Destin trafiqué

Par : Xi Dong

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  • Nombre de pages356
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.495 kg
  • Dimensions14,6 cm × 24,0 cm × 2,6 cm
  • ISBN978-2-330-16905-3
  • EAN9782330169053
  • Date de parution07/09/2022
  • CollectionLettres chinoises
  • ÉditeurActes Sud
  • TraducteurBaoqing Shao
  • TraducteurElsa Shao

Résumé

Bien qu'il ait dépassé le seuil d'admission, le jeune Changchi n'a pas de place à l'université. Originaire d'un village, il semble ne pas être tout à fait prioritaire, à moins qu'il ne s'agisse d'une erreur - et son père Wang Huai veut en avoir le coeur net. Car Changchi fait preuve depuis l'enfance de capacités scolaires indéniables et personne aux yeux du vieux Wang ne doit l'empêcher de réaliser le rêve d'élévation sociale de sa famille.
Ainsi s'ébauche ce roman, cette équipée haute en couleur : un paysan persuadé que justice sera faite et son fils, pétri de honte à ses côtés, campent devant les locaux du service des concours. Passent les heures, les jours et déjà s'enchaînent désastres et mépris, péripéties et fatalités. Humiliés, tous deux retournent au village où le travail des champs reprend, mais le rêve ne peut s'évanouir et l'étudiant repart, contraint par son père à rejoindre la ville pour encore une fois réclamer son dû, sa place, leur place au soleil.
Manque d'argent, mauvaises rencontres, les aventures de ce fils honnête ne font que commencer. Sarcastique, désopilante, palpitante, cette comédie humaine au style alerte est une histoire d'oppression et de résistance habitée par l'humour noir d'un écrivain originaire de la campagne qui sait de quoi il parle.
Bien qu'il ait dépassé le seuil d'admission, le jeune Changchi n'a pas de place à l'université. Originaire d'un village, il semble ne pas être tout à fait prioritaire, à moins qu'il ne s'agisse d'une erreur - et son père Wang Huai veut en avoir le coeur net. Car Changchi fait preuve depuis l'enfance de capacités scolaires indéniables et personne aux yeux du vieux Wang ne doit l'empêcher de réaliser le rêve d'élévation sociale de sa famille.
Ainsi s'ébauche ce roman, cette équipée haute en couleur : un paysan persuadé que justice sera faite et son fils, pétri de honte à ses côtés, campent devant les locaux du service des concours. Passent les heures, les jours et déjà s'enchaînent désastres et mépris, péripéties et fatalités. Humiliés, tous deux retournent au village où le travail des champs reprend, mais le rêve ne peut s'évanouir et l'étudiant repart, contraint par son père à rejoindre la ville pour encore une fois réclamer son dû, sa place, leur place au soleil.
Manque d'argent, mauvaises rencontres, les aventures de ce fils honnête ne font que commencer. Sarcastique, désopilante, palpitante, cette comédie humaine au style alerte est une histoire d'oppression et de résistance habitée par l'humour noir d'un écrivain originaire de la campagne qui sait de quoi il parle.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
Noire et sardonique critique de la société chinoise
Lorsque, né pauvre dans la campagne chinoise, Wang Changchi réussit le gaokao, le concours réputé le plus difficile au monde durant lequel, après des années d’intense préparation, des millions d’étudiants sous pression se disputent l’accès aux universités du pays, le jeune homme réalise le vœu le plus cher de ses parents, eux qui, depuis sa naissance, ont tout sacrifié pour que leur fils échappe à leur misérable condition paysanne et accède au graal d’une carrière administrative en ville. Pourtant, un autre lui ayant volé sa place en usant de corruption, sans relations et trop désargenté pour lui aussi jouer de pots-de-vin, Changchi se retrouve manœuvre sur des chantiers de construction, trimant pour un salaire de misère, aussitôt englouti dans le loyer de son abject dortoir collectif, quand ses employeurs ne disparaissent pas sans lui payer son dû. Victime d’un accident du travail qui le laisse infirme, pour subsister il se fait remplaçant d’un homme riche en prison, doit se résigner à ce que son épouse fasse « des massages de pieds » la nuit et, dans son obstination à réclamer une indemnisation, se voit floué avec la complicité de juges corrompus, puis menacé par la police pour un