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Eveils, ce sont les souvenirs de jeunesse de Jean Schlumberger, l'évocation des éveils successifs aux richesses de la vie spirituelle, qui ont fait de ce petit garçon alsacien, né sous la botte allemande, un des fondateurs et animateurs du mouvement de la Nouvelle Revue Française, en même temps qu'un des écrivains dont les livres en ont maintenu le plus fermement et sans compromis la ligne. Influences contrastées de deux milieux familiaux : celui de la caste austèrement travailleuse, formée par les industriels d'Alsace, et celui de Paris ou de la campagne normande, dominé par la figure de l'aïeul Guizot et mêlé depuis un siècle à la politique ou aux lettres.
Etudes , premiers apprentissages , rencontre d'André Gide, formation d'une solide équipe d'amis, enfin fondation avec Gide, Copeau, Ruyters, Drouin et Ghéon de la revue qui devait jouer un rôle si marquant, puis du théâtre du Vieux-Colombier ; autant d'épisodes qui jalonnent l'histoire littéraire des vingt premières années du siècle, vue à travers l'esprit et le le goût d'un des hommes qui y furent le plus intimement associés.
