Des suggestions dénaturées. Suivi de De la suggestion et de ses applications et précédé de Quelques avatars de la thériaque
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- Nombre de pages102
- PrésentationBroché
- Poids0.225 kg
- Dimensions19,5 cm × 25,0 cm × 0,8 cm
- ISBN978-2-7570-0062-5
- EAN9782757000625
- Date de parution15/01/2007
- CollectionThériaka, remèdes et rationali
- ÉditeurJacques André/CEI
Résumé
Tout dans sa formation incitait le pharmacien de la fin du XIXe siècle à construire ses pratiques à partir du concept de principe actif : la pharmacie n'est-elle pas une digne héritière des chimies biologiques et organiques, elles-mêmes descendantes, depuis Lavoisier, de la physique galiléenne ? A ce mot d'ordre, pour les pharmaciens chimistes, d'une nécessaire croyance en une totale rationalité du médicament moderne, rares sont les pharmaciens qui ont dérogé et qui ont accepté l'inacceptable, la part non rationalisable de la thérapeutique, celle des états de conscience modifiés, de " l'influence qui guérit " et de la suggestion ; néanmoins Émile Coué était ceux-là. "C'est la méthode Coué ! Il faut penser positivement ! C'est de l'autosuggestion !" C'est toujours avec une connotation bon enfant ou péjorative, qu'il est désormais fait référence, aussi bien dans la vie quotidienne que dans les milieux médicaux, à l'œuvre " du p'tit père Coué ". Cependant, Émile Coué avait pourtant proposé une exploration des possibilités thérapeutiques de la suggestion accompagnant non seulement tout acte de soin mais aussi et surtout toute tentative de guérison individuelle. Mais ne nous y trompons pas : comme Mesmer qui, en cherchant un fluide magnétique animal, acceptait l'inacceptable, comme Charcot qui, en cherchant des lésions anatomiques mettait en scène le provoqué, comme Freud qui, en tendant de concevoir un modèle biologique de la psyché, allait en proposer une analyse, Coué en s'affranchissant de tout principe actif support à la thérapeutique, s'il mettait ses constatations au service de l'humanité souffrante, ne perdait pas espoir d'en proposer une explication rationaliste.
Tout dans sa formation incitait le pharmacien de la fin du XIXe siècle à construire ses pratiques à partir du concept de principe actif : la pharmacie n'est-elle pas une digne héritière des chimies biologiques et organiques, elles-mêmes descendantes, depuis Lavoisier, de la physique galiléenne ? A ce mot d'ordre, pour les pharmaciens chimistes, d'une nécessaire croyance en une totale rationalité du médicament moderne, rares sont les pharmaciens qui ont dérogé et qui ont accepté l'inacceptable, la part non rationalisable de la thérapeutique, celle des états de conscience modifiés, de " l'influence qui guérit " et de la suggestion ; néanmoins Émile Coué était ceux-là. "C'est la méthode Coué ! Il faut penser positivement ! C'est de l'autosuggestion !" C'est toujours avec une connotation bon enfant ou péjorative, qu'il est désormais fait référence, aussi bien dans la vie quotidienne que dans les milieux médicaux, à l'œuvre " du p'tit père Coué ". Cependant, Émile Coué avait pourtant proposé une exploration des possibilités thérapeutiques de la suggestion accompagnant non seulement tout acte de soin mais aussi et surtout toute tentative de guérison individuelle. Mais ne nous y trompons pas : comme Mesmer qui, en cherchant un fluide magnétique animal, acceptait l'inacceptable, comme Charcot qui, en cherchant des lésions anatomiques mettait en scène le provoqué, comme Freud qui, en tendant de concevoir un modèle biologique de la psyché, allait en proposer une analyse, Coué en s'affranchissant de tout principe actif support à la thérapeutique, s'il mettait ses constatations au service de l'humanité souffrante, ne perdait pas espoir d'en proposer une explication rationaliste.