Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Je suis comme Cézanne dessinant ; ou comme Kerouac avec son idée originale de croquis en prose...
Je ne peux supporter l'odeur de mes mains - encre...
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" Je suis comme Cézanne dessinant ; ou comme Kerouac avec son idée originale de croquis en prose...
Je ne peux supporter l'odeur de mes mains - encre dont l'odeur à le goût métallique de peyotl - c'est cette nausée qui me hante - je ne cesse de cligner de l'œil - j'ai la tête lourde et contractée.
Ce pauvre Journal, qui semblera plus tard, insignifiant, j'aimerais y faire tenir le monde entier et ses mystères si denses et si visibles.
Le grand mystère est celui de l'Être. C'est une belle journée, les maisons semblent denses, miniatures " ouvertes sur " le ciel ... Arrière-cour de Paterson.
Tout est plein d'activité - une abeille vient de tomber sur ma page (couverte de lignes régulières bleu ciel ou verdâtres).
Il y a des mouches et des papillons. J'en ai vu un blanc tout à l'heure mais à part ça l'air est pur jusqu'au ciel " comme du cristal " - c'est de l'air véritable, de l'espace - l'espace est un solide... - la seule pensée de la semaine me fait horreur, ce monde de règles, complications, violences - manque de repos - accaparement - après tout je ne fais que regarder le monde au travers d'une vitre. "