Les bouquins de Dennis Lehane sont connus pour la série Kenzie et Gennaro (de Un dernier verre avant la guerre à Moonlight Mile), pour Mystic River et le fameux Shutter Island.
Ils vivent la nuit a été écrit dans la continuité de Un pays à l'aube : le personnage principal du premier et le frère du personnage principal du second, l'histoire prend sa source à Boston dans les années 20, et il est question de policiers et de gangsters.
C'est un roman policier mais plus encore l'itinéraire d'un fils de flic qui devient gangster par défi, pour vivre selon ses propres règles, et qui deviendra un homme, tout simplement.
Il est passionnant à plus d'un titre :
Ce bouquin permet de revisiter l'époque de la prohibition aux Etats-Unis, sous un angle particulier, le rhum Il est très bien documenté, la description de la vie à l'intérieur de la prison de Charlestown à Boston est notamment saisissante. On y croise des anonymes, mais aussi Sacco et Vanzetti.
C'est aussi une mine d'informations concernant les relations entre les Etats-Unis et Cuba, et entre les différentes communautés en Floride.
La relation entre Joe Coughlin, bootlegger, et son père policier est un des fils rouges du roman, les relations de Joe avec les femmes aussi. En fait, s'il s'agissait d'un roman d'apprentissage ?
J'ai aussi été marqué par la position de Joe. Ce n'est pas Lucky Luciano, ce n'est pas un caïd qu'il aurait été facile et pratique à l'auteur de mettre en scène, tel un remake ressassé du Parrain. C'est un lieutenant qui met la main à la pâte et doit rendre des comptes.
Tout comme la ville d'Ybor en Floride, la petite ville à côté de Tampa où Joe s'établira, Tampa, "royaume exclusif des Blancs" avec des magasins interdits aux chiens et aux Latinos.
On rentre donc dans la grande histoire par la petite porte, en marchant sur les trottoirs, en suivant les tunnels qui permettent d'accéder aux distilleries clandestines. Pas de voiture clinquante, pas de belle pépée, juste des véhicules qui vont très vite à 50 km/h, et des femmes qu'on aime.
On retrouve enfin l'infinie tendresse de Dennis Lehane envers ses personnages, il leur assène des coups presque à regret, avec de la douceur, juste pour les besoins de l'histoire.
Vous passerez un bon moment.
Les bouquins de Dennis Lehane sont connus pour la série Kenzie et Gennaro (de Un dernier verre avant la guerre à Moonlight Mile), pour Mystic River et le fameux Shutter Island.
Ils vivent la nuit a été écrit dans la continuité de Un pays à l'aube : le personnage principal du premier et le frère du personnage principal du second, l'histoire prend sa source à Boston dans les années 20, et il est question de policiers et de gangsters.
C'est un roman policier mais plus encore l'itinéraire d'un fils de flic qui devient gangster par défi, pour vivre selon ses propres règles, et qui deviendra un homme, tout simplement.
Il est passionnant à plus d'un titre :
Ce bouquin permet de revisiter l'époque de la prohibition aux Etats-Unis, sous un angle particulier, le rhum Il est très bien documenté, la description de la vie à l'intérieur de la prison de Charlestown à Boston est notamment saisissante. On y croise des anonymes, mais aussi Sacco et Vanzetti.
C'est aussi une mine d'informations concernant les relations entre les Etats-Unis et Cuba, et entre les différentes communautés en Floride.
La relation entre Joe Coughlin, bootlegger, et son père policier est un des fils rouges du roman, les relations de Joe avec les femmes aussi. En fait, s'il s'agissait d'un roman d'apprentissage ?
J'ai aussi été marqué par la position de Joe. Ce n'est pas Lucky Luciano, ce n'est pas un caïd qu'il aurait été facile et pratique à l'auteur de mettre en scène, tel un remake ressassé du Parrain. C'est un lieutenant qui met la main à la pâte et doit rendre des comptes.
Tout comme la ville d'Ybor en Floride, la petite ville à côté de Tampa où Joe s'établira, Tampa, "royaume exclusif des Blancs" avec des magasins interdits aux chiens et aux Latinos.
On rentre donc dans la grande histoire par la petite porte, en marchant sur les trottoirs, en suivant les tunnels qui permettent d'accéder aux distilleries clandestines. Pas de voiture clinquante, pas de belle pépée, juste des véhicules qui vont très vite à 50 km/h, et des femmes qu'on aime.
On retrouve enfin l'infinie tendresse de Dennis Lehane envers ses personnages, il leur assène des coups presque à regret, avec de la douceur, juste pour les besoins de l'histoire.
Vous passerez un bon moment.