Lyon, 1868, la révolte des ovalistes, petites mains, ouvrières de la soie.
Avec fougue, les élans d’un rythme effréné, Maryline Desbiolles esquisse les contours du 1er mouvement de grève féminin.
Quatre voix de femmes, quatre existences anonymes, dans les dédales oubliés de l’histoire, accompagnées au plus près, dans la chair et les corps, sur les chemins d’un monde à bousculer.
Quatre existences tissées de détails et des mondes que l’on quitte pour des salaires de misères, des paysages de l’enfance, des vies qu’on laisse derrière soi, autant d’espoirs et d’inconnus,
d’horizons intimes à agrandir.
Des recoins d'ateliers aux pavés brulants qui grondent de doutes et de colère, de libertés à arracher, de dignités à rattraper.
L’histoire sociale et collective par le petit bout de la lorgnette, singulière et frémissante, passionnante, imaginée à vive allure, comme un relais un peu fou, donnant aux angles morts de la mémoire ouvrière tout ses échos de noblesse, aux conditions de la femme, un récit vibrant d'intelligence, d'échos qui traversent le temps.
Soierie lyonnaise et révolution !
1868, une révolte naît à Lyon.
Cette révolte, c’est entre autre celle de quatre femmes, ne sachant ni lire ni écrire mais sans qui pourtant le monde tournerait moins bien.
Ces quatre femmes que -presque- tout oppose vont se rejoindre à Lyon pour une seule et même raison : gagner leur vie.
Une magnifique leçon de vie, sur l’entraide, la solidarité féminine et dans une langue magnifique : Maryline Desbiolles peint avec justesse l’histoire de ses femmes à l’origine d’un des premiers combats des femmes pour leurs droits.