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Sous les coups de boutoir de la décentralisation, de la rigueur budgétaire et de la mondialisation, l'Etat est désormais quasi déliquescent. Une réalité largement ignorée du grand public et des hommes politiques eux-mêmes. L'auteur, haut fonctionnaire ayant presque tout expérimenté, en propose une vision panoramique, noire mais pleine d'humour. Mais surtout, ce constat lui ouvre aussi des pistes inédites pour une refondation : laisser le "sale boulot" régalien à l'Europe (police, armée, Affaires étrangères, régulation du marché), spécialiser progressivement les "Etats nationaux", véritables entrepreneurs publics, dans le rôle d'incubateurs de projets et libérer les énergies.
Les collectivités locales, pour leur part, doivent être plus articulées avec le niveau national, pour ne pas dire "recentralisées". Cela n'est possible qu'en faisant revenir les "développeurs" (ingénieurs notamment) dans une administration devenue gestionnaire. Et par l'avènement de dirigeants à la fois fermes sur une ligne, porteurs de sens et facilitateurs de projets, individuels et collectifs.
