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Machines et projectiles de guerre, pièges en vénerie, mécanismes et artifices destinés à servir l'illusion théâtrale ou encore automates : ces engins médiévaux suscitent l'admiration par leur ingéniosité et leurs effets spectaculaires. Ils relèvent des arts mécaniques à une époque où les classements entre les domaines de savoir-faire fluctuent, et où la frontière entre domaine artisanal et artistique n'est pas tracée.
Le savoir-faire technique, lié au corps et à la matière, oscille alors entre promotion et méfiance. Toute machine en tant que produit de l'artifice humain fait de son fabriquant un potentiel rival du Dieu créateur. Les machines invitent donc à s'interroger sur la place et la représentation de la mécanique dans la culture médiévale et plus spécialement dans les textes littéraires qui s'emparent des objets mécaniques, les mettent en scène ou usent de la métaphore mécanique pour réfléchir sur l’engin et les artifices de ta création littéraire : l’écrivain se considère lui aussi comme un artisan et le travail de la fiction pose des questions de légitimité.
Les contributions de ce volume proposent donc une réflexion sur les carrefours et interactions entre arts mécaniques et imaginaire poétique et sur les ambiguïtés de la figure de l’artifex.