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"Juin 1752. : La gazette manuscrite de Cologne parle des affaires du parlement de Paris d'une façon fort choquante pour la monarchie absolue en France. Elle ne parle que des cris de joie qu'en a poussés le peuple ; elle dit que le parlement dispute au Roi son autorité ; qu'il offre de s'exiler lui-même, mais qu'on le refuse. Tels sont donc aujourd'hui les discours et l'opinion des étrangers sur nos affaires, et véritablement qu'en est-il ? Je vois certes de grandes forces au parlement ; il commence à les sentir et les sentira de plus en plus en se conduisant avec sagesse, et pourvu qu'il ne donne point prise sur lui par des offenses marquées.
Ici, il a le public pour lui, et l'aura encore davantage, quand il procurera plus de bien au peuple. Déjà il arrête les vexations des molinistes ou en diminue une grande partie, déjà il empêche le ministère d'infliger de nouveaux impôts à la nation, et il ne présente aucune ressource à la prodigalité royale ; en un mot, c'est le seul organe du peuple qui puisse se faire entendre aujourd'hui."
