Dérangée moi?! Jamais! Enfin peut être oui, des fois je me parle toute seule en étendant le linge, ou bien je range le déodorant dans le réfrigérateur. Mon appartement dérangé? le mot est faible…
« Dérangés » c’est un titre aux sens multiples qui vont chacun se retrouver dans la trame de cet album. C’est une oeuvre en trois actes et chacun suit un personnage central dans ses pérégrinations et errances quotidiennes. Chacun semble en proie à la solitude, à l’incompréhension et à l’enfermement. L’album est construit comme une pièce de théâtre avec les personnages:
Le Gardien, Judith, Nenad et les autres rôles Un danseur et Le choeur des objets.
« Dérangés » étonne voire même déstabilise par son format imposant. Un roman graphique dans lequel 3 personnages se croisent jusqu’à se rencontrer véritablement dans un dédale de rues, de formes et d’objets. C’est un récit déroutant tant les destinées de chaque personnage sont singulières.
Le choeur des objets de la vie quotidienne ouvre l’album et constitue un fil rouge que l’on retrouvera à travers l’oeuvre.
Le danseur quant à lui offre au lecteur un entracte en lien avec la narration, une pause chorégraphique réalisée pour illustrer physiquement et questionner l’espace, le vide et défendre l’harmonie au sein de l’absurde. C’est une pause visuelle qui interroge et bouleverse l’ordre. Le danseur fait preuve de grâce et d’équilibre dans un univers qui en est singulièrement privé jusqu’au dénouement. Le corps est au coeur de l’ouvrage.
Violaine Leroy se joue des contraires et les fait se rencontrer et s’attirer. Elle questionne l’ordre établi, la routine quotidienne, les lubies mais aussi la place, le rôle et le statut de l’art et de l’artiste.
C’est une oeuvre impressionnante par sa taille et en même temps par son minimalisme. Le texte discret est au service des dessins et ne s’impose pas. Il y a une pudeur et une clarté déclinées dans une palette de gris tantôt poudrés ou sombres.Elle joue sur les volumes et s’amuse des formes.
Dans ce second album publié chez La Pastèque, Violaine Leroy s’impose comme une figure unique et propose un album magistralement surprenant.
Marie SATOUR (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
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Dérangée moi?! Jamais! Enfin peut être oui, des fois je me parle toute seule en étendant le linge, ou bien je range le déodorant dans le réfrigérateur. Mon appartement dérangé? le mot est faible…
« Dérangés » c’est un titre aux sens multiples qui vont chacun se retrouver dans la trame de cet album. C’est une oeuvre en trois actes et chacun suit un personnage central dans ses pérégrinations et errances quotidiennes. Chacun semble en proie à la solitude, à l’incompréhension et à l’enfermement. L’album est construit comme une pièce de théâtre avec les personnages: Le Gardien, Judith, Nenad et les autres rôles Un danseur et Le choeur des objets.
« Dérangés » étonne voire même déstabilise par son format imposant. Un roman graphique dans lequel 3 personnages se croisent jusqu’à se rencontrer véritablement dans un dédale de rues, de formes et d’objets. C’est un récit déroutant tant les destinées de chaque personnage sont singulières.
Le choeur des objets de la vie quotidienne ouvre l’album et constitue un fil rouge que l’on retrouvera à travers l’oeuvre.
Le danseur quant à lui offre au lecteur un entracte en lien avec la narration, une pause chorégraphique réalisée pour illustrer physiquement et questionner l’espace, le vide et défendre l’harmonie au sein de l’absurde. C’est une pause visuelle qui interroge et bouleverse l’ordre. Le danseur fait preuve de grâce et d’équilibre dans un univers qui en est singulièrement privé jusqu’au dénouement. Le corps est au coeur de l’ouvrage.
Violaine Leroy se joue des contraires et les fait se rencontrer et s’attirer. Elle questionne l’ordre établi, la routine quotidienne, les lubies mais aussi la place, le rôle et le statut de l’art et de l’artiste.
C’est une oeuvre impressionnante par sa taille et en même temps par son minimalisme. Le texte discret est au service des dessins et ne s’impose pas. Il y a une pudeur et une clarté déclinées dans une palette de gris tantôt poudrés ou sombres.Elle joue sur les volumes et s’amuse des formes.
Dans ce second album publié chez La Pastèque, Violaine Leroy s’impose comme une figure unique et propose un album magistralement surprenant.
Marie SATOUR (CULTURE-CHRONIQUE.COM)