crime que l’on voudrait lui faire endosser. C’est ainsi qu’à peine entrouverte au prix de tant d’efforts, la porte vers une vie meilleure se reclaque violemment au nez de Changchi, les rejetant lui et les siens dans une cascade de déboires qui, malgré leurs efforts obstinés, les conduit irrémédiablement à l’abîme, comme aspirés par la fatalité du destin de pauvres dans cette Chine socialiste où, en vérité, rien ne protège les humbles des pratiques les plus outrancièrement capitalistes, et où la corruption dévoie le fonctionnement des règles sociales. Alors, puisque dans ce pays « la justice n’existe pas, [que] tout se joue le jour de notre naissance [et qu’]on n’a pas franchi la ligne de départ qu’on a déjà perdu », Changchi ira jusqu’au bout de la logique. Lorsque lui aussi se sacrifiera pour le bonheur de son fils, ce sera en trichant avec le destin. Puisque ce dernier s’avère préfabriqué, il fera de son tout jeune enfant, en le confiant à l'adoption, un oeuf de coucou au sein-même de la très riche et bourgeoise famille de son ancien employeur... Etonné qu’un roman aussi ouvertement critique à l’égard de la Chine ait pu y paraître, l’on s’immerge avec curiosité dans cette histoire dont les résonances burlesques et sardoniques ne font qu'en rendre plus désespérée l’amère noirceur. Fétus de paille dans un jeu pipé aux mains des puissants, les citoyens lambda, sans parler des paysans méprisés, n’y ont droit qu’à la résignation d’un destin sans espoir, frelaté dans l’oeuf quoi qu'ils fassent...
Lorsque, né pauvre dans la campagne chinoise, Wang Changchi réussit le gaokao, le concours réputé le plus difficile au monde durant lequel, après des années d’intense préparation, des millions d’étudiants sous pression se disputent l’accès aux universités du pays, le jeune homme réalise le vœu le plus cher de ses parents, eux qui, depuis sa naissance, ont tout sacrifié pour que leur fils échappe à leur misérable condition paysanne et accède au graal d’une carrière administrative en ville. Pourtant, un autre lui ayant volé sa place en usant de corruption, sans relations et trop désargenté pour lui aussi jouer de pots-de-vin, Changchi se retrouve manœuvre sur des chantiers de construction, trimant pour un salaire de misère, aussitôt englouti dans le loyer de son abject dortoir collectif, quand ses employeurs ne disparaissent pas sans lui payer son dû. Victime d’un accident du travail qui le laisse infirme, pour subsister il se fait remplaçant d’un homme riche en prison, doit se résigner à ce que son épouse fasse « des massages de pieds » la nuit et, dans son obstination à réclamer une indemnisation, se voit floué avec la complicité de juges corrompus, puis menacé par la police pour un crime que l’on voudrait lui faire endosser. C’est ainsi qu’à peine entrouverte au prix de tant d’efforts, la porte vers une vie meilleure se reclaque violemment au nez de Changchi, les rejetant lui et les siens dans une cascade de déboires qui, malgré leurs efforts obstinés, les conduit irrémédiablement à l’abîme, comme aspirés par la fatalité du destin de pauvres dans cette Chine socialiste où, en vérité, rien ne protège les humbles des pratiques les plus outrancièrement capitalistes, et où la corruption dévoie le fonctionnement des règles sociales. Alors, puisque dans ce pays « la justice n’existe pas, [que] tout se joue le jour de notre naissance [et qu’]on n’a pas franchi la ligne de départ qu’on a déjà perdu », Changchi ira jusqu’au bout de la logique. Lorsque lui aussi se sacrifiera pour le bonheur de son fils, ce sera en trichant avec le destin. Puisque ce dernier s’avère préfabriqué, il fera de son tout jeune enfant, en le confiant à l'adoption, un oeuf de coucou au sein-même de la très riche et bourgeoise famille de son ancien employeur... Etonné qu’un roman aussi ouvertement critique à l’égard de la Chine ait pu y paraître, l’on s’immerge avec curiosité dans cette histoire dont les résonances burlesques et sardoniques ne font qu'en rendre plus désespérée l’amère noirceur. Fétus de paille dans un jeu pipé aux mains des puissants, les citoyens lambda, sans parler des paysans méprisés, n’y ont droit qu’à la résignation d’un destin sans espoir, frelaté dans l’oeuf quoi qu'ils fassent...
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