A la lucarne de ses mirettes et ses mots de gamine qui fusent comme des lamelles de tranches de vie, Farida raconte son enfance et sa jeunesse, elle, fille d’immigrés algériens née dans un de ces grands blocs à l’orée des années 70 puis 80. Ce sera la Drôme et la cité Grangebelle, sortie de nulle part, collée au bruits stridents de la nationale 7, celle là même que l’on regarde comme une grande scène du haut de sa piaule avec ses rumeurs et ses horizons comme autant de rêves inaccessibles, plus tard Marseille et l’hôtel de l’univers.
De ce texte magnifique et viscéral
à plein d’égards, se libère un tas d’images, des virées mémorables, des sourires et des désillusions, des visages et des cicatrices invisibles, des bouffées d’humanités comme des fiertés avalées, des silences qui disent tout, des désirs qu’on chevauche quitte à se casser la gueule.
La vie dans ses travées sinueuses et brillantes, riche comme une jonquille entre deux blocs. La grâce et les fissures du béton. La honte qu'on recouvre d'une voilure qui fait claquer le quotidien.
Ce texte là, il est brut et sensible, railleur, tendre et poignant de lucidité, de spontanéité, d’élans frénétiques.Tout s’y découvre entre les lignes, dans la simplicité d’une langue et d’un détail, dans sa poésie qui s'ignore, gonflée d’évocations, d’une fraîcheur décapante de sociologies fines qui éclaboussent les cadres du tableau.
La plume d'Hédi Cherchour dévoile un texte plein comme un poumon qui déborde, de fragments d’une mémoire ouvrière et de l’exil, de portraits éclatants, de matrices où se dessinent les marges, et des existences, invisibles, un bout de France d’hier et d’aujourd’hui encore.
HOTEL DE L'UNIVERS.
A la lucarne de ses mirettes et ses mots de gamine qui fusent comme des lamelles de tranches de vie, Farida raconte son enfance et sa jeunesse, elle, fille d’immigrés algériens née dans un de ces grands blocs à l’orée des années 70 puis 80. Ce sera la Drôme et la cité Grangebelle, sortie de nulle part, collée au bruits stridents de la nationale 7, celle là même que l’on regarde comme une grande scène du haut de sa piaule avec ses rumeurs et ses horizons comme autant de rêves inaccessibles, plus tard Marseille et l’hôtel de l’univers.
De ce texte magnifique et viscéral à plein d’égards, se libère un tas d’images, des virées mémorables, des sourires et des désillusions, des visages et des cicatrices invisibles, des bouffées d’humanités comme des fiertés avalées, des silences qui disent tout, des désirs qu’on chevauche quitte à se casser la gueule.
La vie dans ses travées sinueuses et brillantes, riche comme une jonquille entre deux blocs. La grâce et les fissures du béton. La honte qu'on recouvre d'une voilure qui fait claquer le quotidien.
Ce texte là, il est brut et sensible, railleur, tendre et poignant de lucidité, de spontanéité, d’élans frénétiques.Tout s’y découvre entre les lignes, dans la simplicité d’une langue et d’un détail, dans sa poésie qui s'ignore, gonflée d’évocations, d’une fraîcheur décapante de sociologies fines qui éclaboussent les cadres du tableau.
La plume d'Hédi Cherchour dévoile un texte plein comme un poumon qui déborde, de fragments d’une mémoire ouvrière et de l’exil, de portraits éclatants, de matrices où se dessinent les marges, et des existences, invisibles, un bout de France d’hier et d’aujourd’hui encore.