Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Cécile Ladjali. : Quelle pourrait être, de nos jours, la fonction du professeur ? George Steiner : Un certain martyre. Sans aucun doute, il y a des...
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Cécile Ladjali. : Quelle pourrait être, de nos jours, la fonction du professeur ? George Steiner : Un certain martyre. Sans aucun doute, il y a des difficultés, des souffrances, des collapses. En Angleterre, il y a une grande vague de suicides chez les enseignants : ce n'est pas une blague. Mais c'était déjà le cas du chahut à mon époque et dans le grand roman de Louis Guilloux, Le Sang noir, le chahut qui tue. J'ai toujours dit à mes élèves : " On ne négocie pas ses passions. Les choses que je vais essayer de vous présenter, je les aime plus que tout au monde. Je ne peux pas les justifier. " [...] Si l'étudiant sent qu'on est un peu fou, qu'on est possédé par ce qu'on enseigne, c'est déjà le premier pas. Il ne va pas être d'accord, peut-être va-t-il se moquer, mais il écoutera. C'est ce moment miraculeux où le dialogue commence à s'établir avec une passion. Il ne faut jamais essayer de se justifier. Ce dialogue entre Cécile Ladjali, jeune agrégée de lettres, enseignant dans un lycée de la banlieue parisienne, et George Steiner, érudit et professeur de réputation internationale, est l'occasion d'un échange réconfortant sur l'indispensable recours aux classiques, la pratique d'une pédagogie de l'exigence, le bonheur d'enseigner et de recevoir.