Prix Les Lorientales

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  • Nombre de pages410
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.486 kg
  • Dimensions14,2 cm × 20,5 cm × 2,3 cm
  • ISBN978-2-7529-0743-1
  • EAN9782752907431
  • Date de parution07/03/2013
  • CollectionLittérature étrangère
  • ÉditeurPhébus (Editions)
  • TraducteurDominique Letellier

Résumé

"Ma mère est morte deux fois". C'est par ces mots qu'Esma, jeune femme kurde, commence le récit de l'histoire de sa famille née sur les rives de l'Euphrate et émigrée à Londres en 1970. L'histoire, d'abord, de sa grand-mère dans le village de Mala Car Bavan, désespérée de ne mettre au monde que des filles, elle qui sait combien la vie ne les épargnera pas. L'histoire de sa mère, Pembe la superstitieuse, et de sa tante, Jamila la guérisseuse, soeurs jumelles aux destins très différents.
L'histoire des hommes aussi, celle de son père, tour à tour aimant, violent, fuyant, et celle de ses frères, Yunus le rêveur, et Iskender. Iskender, l'enfant chéri de sa mère, la "prunelle de ses yeux", son "sultan". Son meurtrier. Enfin, l'histoire de ces immigrés qui ont choisi l'exil pour vivre de miracles et croire aux mirages, qui ont choisi la liberté et l'amour quand d'autres restent ancrés dans les traditions et portent au pinacle l'honneur d'une famille.
"Ma mère est morte deux fois". C'est par ces mots qu'Esma, jeune femme kurde, commence le récit de l'histoire de sa famille née sur les rives de l'Euphrate et émigrée à Londres en 1970. L'histoire, d'abord, de sa grand-mère dans le village de Mala Car Bavan, désespérée de ne mettre au monde que des filles, elle qui sait combien la vie ne les épargnera pas. L'histoire de sa mère, Pembe la superstitieuse, et de sa tante, Jamila la guérisseuse, soeurs jumelles aux destins très différents.
L'histoire des hommes aussi, celle de son père, tour à tour aimant, violent, fuyant, et celle de ses frères, Yunus le rêveur, et Iskender. Iskender, l'enfant chéri de sa mère, la "prunelle de ses yeux", son "sultan". Son meurtrier. Enfin, l'histoire de ces immigrés qui ont choisi l'exil pour vivre de miracles et croire aux mirages, qui ont choisi la liberté et l'amour quand d'autres restent ancrés dans les traditions et portent au pinacle l'honneur d'une famille.

Avis libraires
Commentaires laissés par les libraires

1 Coup de cœur
de nos libraires
Tiphaine BoulletDecitre Annecy
5/5
matricide
Sur les rives de l'Euphrate, deux sœurs, Pembe et sa jumelle Jamilla vont connaître des destins opposés. La première partira avec sa famille vers l’Angleterre tandis que la seconde, plus mystique, restera au village comme guérisseuse. La question de l’identité dans l’exil et le poids du passé sont au cœur du livre. Entre tradition et modernité, l'émancipation de Pembe aura de lourdes conséquences, car l’honneur doit être sauf et son fils aîné, chéri, deviendra son meurtrier. L'auteur tisse le portrait éblouissant d’une famille, ravive les blessures de chacun pour tenter de comprendre la tragédie inéluctable. Elle nous tient en haleine jusqu’au final surprenant par une écriture émouvante et magnifique.
Sur les rives de l'Euphrate, deux sœurs, Pembe et sa jumelle Jamilla vont connaître des destins opposés. La première partira avec sa famille vers l’Angleterre tandis que la seconde, plus mystique, restera au village comme guérisseuse. La question de l’identité dans l’exil et le poids du passé sont au cœur du livre. Entre tradition et modernité, l'émancipation de Pembe aura de lourdes conséquences, car l’honneur doit être sauf et son fils aîné, chéri, deviendra son meurtrier. L'auteur tisse le portrait éblouissant d’une famille, ravive les blessures de chacun pour tenter de comprendre la tragédie inéluctable. Elle nous tient en haleine jusqu’au final surprenant par une écriture émouvante et magnifique.
  • Emouvant
  • Surprenant

