Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Je vis au milieu d'un gynécée, seins et vagins qui crient à la faim, ventres et cuisses qui s'écartent, cheveux et ongles qui se peignent et se...
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" Je vis au milieu d'un gynécée, seins et vagins qui crient à la faim, ventres et cuisses qui s'écartent, cheveux et ongles qui se peignent et se coupent et des bouches et des bouches qui s'ouvrent et appellent et gémissent, rien ne m'échappe, rien ne s'efface, je suis écrivain et me remplis de ces riens. J'hésite à déménager, je dormirais en paix, mais sans ces filles autour de moi, que pourrais-je inventer ? Je ne sors jamais ". Ce sont des nouvelles pour la plupart très brèves (hormis le récit central, " Journal d'Ornolac "), plutôt des instantanés mettant en lumière des moments particuliers dans la vie de quelques femmes. Celle qui dit je est en effet toujours une femme en proie à la solitude, aux souvenirs qui apparaissent comme des fantômes, à des arrière-pensées, à des désastres amoureux ou à des amours qui auraient pu seulement exister, à des malentendus. Avec une sensibilité très fine, et un humour mélancolique (ou parfois cruel, comme dans l'histoire de Mme Coquette, très belle femme que la laideur de sa fille enchante), l'auteur développe des ambiances délicates, pleines de charme, traversées de traits d'ironie.