1837 – Raben Steinfeld – Meccklembourg. Ida et Karl sont les meilleurs élèves de l’école, pourtant, ils doivent arrêter leurs études : la première, parce qu’elle est une fille, le second par manque d’argent.
1842. Karl n’a jamais cessé de penser à Ida, de qui il est secrètement amoureux. Il sait que cet amour est sans issue, en raison de leurs différences sociales. Un soir d’hiver 1842, le hasard les fait se rencontrer. Ida explique que les paroissiens vieux-luthériens se réunissent à l’initiative de son père, Jakob Lange. Ce dernier a appris qu’une compagnie
maritime recherche des familles, prêtes à s’installer en Nouvelle-Zélande. Le coût de la traversée, qui est de trois cents livres anglaises et comprend quatre-vingts arpents de terre. Nicholas Beit est chargé de recruter des colons et a garanti à Jakob Lange que leur paroisse pourrait se reformer dans les nouvelles terres. Plusieurs habitants décident de tenter l’aventure. Karl, sans prévenir personne, parvient à embarquer, également. Le voyage dure plusieurs mois. Ida sait qu’à l’arrivée, elle devra épouser celui que son père a choisi pour elle : Ottfried Brandmann.
En Nouvelle-Zélande, les colons allemands ont des difficultés à s’adapter. Ils sont déterminés à rebâtir leur paroisse, de la même manière qu’en Europe, sans tenir compte de leur environnement. Ils comptent sur l’aide de Dieu pour traverser les difficultés, sans tenir compte des avertissements qui leur sont adressés. Ida n’est pas heureuse, au sein de cette communauté rigoriste et intransigeante, mais elle se plie aux règles, de la même manière qu’elle l’a fait au sujet de son mariage. Son époux est un homme brutal, mais elle ne peut s’opposer.
Cat a grandi au milieu de prostituées. Le patron du bar, dans lequel travaille sa mère, décide qu’il est temps pour elle d’exercer ce métier. Il met alors sa virginité aux enchères. La jeune fille refuse ce destin et fuit. Elle est sauvée par une tribu de maoris. Plus tard, elle rencontre Ida. Les deux jeunes filles se soutiennent et vivent de terribles épreuves ensemble. Éprise de liberté et d’indépendance, Cat transmet une part de sa force à sa nouvelle amie. Hélas, elles sont rattrapées par la société patriarcale et la domination des hommes.
Ces hommes luthériens veulent dominer dans tous les domaines. Alors qu’ils s’installent en terre étrangère, ils ne respectent pas ceux à qui ils appartiennent. Plutôt que de s’établir dans la paix, ils entrent en conflit avec les maoris. Une grande part du roman est consacrée à cette civilisation : ses croyances, ses modes de vie, sa philosophie, ses convictions de liberté et de respect des désirs de l’autre. Mais les hommes blancs, les Pakehas, leur font découvrir un nouveau dieu : « le dieu argent ». L’auteure précise, dans la post-face, les évènements historiques à partir desquels elle a bâti l’intrigue de son roman. Se fondant sur des faits véridiques, elle décrit la spoliation qu’ont subie les maoris, elle relate les conflits armés qui en ont découlé, etc. C’est passionnant. Dans cette histoire, les « plus faibles », tels que les femmes et les maoris, sont victimes du sentiment de supériorité des colons allemands. Mais certains hommes tendres, comme Karl ou Chris (un interprète), adoucissent le trait, même si eux-mêmes ne peuvent se révolter comme ils le souhaitent. Cependant, des sursauts de courage sont à l’origine de rebondissements, qui donnent à ce roman un élan romanesque délicieux.
J’ai adoré cette fresque romanesque et historique. J’ai aimé l’histoire de ces femmes qui luttent avec les faibles possibilités qui leur sont octroyées et qui cherchent en elles, la force de ne pas rompre. J’ai été passionnée par la description de la culture maorie, au plus proche de la nature, mais qui s’enrichit des autres cultures, en sélectionnant ce qui lui est bénéfique. Enfin, j’ai été emportée par le souffle de l’amitié et de l’amour qui éclaire les moments difficiles. Fleurs de feu est le premier tome de la nouvelle saga de Sarah Lark et j’ai hâte de lire la suite.
