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Inégalités et hiérarchies dans l'océan Indien (Anjouan, Comores). Une anthropologie historique
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- Nombre de pages488
- PrésentationBroché
- FormatGrand Format
- Poids0.858 kg
- Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 2,1 cm
- ISBN978-2-37701-235-0
- EAN9782377012350
- Date de parution10/07/2025
- CollectionOcéan Indien, d'îles en rivage
- ÉditeurCoédition Hémisphères/Maisonneuve & Larose
- PréfacierThomas Vernet-Habasque
Résumé
Les rapports sociaux prévalant dans l'île d'Anjouan opposent, selon les termes locaux, citadins dominants (kabaila) et ruraux dominés (wamatsaha). Cette opposition radicale a été mise en lumière lors de troubles comme la sécession d'Anjouan de la république fédérale islamique des Comores en 1997 ou la " crise " migratoire provoquée par la départementalisation en 2011 de Mayotte. Les catégorisations sociales de kabaila et wamatsaha servent alors d'accusations ou d'insultes, les wamatsaha contestant la légitimité des kabaila en s'interrogeant sur les fondements de ce statut, et ceux-ci taxant les ruraux, à travers le terme de wamatsaha, de manque d'éducation, de valeurs et de manières.
Par-delà de cette opposition simpliste, ce livre revient sur la formation des rapports sociaux et des inégalités qui se sont articulées, aux différentes époques, à la production de cette solide hiérarchie. Par une histoire régressive du clivage kabaila-wamatsaha, en laissant voir la gamme des positions sociales et en donnant à entendre le point de vue de toutes les catégories, il analyse les fondements de la domination kabaila.
Il examine les formes capitalistiques de l'économie précoloniale au sein de vastes réseaux régionaux, la nature du régime politique insulaire, et le rôle de l'islam, notamment de la qualité de sharif, dans l'élaboration de ce statut. La relative réorganisation de l'islam local par l'expansion des confréries au moment de la colonisation montre un potentiel réformiste qui prend de nouvelles formes dans l'islam contemporain.
La scolarisation et la maîtrise du savoir écrit occidental, clé d'accès à une mobilité sociale et spatiale, ont été à la fois un monopole jalousement gardé par les kabaila pour conserver leur position, et la condition pour les wamatsaha d'un possible affranchissement de leur subordination, sans que les fondements de celle-ci aient entièrement disparu. Retracer les processus de production de la hiérarchie fournit un éclairage indispensable pour comprendre les rapports sociaux régionaux et les événements contemporains.
Par-delà de cette opposition simpliste, ce livre revient sur la formation des rapports sociaux et des inégalités qui se sont articulées, aux différentes époques, à la production de cette solide hiérarchie. Par une histoire régressive du clivage kabaila-wamatsaha, en laissant voir la gamme des positions sociales et en donnant à entendre le point de vue de toutes les catégories, il analyse les fondements de la domination kabaila.
Il examine les formes capitalistiques de l'économie précoloniale au sein de vastes réseaux régionaux, la nature du régime politique insulaire, et le rôle de l'islam, notamment de la qualité de sharif, dans l'élaboration de ce statut. La relative réorganisation de l'islam local par l'expansion des confréries au moment de la colonisation montre un potentiel réformiste qui prend de nouvelles formes dans l'islam contemporain.
La scolarisation et la maîtrise du savoir écrit occidental, clé d'accès à une mobilité sociale et spatiale, ont été à la fois un monopole jalousement gardé par les kabaila pour conserver leur position, et la condition pour les wamatsaha d'un possible affranchissement de leur subordination, sans que les fondements de celle-ci aient entièrement disparu. Retracer les processus de production de la hiérarchie fournit un éclairage indispensable pour comprendre les rapports sociaux régionaux et les événements contemporains.
Les rapports sociaux prévalant dans l'île d'Anjouan opposent, selon les termes locaux, citadins dominants (kabaila) et ruraux dominés (wamatsaha). Cette opposition radicale a été mise en lumière lors de troubles comme la sécession d'Anjouan de la république fédérale islamique des Comores en 1997 ou la " crise " migratoire provoquée par la départementalisation en 2011 de Mayotte. Les catégorisations sociales de kabaila et wamatsaha servent alors d'accusations ou d'insultes, les wamatsaha contestant la légitimité des kabaila en s'interrogeant sur les fondements de ce statut, et ceux-ci taxant les ruraux, à travers le terme de wamatsaha, de manque d'éducation, de valeurs et de manières.
Par-delà de cette opposition simpliste, ce livre revient sur la formation des rapports sociaux et des inégalités qui se sont articulées, aux différentes époques, à la production de cette solide hiérarchie. Par une histoire régressive du clivage kabaila-wamatsaha, en laissant voir la gamme des positions sociales et en donnant à entendre le point de vue de toutes les catégories, il analyse les fondements de la domination kabaila.
Il examine les formes capitalistiques de l'économie précoloniale au sein de vastes réseaux régionaux, la nature du régime politique insulaire, et le rôle de l'islam, notamment de la qualité de sharif, dans l'élaboration de ce statut. La relative réorganisation de l'islam local par l'expansion des confréries au moment de la colonisation montre un potentiel réformiste qui prend de nouvelles formes dans l'islam contemporain.
La scolarisation et la maîtrise du savoir écrit occidental, clé d'accès à une mobilité sociale et spatiale, ont été à la fois un monopole jalousement gardé par les kabaila pour conserver leur position, et la condition pour les wamatsaha d'un possible affranchissement de leur subordination, sans que les fondements de celle-ci aient entièrement disparu. Retracer les processus de production de la hiérarchie fournit un éclairage indispensable pour comprendre les rapports sociaux régionaux et les événements contemporains.
Par-delà de cette opposition simpliste, ce livre revient sur la formation des rapports sociaux et des inégalités qui se sont articulées, aux différentes époques, à la production de cette solide hiérarchie. Par une histoire régressive du clivage kabaila-wamatsaha, en laissant voir la gamme des positions sociales et en donnant à entendre le point de vue de toutes les catégories, il analyse les fondements de la domination kabaila.
Il examine les formes capitalistiques de l'économie précoloniale au sein de vastes réseaux régionaux, la nature du régime politique insulaire, et le rôle de l'islam, notamment de la qualité de sharif, dans l'élaboration de ce statut. La relative réorganisation de l'islam local par l'expansion des confréries au moment de la colonisation montre un potentiel réformiste qui prend de nouvelles formes dans l'islam contemporain.
La scolarisation et la maîtrise du savoir écrit occidental, clé d'accès à une mobilité sociale et spatiale, ont été à la fois un monopole jalousement gardé par les kabaila pour conserver leur position, et la condition pour les wamatsaha d'un possible affranchissement de leur subordination, sans que les fondements de celle-ci aient entièrement disparu. Retracer les processus de production de la hiérarchie fournit un éclairage indispensable pour comprendre les rapports sociaux régionaux et les événements contemporains.