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Le destin de l'Afrique se joue dans un cercle vicieux. Après la démocratie des années 60, on est passé à l'autocratie, au nom de l'Unité nationale et du Développement, avant de retourner à la démocratie des années 90, qui s'efface de nouveau au profit de l'autocratie. Le résultat est consternant. Où est la faute ? Selon l'auteur, la cause principale de l'effondrement africain généralisé est à rechercher dans la démission des élites locales face aux tares du modèle politique hérité de la colonisation.
Depuis les indépendances, les élites africaines ne sont pas parvenues à identifier le problème majeur posé par l'Etat en Afrique. Celui-ci, né du despotisme européen exacerbé par le colonialisme, a aplati toutes les "différences" et contradictions inhérentes à la juxtaposition de populations, en les soumettant à une centralisation forcée exogène. Les identités communautaires ou régionalistes ont été ignorées (voire instrumentalisées quand nécessaire) mais elles ont survécu et prospèrent en temps d'incertitudes.
L'Afrique souffre de ses structures politiques issues d'Etats-Nations quasiment inexistants sur le continent ! Tout processus d'émancipation de cette camisole de force passe par un ajustement politique indispensable, qui prenne en compte tous les niveaux des sociétés africaines et notamment la "tribu", l'"ethnie" ou la région. Le citoyen africain peut à la fois être loyal à son foyer culturel et à son pays territorial.
Et un modèle politique démocratique est possible en Afrique.