Des femmes qui luttent
1837 – Raben Steinfeld – Meccklembourg. Ida et Karl sont les meilleurs élèves de l’école, pourtant, ils doivent arrêter leurs études : la première, parce qu’elle est une fille, le second par manque d’argent.
1842. Karl n’a jamais cessé de penser à Ida, de qui il est secrètement amoureux. Il sait que cet amour est sans issue, en raison de leurs différences sociales. Un soir d’hiver 1842, le hasard les fait se rencontrer. Ida explique que les paroissiens vieux-luthériens se réunissent à l’initiative de son père, Jakob Lange. Ce dernier a appris qu’une compagnie maritime recherche des familles, prêtes à s’installer en Nouvelle-Zélande. Le coût de la traversée, qui est de trois cents livres anglaises et comprend quatre-vingts arpents de terre. Nicholas Beit est chargé de recruter des colons et a garanti à Jakob Lange que leur paroisse pourrait se reformer dans les nouvelles terres. Plusieurs habitants décident de tenter l’aventure. Karl, sans prévenir personne, parvient à embarquer, également. Le voyage dure plusieurs mois. Ida sait qu’à l’arrivée, elle devra épouser celui que son père a choisi pour elle : Ottfried Brandmann.
En Nouvelle-Zélande, les colons allemands ont des difficultés à s’adapter. Ils sont déterminés à rebâtir leur paroisse, de la même manière qu’en Europe, sans tenir compte de leur environnement. Ils comptent sur l’aide de Dieu pour traverser les difficultés, sans tenir compte des avertissements qui leur sont adressés. Ida n’est pas heureuse, au sein de cette communauté rigoriste et intransigeante, mais elle se plie aux règles, de la même manière qu’elle l’a fait au sujet de son mariage. Son époux est un homme brutal, mais elle ne peut s’opposer.
Cat a grandi au milieu de prostituées. Le patron du bar, dans lequel travaille sa mère, décide qu’il est temps pour elle d’exercer ce métier. Il met alors sa virginité aux enchères. La jeune fille refuse ce destin et fuit. Elle est sauvée par une tribu de maoris. Plus tard, elle rencontre Ida. Les deux jeunes filles se soutiennent et vivent de terribles épreuves ensemble. Éprise de liberté et d’indépendance, Cat transmet une part de sa force à sa nouvelle amie. Hélas, elles sont rattrapées par la société patriarcale et la domination des hommes.
Ces hommes luthériens veulent dominer dans tous les domaines. Alors qu’ils s’installent en terre étrangère, ils ne respectent pas ceux à qui ils appartiennent. Plutôt que de s’établir dans la paix, ils entrent en conflit avec les maoris. Une grande part du roman est consacrée à cette civilisation : ses croyances, ses modes de vie, sa philosophie, ses convictions de liberté et de respect des désirs de l’autre. Mais les hommes blancs, les Pakehas, leur font découvrir un nouveau dieu : « le dieu argent ». L’auteure précise, dans la post-face, les évènements historiques à partir desquels elle a bâti l’intrigue de son roman. Se fondant sur des faits véridiques, elle décrit la spoliation qu’ont subie les maoris, elle relate les conflits armés qui en ont découlé, etc. C’est passionnant. Dans cette histoire, les « plus faibles », tels que les femmes et les maoris, sont victimes du sentiment de supériorité des colons allemands. Mais certains hommes tendres, comme Karl ou Chris (un interprète), adoucissent le trait, même si eux-mêmes ne peuvent se révolter comme ils le souhaitent. Cependant, des sursauts de courage sont à l’origine de rebondissements, qui donnent à ce roman un élan romanesque délicieux.
J’ai adoré cette fresque romanesque et historique. J’ai aimé l’histoire de ces femmes qui luttent avec les faibles possibilités qui leur sont octroyées et qui cherchent en elles, la force de ne pas rompre. J’ai été passionnée par la description de la culture maorie, au plus proche de la nature, mais qui s’enrichit des autres cultures, en sélectionnant ce qui lui est bénéfique. Enfin, j’ai été emportée par le souffle de l’amitié et de l’amour qui éclaire les moments difficiles. Fleurs de feu est le premier tome de la nouvelle saga de Sarah Lark et j’ai hâte de lire la suite.