Du diaphane. Image, milieu, lumière dans la pensée antique et médiévale
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- Nombre de pages320
- PrésentationBroché
- Poids0.52 kg
- Dimensions17,1 cm × 25,0 cm × 2,9 cm
- ISBN2-7116-1341-0
- EAN9782711613410
- Date de parution21/01/1998
- CollectionEtudes de philosophie médiéval
- ÉditeurVrin
Résumé
Emprunté au vocabulaire de la lumière et assimilé au domaine de la pensée, le diaphane désigne pour Aristote, son inventeur, une nature commune à tout milieu dans lequel la vue et la visibilité des choses s'achèvent en regard récepteur et en image reçue du monde diurne. Car, il ne suffit pas qu'il y ait de la lumière et du " solide " pour que le monde puisse être vu dans ses couleurs et connu sous ses formes et ses espèces ; il faut aussi qu'il y ait du diaphane, c'est-à-dire un tertium quid qui relie les choses entre elles et ouvre à travers lui la porte de la réception sensible et de l'entendement. Dès lors, la notion de diaphane en vient à imprégner tacitement tout la représentation du monde sous son double aspect sensible et intelligible ; il s'opère là une véritable " mutation " du physique au métaphysique.
Le livre retrace les contours fuyants de cette notion qui, oubliée en tant que " fiction " philosophique depuis près de cinq siècles, fut néanmoins l'un des concepts opératoires de l'esthétique et de la noétique d'inspiration aristotélicienne ; il cherche également ses sources dans la théorie cosmologique platonicienne et dans la mise ne œuvre d'un genre intermédiaire qui, pareil au diaphane, assure une médiation entre des " réalités " considérées comme ontologiquement distinctes. Relayant, à l'exemple du rayon, la participation lumineuse et la similitude, le diaphane sert non seulement à définir la naissance des couleurs, mais détermine plus largement la compréhension du rôle et du statut accordés par la pensée médiévale à l'image - seuil de la lumière et passeur de l'être invisible à sa révélation sensible.
Emprunté au vocabulaire de la lumière et assimilé au domaine de la pensée, le diaphane désigne pour Aristote, son inventeur, une nature commune à tout milieu dans lequel la vue et la visibilité des choses s'achèvent en regard récepteur et en image reçue du monde diurne. Car, il ne suffit pas qu'il y ait de la lumière et du " solide " pour que le monde puisse être vu dans ses couleurs et connu sous ses formes et ses espèces ; il faut aussi qu'il y ait du diaphane, c'est-à-dire un tertium quid qui relie les choses entre elles et ouvre à travers lui la porte de la réception sensible et de l'entendement. Dès lors, la notion de diaphane en vient à imprégner tacitement tout la représentation du monde sous son double aspect sensible et intelligible ; il s'opère là une véritable " mutation " du physique au métaphysique.
Le livre retrace les contours fuyants de cette notion qui, oubliée en tant que " fiction " philosophique depuis près de cinq siècles, fut néanmoins l'un des concepts opératoires de l'esthétique et de la noétique d'inspiration aristotélicienne ; il cherche également ses sources dans la théorie cosmologique platonicienne et dans la mise ne œuvre d'un genre intermédiaire qui, pareil au diaphane, assure une médiation entre des " réalités " considérées comme ontologiquement distinctes. Relayant, à l'exemple du rayon, la participation lumineuse et la similitude, le diaphane sert non seulement à définir la naissance des couleurs, mais détermine plus largement la compréhension du rôle et du statut accordés par la pensée médiévale à l'image - seuil de la lumière et passeur de l'être invisible à sa révélation sensible.