis posté le 2014-08-17
      Historico-médical
      Au temps de Louis XIV, en Touraine, Urbain Delatour apprend le métier de chirurgien apothicaire auprès de son père, issu lui-même d'une longue lignée d'hommes de l'art. Il tombe amoureux de la pulpeuse et bizarre Isabelle de Montchevreüil, dont le père souffrant de calculs dans la vessie reste longtemps éloigné de son domaine pour tenter de prendre les eaux de toutes sortes de lointaines stations thermales... De nos jours, Etienne Delatour éminent cardiologue, prêt à tout pour sauver ses patients est fasciné par la fille de son patron, l'intrigante Irène de Saint-Aubin. Un certain nombre d'opérations ratées se produisent attirant l'attention des autorités sur le taux alarmant de décès dans sa clinique... Roman historico-médical, « Fleur et sang » est construit en parallèle sur les deux époques. Chapitre après chapitre, on alterne les deux histoires qui semblent se répondre au-delà des siècles et même se reproduire presque à l'identique avec des personnages un peu différents mais ayant quand même une sorte de destin commun. L'intrigue se déroule avec une certaine lenteur pour ne pas dire lourdeur. Le lecteur qui espère un basculement dans l'étrange ou le fantastique en est pour ses frais. Vallejo ne quitte jamais le plancher des vaches du réalisme, ne monte ni en rythme ni en puissance, tout juste nous gratifie-t-il d'un dénouement un peu surprenant. Le texte est dépourvu de tout dialogue direct, ce qui est sans doute un parti pris stylistique un peu risqué car cela donne une impression de distance un peu hautaine et même de manque de chair et de vie. Le volet historique semble un peu plus intéressant que l'autre somme toute assez banal. Ensemble moyen et un peu décevant au bout du compte.
      Au temps de Louis XIV, en Touraine, Urbain Delatour apprend le métier de chirurgien apothicaire auprès de son père, issu lui-même d'une longue lignée d'hommes de l'art. Il tombe amoureux de la pulpeuse et bizarre Isabelle de Montchevreüil, dont le père souffrant de calculs dans la vessie reste longtemps éloigné de son domaine pour tenter de prendre les eaux de toutes sortes de lointaines stations thermales... De nos jours, Etienne Delatour éminent cardiologue, prêt à tout pour sauver ses patients est fasciné par la fille de son patron, l'intrigante Irène de Saint-Aubin. Un certain nombre d'opérations ratées se produisent attirant l'attention des autorités sur le taux alarmant de décès dans sa clinique... Roman historico-médical, « Fleur et sang » est construit en parallèle sur les deux époques. Chapitre après chapitre, on alterne les deux histoires qui semblent se répondre au-delà des siècles et même se reproduire presque à l'identique avec des personnages un peu différents mais ayant quand même une sorte de destin commun. L'intrigue se déroule avec une certaine lenteur pour ne pas dire lourdeur. Le lecteur qui espère un basculement dans l'étrange ou le fantastique en est pour ses frais. Vallejo ne quitte jamais le plancher des vaches du réalisme, ne monte ni en rythme ni en puissance, tout juste nous gratifie-t-il d'un dénouement un peu surprenant. Le texte est dépourvu de tout dialogue direct, ce qui est sans doute un parti pris stylistique un peu risqué car cela donne une impression de distance un peu hautaine et même de manque de chair et de vie. Le volet historique semble un peu plus intéressant que l'autre somme toute assez banal. Ensemble moyen et un peu décevant au bout du compte.
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