Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
C'est pour l'enfant auquel il n'a jamais voulu donner naissance qu'Imre Kertész prononce ici le kaddish - la prière des morts de la religion juive....
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C'est pour l'enfant auquel il n'a jamais voulu donner naissance qu'Imre Kertész prononce ici le kaddish - la prière des morts de la religion juive. D'une densité et d'une véhémence qui font songer à Thomas Bernhard, ce monologue intérieur est aussi le récit d'une existence confisquée par le souvenir de la tragédie concentrationnaire. La vie d'Imre Kertész, qui connut la déportation à Auschwitz et Buchenwald, est littéralement lacérée par le sentiment de l'exil intérieur que renforcent les conditions de la vie intellectuelle et quotidienne de la Hongrie d'avant 1989.
Proférée du fond de la plus extrême souffrance, cette magnifique oraison funèbre affirme l'impossibilité d'assumer le don de la vie dans un monde définitivement traumatisé par l'Holocauste. Ce que pleure le narrateur, ce n'est pas seulement " l'enfant qui ne naîtra pas " c'est l'humanité tout entière.
Nous retenons notre souffle tout au long de ce texte d'Imre Kertesz, aussi bien par l'évocation de l'annihilation de l'homme par l'homme dans les camps de la mort, que par cette verve, ce style d'écriture remarquable.
Un soliloque époustouflant qui se compose de très longues phrases gonflées de digressions. Les virgules nous emportent, ne remarquant même pas que nous ne respirons plus.
À propos de l'auteur
Biographie d'Imre Kertész
Ecrivain hongrois, traduit dans plusieurs langues, Imre Kertész (né en 1929 à Budapest) est aussi le traducteur, dans son pays, de Hofmannsthal, Freud, Canetti, Nietzsche et Wittgenstein.
Une lecture en apnée
Nous retenons notre souffle tout au long de ce texte d'Imre Kertesz, aussi bien par l'évocation de l'annihilation de l'homme par l'homme dans les camps de la mort, que par cette verve, ce style d'écriture remarquable.
Un soliloque époustouflant qui se compose de très longues phrases gonflées de digressions. Les virgules nous emportent, ne remarquant même pas que nous ne respirons plus.