Parler de l’Hagakure, c’est tout d’abord parler de son histoire et de ces enseignements qui ne devaient, à l’origine, ne pas être connus du public.
Ecrit au début du XVIIIe siècle, l’Hagakure contient les enseignements et les pensées d’un Samouraï devenu moine : Yamamoto Tsunetomo. Ce dernier dicta, à un scribe du nom de Tashiro Tsuramoto, un ensemble de « treize cent maximes, préceptes, leçons, épisodes historiques et rapports divers, pour la plupart étroitement liés à la voie du samouraï ». Son contenu n’était pas destiné à être diffusé au public. C’est
Tashiro Tsuramoto qui décida de compiler ces sept années d’entretiens et les distribua aux samouraïs de la région de Saga.
Le Hagakure (que l’on peut traduire : « caché derrière les feuillages ») resta ainsi secret pendant plus de 150 ans. Il ne fut connu du public que durant l’ère Meiji (qui débute en 1868), période à laquelle il fut pour la première fois imprimé.
Le manuscrit original n’a jamais pu être retrouvé, seules circulent des copies qui toutes diffèrent les unes des autres. Chacune avec leurs omissions et leurs ajouts.
Paradoxalement, Yamamoto Tsunetomo dicta ses enseignements dans une période où les samouraïs étaient beaucoup moins confrontés aux combats. Pourtant, ce qui ressort de l’Hagakure c’est bien une philosophie centrée sur la mort comme en témoigne le premier précepte de l’ouvrage :
« J’ai découvert que mourir est au cœur du bushido. Lorsque confronté à deux alternatives, vivre ou mourir, il nous faut choisir la mort. Il n’y a rien là de bien difficile ; il suffit d’être résolu et d’aller de l’avant ».
Toutefois, il serait réducteur de résumer l’Hagakure à cette simple phrase. En poursuivant la lecture, on comprend rapidement que cette phrase n’implique nullement une mort aveugle. Mais c’est bien l’interprétation extrémiste (durant les années 30 et, plus tard, par l’auteur Yukio Mishima) de ce principe qui a fait que l’ouvrage fut condamné avec véhémence au Japon.
Au contraire, d’autres personnes voient plutôt dans cette centralité de la mort et de son éminence, une philosophie de l’art de vivre. Aussi, l’interprétation de l’Hagakure change suivant les « époques, les conditions sociales et politiques et bien d’autres facteurs ».
Il faut surtout étudier et lire ce livre pour ce qu’il est réellement. Celui-ci dépasse les clivages politiques, il est un guide pratique et spirituel pour les guerriers désirant suivre la voie du samouraï. Tel qu’un ancien samouraï du XVIIIe siècle la percevait.
Hagakure
Parler de l’Hagakure, c’est tout d’abord parler de son histoire et de ces enseignements qui ne devaient, à l’origine, ne pas être connus du public.
Ecrit au début du XVIIIe siècle, l’Hagakure contient les enseignements et les pensées d’un Samouraï devenu moine : Yamamoto Tsunetomo. Ce dernier dicta, à un scribe du nom de Tashiro Tsuramoto, un ensemble de « treize cent maximes, préceptes, leçons, épisodes historiques et rapports divers, pour la plupart étroitement liés à la voie du samouraï ». Son contenu n’était pas destiné à être diffusé au public. C’est Tashiro Tsuramoto qui décida de compiler ces sept années d’entretiens et les distribua aux samouraïs de la région de Saga.
Le Hagakure (que l’on peut traduire : « caché derrière les feuillages ») resta ainsi secret pendant plus de 150 ans. Il ne fut connu du public que durant l’ère Meiji (qui débute en 1868), période à laquelle il fut pour la première fois imprimé.
Le manuscrit original n’a jamais pu être retrouvé, seules circulent des copies qui toutes diffèrent les unes des autres. Chacune avec leurs omissions et leurs ajouts.
Paradoxalement, Yamamoto Tsunetomo dicta ses enseignements dans une période où les samouraïs étaient beaucoup moins confrontés aux combats. Pourtant, ce qui ressort de l’Hagakure c’est bien une philosophie centrée sur la mort comme en témoigne le premier précepte de l’ouvrage :
« J’ai découvert que mourir est au cœur du bushido. Lorsque confronté à deux alternatives, vivre ou mourir, il nous faut choisir la mort. Il n’y a rien là de bien difficile ; il suffit d’être résolu et d’aller de l’avant ».
Toutefois, il serait réducteur de résumer l’Hagakure à cette simple phrase. En poursuivant la lecture, on comprend rapidement que cette phrase n’implique nullement une mort aveugle. Mais c’est bien l’interprétation extrémiste (durant les années 30 et, plus tard, par l’auteur Yukio Mishima) de ce principe qui a fait que l’ouvrage fut condamné avec véhémence au Japon.
Au contraire, d’autres personnes voient plutôt dans cette centralité de la mort et de son éminence, une philosophie de l’art de vivre. Aussi, l’interprétation de l’Hagakure change suivant les « époques, les conditions sociales et politiques et bien d’autres facteurs ».
Il faut surtout étudier et lire ce livre pour ce qu’il est réellement. Celui-ci dépasse les clivages politiques, il est un guide pratique et spirituel pour les guerriers désirant suivre la voie du samouraï. Tel qu’un ancien samouraï du XVIIIe siècle la percevait.