Dolorès c’est tout simplement une histoire de famille. C’est l’histoire d’une dame âgée, Marie qui vieillit, perd la tête et dépérit en maison de retraite. Jusque là cela semble une histoire classique d’oubli. Mais Marie se met à parler espagnol et des cauchemars angoissent ses nuits. Elle semble de plus en plus perturbée. Elle ne reconnait plus sa fille, Nathalie, qui vient régulièrement lui rendre visite. À l’orée de sa vie, tout ce qu’elle avait réussi à masquer réapparait. Et si la mère de Nathalie avait une histoire plus complexe? Et si la petite orpheline
avait une histoire qu’on pourrait retracer?
C’est d’abord une histoire sur la méconnaissance de son entourage et de qui ils sont véritablement.
On suit les péripéties de Nathalie qui décide de s’informer et de se renseigner sur le passé de sa mère. Elle profite de congés pour aller en Espagne et ainsi pouvoir comprendre l’enfance de sa mère. Elle va recueillir des témoignages et provoquer les rencontres de Bordeaux à Madrid pour donner du sens et reconstituer le puzzle de la vie de sa mère et de milliers d’autres anonymes comme elle. C’est donc une histoire de mémoire et de filiation, sur l’importance de connaitre ses origines et son passé pour pouvoir se construire. Les histoires de famille sont bien souvent tissées dans la même étoffe que celle de la grand histoire. À travers cet album, Bruno Loth rend hommage en utilisant une palette qui rappelle les portraits de famille aux teintes sépias.
Comme le titre nous l’indique Dolores c’est la douleur, celle de la mère qui réapparait pour la tourmenter et celle de sa famille qui ne sait pas faire face à cette personne désorientée si différente de celle qu’elle pensait connaitre. C’est aussi la stupeur de découvrir après tant d’années une part si importante de la vie de Marie.
Dès sa couverture Dolorès fait bien entendu écho à l’actualité qui témoigne quotidiennement des destins des migrants et de leurs périples désespérés. Cet album nous rappelle que les vagues successives d’immigration ont façonné nos pays et notre histoire et qu’il est indispensable d’en attester.
Cet album nous exhorte à témoigner en soulignant les résonances et l’importance du devoir de mémoire qui influe sur notre avenir.
Il permet à ces histoires intimes d’avoir un écho et ainsi d’influer la façon dont on relit le passé.
MARIE SATOUR (CULTURE_CHRONIQUE.COM)
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Dolorès c’est tout simplement une histoire de famille. C’est l’histoire d’une dame âgée, Marie qui vieillit, perd la tête et dépérit en maison de retraite. Jusque là cela semble une histoire classique d’oubli. Mais Marie se met à parler espagnol et des cauchemars angoissent ses nuits. Elle semble de plus en plus perturbée. Elle ne reconnait plus sa fille, Nathalie, qui vient régulièrement lui rendre visite. À l’orée de sa vie, tout ce qu’elle avait réussi à masquer réapparait. Et si la mère de Nathalie avait une histoire plus complexe? Et si la petite orpheline avait une histoire qu’on pourrait retracer?
C’est d’abord une histoire sur la méconnaissance de son entourage et de qui ils sont véritablement.
On suit les péripéties de Nathalie qui décide de s’informer et de se renseigner sur le passé de sa mère. Elle profite de congés pour aller en Espagne et ainsi pouvoir comprendre l’enfance de sa mère. Elle va recueillir des témoignages et provoquer les rencontres de Bordeaux à Madrid pour donner du sens et reconstituer le puzzle de la vie de sa mère et de milliers d’autres anonymes comme elle. C’est donc une histoire de mémoire et de filiation, sur l’importance de connaitre ses origines et son passé pour pouvoir se construire. Les histoires de famille sont bien souvent tissées dans la même étoffe que celle de la grand histoire. À travers cet album, Bruno Loth rend hommage en utilisant une palette qui rappelle les portraits de famille aux teintes sépias.
Comme le titre nous l’indique Dolores c’est la douleur, celle de la mère qui réapparait pour la tourmenter et celle de sa famille qui ne sait pas faire face à cette personne désorientée si différente de celle qu’elle pensait connaitre. C’est aussi la stupeur de découvrir après tant d’années une part si importante de la vie de Marie.
Dès sa couverture Dolorès fait bien entendu écho à l’actualité qui témoigne quotidiennement des destins des migrants et de leurs périples désespérés. Cet album nous rappelle que les vagues successives d’immigration ont façonné nos pays et notre histoire et qu’il est indispensable d’en attester.
Cet album nous exhorte à témoigner en soulignant les résonances et l’importance du devoir de mémoire qui influe sur notre avenir.
Il permet à ces histoires intimes d’avoir un écho et ainsi d’influer la façon dont on relit le passé.
MARIE SATOUR (CULTURE_CHRONIQUE.COM)