Ce livre est flippant de bout en bout, une fois ouvert on a beaucoup de mal à le lâcher tout en ayant la tentation de le laisser de côté. De retour d'une croisière en solitaire, qui a duré trois mois, un homme fait un arrêt pour prendre sa fille (qui a sept ans) avec lui afin qu'il termine le voyage ensemble à bord d'Ismaël son petit voilier, lui faire partager sa passion pour la voile durant les deux derniers jours de la traversée est une chose qui compte énormément pour lui, malgré les réticences de sa femme.
Jusque là rien d'étonnant, si ce n'est que l'homme en question est fatigué par sa longue navigation, déprimé par sa vie actuelle et qu'une tempête approche. L'angoisse monte peu à peu et l'on voit son assurance qui s'effrite au fil des pages, le doute s'installe, durant la tempête il constate que sa fille a disparue, il ne la trouve plus sous les couvertures dans la cabine...
A partir de ce moment l'inquiétude et l'effondrement du personnage vont aller crescendo et on n'a plus qu'une envie : terminer le livre. La mer, « cette glace non posée » est là, tout autour, menaçante et vorace, sans cesse en mouvement, sans intention de donner la mort. Tout le livre est écrit du point de vue du père, son calme, sa joie de retrouver sa fille, l'importance qu'il accorde à son rôle de père (on peut lire de très belles pages sur la paternité), tout cela s'érode au fil des pages alors que la tension monte de plus en plus. En affrontant la mer il cherchait à se retrouver, faire le point sur sa vie, en oubliant un peu vite qu'il prend aussi le risque de sombrer totalement. La solitude et la confrontation à soi-même qu'elle entraîne viennent sans cesse brouiller la notion de réalité, entraînant le lecteur dans son sillage, l'étouffement nous gagne, une envie de hurler. L'aventure maritime nous fait prisonnier d'un voyage intérieure de plus en plus éprouvant, et rare sont ces livres où l'on attend la fin avec une telle impatience, et celle-ci vaut le détour.
Ce livre est flippant de bout en bout, une fois ouvert on a beaucoup de mal à le lâcher tout en ayant la tentation de le laisser de côté. De retour d'une croisière en solitaire, qui a duré trois mois, un homme fait un arrêt pour prendre sa fille (qui a sept ans) avec lui afin qu'il termine le voyage ensemble à bord d'Ismaël son petit voilier, lui faire partager sa passion pour la voile durant les deux derniers jours de la traversée est une chose qui compte énormément pour lui, malgré les réticences de sa femme.
Jusque là rien d'étonnant, si ce n'est que l'homme en question est fatigué par sa longue navigation, déprimé par sa vie actuelle et qu'une tempête approche. L'angoisse monte peu à peu et l'on voit son assurance qui s'effrite au fil des pages, le doute s'installe, durant la tempête il constate que sa fille a disparue, il ne la trouve plus sous les couvertures dans la cabine...
A partir de ce moment l'inquiétude et l'effondrement du personnage vont aller crescendo et on n'a plus qu'une envie : terminer le livre. La mer, « cette glace non posée » est là, tout autour, menaçante et vorace, sans cesse en mouvement, sans intention de donner la mort. Tout le livre est écrit du point de vue du père, son calme, sa joie de retrouver sa fille, l'importance qu'il accorde à son rôle de père (on peut lire de très belles pages sur la paternité), tout cela s'érode au fil des pages alors que la tension monte de plus en plus. En affrontant la mer il cherchait à se retrouver, faire le point sur sa vie, en oubliant un peu vite qu'il prend aussi le risque de sombrer totalement. La solitude et la confrontation à soi-même qu'elle entraîne viennent sans cesse brouiller la notion de réalité, entraînant le lecteur dans son sillage, l'étouffement nous gagne, une envie de hurler. L'aventure maritime nous fait prisonnier d'un voyage intérieure de plus en plus éprouvant, et rare sont ces livres où l'on attend la fin avec une telle impatience, et celle-ci vaut le détour.