L'angle mort des années 1950. Philosophie et sciences humaines en France

Par : Giuseppe Bianco, Frédéric Fruteau de Laclos

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  • Nombre de pages224
  • PrésentationBroché
  • Poids0.416 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 1,4 cm
  • ISBN978-2-85944-939-1
  • EAN9782859449391
  • Date de parution14/01/2016
  • CollectionLa philosophie à l'oeuvre
  • ÉditeurPublications de la Sorbonne

Résumé

Les historiens de la philosophie présentent souvent les années 1950 comme une décennie de transition, prise entre la vogue existentialiste et la montée en puissance du paradigme structuraliste. La période équivaut-elle pour autant à un ventre mou de la pensée où se déliteraient d'anciens modèles et se fomenteraient les révolutions futures ? Tout le problème est de savoir si le manque de visibilité dont souffrent les années 1950 provient de la valeur réelle de ce qui s'est alors produit en philosophie : ne s'agit-il pas plutôt d'un problème de focale, dépendant du regard que nous portons sur elle ? Loin d'être une époque vide, ou sans vie, ces dix années souffrent certainement des perspectives qui sont les nôtres, et des angles morts que recèlent ces perspectives.
Car les penseurs qui s'affirment alors ne se contentent pas de prolonger leurs prédécesseurs ; ce ne sont pas davantage de simples précurseurs des philosophes à venir. Il est vrai que leurs positions ne se laissent pas subsumer sous la généralité d'une catégorie englobante. Mais elles représentent par là même un ensemble complexe de positions toutes originales. Les auteurs réunis dans cet ouvrage ont eu à coeur d'évoquer quelques-unes des conceptions singulières apparues dans les années 1950.
Ils ont pris en considération des efforts avortés ou des constructions achevées, des phénomènes de transferts conceptuels comme des filiations inattendues, des controverses disciplinaires autant qu'interdisciplinaires, que ces ouvertures aient ultérieurement donné des fruits théoriques ou qu'elles n'aient débouché sur rien, tout en méritant d'être reprises aujourd'hui.
Les historiens de la philosophie présentent souvent les années 1950 comme une décennie de transition, prise entre la vogue existentialiste et la montée en puissance du paradigme structuraliste. La période équivaut-elle pour autant à un ventre mou de la pensée où se déliteraient d'anciens modèles et se fomenteraient les révolutions futures ? Tout le problème est de savoir si le manque de visibilité dont souffrent les années 1950 provient de la valeur réelle de ce qui s'est alors produit en philosophie : ne s'agit-il pas plutôt d'un problème de focale, dépendant du regard que nous portons sur elle ? Loin d'être une époque vide, ou sans vie, ces dix années souffrent certainement des perspectives qui sont les nôtres, et des angles morts que recèlent ces perspectives.
Car les penseurs qui s'affirment alors ne se contentent pas de prolonger leurs prédécesseurs ; ce ne sont pas davantage de simples précurseurs des philosophes à venir. Il est vrai que leurs positions ne se laissent pas subsumer sous la généralité d'une catégorie englobante. Mais elles représentent par là même un ensemble complexe de positions toutes originales. Les auteurs réunis dans cet ouvrage ont eu à coeur d'évoquer quelques-unes des conceptions singulières apparues dans les années 1950.
Ils ont pris en considération des efforts avortés ou des constructions achevées, des phénomènes de transferts conceptuels comme des filiations inattendues, des controverses disciplinaires autant qu'interdisciplinaires, que ces ouvertures aient ultérieurement donné des fruits théoriques ou qu'elles n'aient débouché sur rien, tout en méritant d'être reprises aujourd'hui.