Ecoféminismes. Au coeur de l'Anthropocène

Par : Nathalie Grandjean
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  • Nombre de pages176
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.352 kg
  • Dimensions15,8 cm × 24,0 cm × 1,1 cm
  • ISBN978-2-8004-1888-9
  • EAN9782800418889
  • Date de parution09/01/2025
  • CollectionSextant
  • ÉditeurUniversité de Bruxelles

Résumé

Est-il encore possible de ne se penser et de ne se représenter qu'à travers la catégorie d'anthropos, d'humain universel ? Cette catégorie est-elle toujours appropriée face au dérèglement climatique ? Les écoféministes ont contesté le caractère anthropocentré de l'Anthropocène : qualifier l'homme de force géologique, c'est masquer le fait que tous les humains ne partagent pas la même responsabilité dans le processus.
Tout se passe comme si l'homme allait continuer à être seul maître à bord et que rien ne pouvait être attendu du reste du monde vivant. L'Anthropocène semble reconduire les métaphysiques naturalistes organisées dans la binarité nature-culture, en proposant l'idée selon laquelle l'humanité se trouve à nouveau face à la nature et resterait indispensable à la sauvegarde de celle-ci. Ce numéro soutient qu'une sortie de cette aporie pourrait s'effectuer à partir d'un positionnement écoféministe.
Si l'Anthropocène est tant Capitalocène, Eurocène que Plantationocène, il peut aussi certainement être "Androcène". Les écoféministes, éprouvant le caractère artefactuel de la catégorie " femme", ont engagé une réflexion critique sur "l'homme" comme masculin universel et une théorisation des subjectivités à partir des corps. Leur positionnement épistémologique leur confère dès lors un privilège pour penser les conditions de possibilité de sortie du bouclage ainsi que les nouvelles subjectivités à l'oeuvre dans un redéploiement des relations nature-culture.
Est-il encore possible de ne se penser et de ne se représenter qu'à travers la catégorie d'anthropos, d'humain universel ? Cette catégorie est-elle toujours appropriée face au dérèglement climatique ? Les écoféministes ont contesté le caractère anthropocentré de l'Anthropocène : qualifier l'homme de force géologique, c'est masquer le fait que tous les humains ne partagent pas la même responsabilité dans le processus.
Tout se passe comme si l'homme allait continuer à être seul maître à bord et que rien ne pouvait être attendu du reste du monde vivant. L'Anthropocène semble reconduire les métaphysiques naturalistes organisées dans la binarité nature-culture, en proposant l'idée selon laquelle l'humanité se trouve à nouveau face à la nature et resterait indispensable à la sauvegarde de celle-ci. Ce numéro soutient qu'une sortie de cette aporie pourrait s'effectuer à partir d'un positionnement écoféministe.
Si l'Anthropocène est tant Capitalocène, Eurocène que Plantationocène, il peut aussi certainement être "Androcène". Les écoféministes, éprouvant le caractère artefactuel de la catégorie " femme", ont engagé une réflexion critique sur "l'homme" comme masculin universel et une théorisation des subjectivités à partir des corps. Leur positionnement épistémologique leur confère dès lors un privilège pour penser les conditions de possibilité de sortie du bouclage ainsi que les nouvelles subjectivités à l'oeuvre dans un redéploiement des relations nature-culture.