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4/5
sur 3 notes dont 2 avis lecteurs
Oui mais...
Si j'ai un reproche à faire à ce roman, c'est sans doute sa et ses longueur(s). Les variations sur les conséquences des traditions sont intéressantes : de cet homme qui préfère épouser une femme qu'il n'aime pas plutôt que sa soeur qui a peut-être été souillée par un viol à cet ado qui cherche sa place en Angleterre et qui va trouver un Orateur (et un oncle lâche) pour le mener à un geste irréversible. Aucun personnage n'est blanc ou noir, on peut comprendre leurs actes. Comme dans La bâtarde d'Istanbul qui fut pour moi un coup de coeur, Elif Shafak sait faire le lien entre la Turquie et l'Angleterre mais elle ne parvient pas cette fois à en faire une histoire aussi touchante. Etrangement, malgré les longueurs, j'ai eu l'impression qu'elle aurait pu davantage développer certains thèmes, et notamment développer ce qui se passe dans la tête d'Iskender quand il commence à rencontrer cet orateur qui le pousse vers l'Islam. On ne le voit qu'observateur et c'est bien dommage. Mais je pense que malgré tout, ce roman mérite d'être lu.
Si j'ai un reproche à faire à ce roman, c'est sans doute sa et ses longueur(s). Les variations sur les conséquences des traditions sont intéressantes : de cet homme qui préfère épouser une femme qu'il n'aime pas plutôt que sa soeur qui a peut-être été souillée par un viol à cet ado qui cherche sa place en Angleterre et qui va trouver un Orateur (et un oncle lâche) pour le mener à un geste irréversible. Aucun personnage n'est blanc ou noir, on peut comprendre leurs actes. Comme dans La bâtarde d'Istanbul qui fut pour moi un coup de coeur, Elif Shafak sait faire le lien entre la Turquie et l'Angleterre mais elle ne parvient pas cette fois à en faire une histoire aussi touchante. Etrangement, malgré les longueurs, j'ai eu l'impression qu'elle aurait pu davantage développer certains thèmes, et notamment développer ce qui se passe dans la tête d'Iskender quand il commence à rencontrer cet orateur qui le pousse vers l'Islam. On ne le voit qu'observateur et c'est bien dommage. Mais je pense que malgré tout, ce roman mérite d'être lu.
Devoir d'aînesse
Fille de diplomate, élevée par sa mère, Elif Shafak est profondément enracinée dans la culture turque mais s'enrichit d'autres univers. Ainsi, on retrouve souvent dans ses romans les superstitions et les coutumes orientales mais aussi la défense de la femme et surtout le lien très riche de la mère à l'enfant. L'auteur dit " J'aime me perdre quand j'écris, me trouver au niveau de mes personnages...". Effectivement, Crime d'honneur nous perd dans les différentes générations pour mieux comprendre le destin d'Iskender, fils chéri de Pembe. Pembe et Adem quittent Istambul pour l'Angleterre avec leurs deux enfants Iskender et Esma. Yunus, le troisième enfant naîtra ensuite. L'auteur nous dévoile les sombres histoires des familles d'Adem et de Pembe. Adem a vécu la déchéance de son père dans l'alcool et la fuite de sa mère. La mère de Pembe est morte en couches, espérant enfin mettre au monde un fils après la naissance de huit filles, dont les dernières jumelles, Pembe et Jamila. Dans chaque famille, il y a la honte de la femme salie que ce soit avec Aïsha, la mère d'Adem ou avec Hediye, la soeur aînée de Pembe. Si la femme est salie, le mari ou à défaut le fils aîné doit défendre l'honneur de la famille. Lorsqu'Adem se perd dans le jeu et s'installe avec une danseuse, Pembe se retrouve seule avec ses enfants. Si l'homme peut tromper ou mettre enceinte une anglaise, la femme doit rester fidèle et droite. Dans ce mélange de cultures, ces familles turques ou immigrées, le poids des traditions se trouve confronté à une Angleterre où les extrêmes (punks, immigrés...) cohabitent. Si la jeune génération comme Yunus s'adapte facilement, les mentalités des pères, oncles et même fils aînés évoluent peu. Le devoir d'aînesse se jouera mais Elif Shafak qui mêle habilement les histoires des uns et des autres réserve un dénouement inattendu. Avec une construction originale, l'auteur nous plonge au cœur de liens familiaux troublés par le poids ancestral d'une société patriarcale, enrichis des superstitions orientales. Mais c'est toujours la force du lien entre la mère et ses enfants, les liens familiaux quelquefois renforcés par la gémellité qui sauve les destinées.
Fille de diplomate, élevée par sa mère, Elif Shafak est profondément enracinée dans la culture turque mais s'enrichit d'autres univers. Ainsi, on retrouve souvent dans ses romans les superstitions et les coutumes orientales mais aussi la défense de la femme et surtout le lien très riche de la mère à l'enfant. L'auteur dit " J'aime me perdre quand j'écris, me trouver au niveau de mes personnages...". Effectivement, Crime d'honneur nous perd dans les différentes générations pour mieux comprendre le destin d'Iskender, fils chéri de Pembe. Pembe et Adem quittent Istambul pour l'Angleterre avec leurs deux enfants Iskender et Esma. Yunus, le troisième enfant naîtra ensuite. L'auteur nous dévoile les sombres histoires des familles d'Adem et de Pembe. Adem a vécu la déchéance de son père dans l'alcool et la fuite de sa mère. La mère de Pembe est morte en couches, espérant enfin mettre au monde un fils après la naissance de huit filles, dont les dernières jumelles, Pembe et Jamila. Dans chaque famille, il y a la honte de la femme salie que ce soit avec Aïsha, la mère d'Adem ou avec Hediye, la soeur aînée de Pembe. Si la femme est salie, le mari ou à défaut le fils aîné doit défendre l'honneur de la famille. Lorsqu'Adem se perd dans le jeu et s'installe avec une danseuse, Pembe se retrouve seule avec ses enfants. Si l'homme peut tromper ou mettre enceinte une anglaise, la femme doit rester fidèle et droite. Dans ce mélange de cultures, ces familles turques ou immigrées, le poids des traditions se trouve confronté à une Angleterre où les extrêmes (punks, immigrés...) cohabitent. Si la jeune génération comme Yunus s'adapte facilement, les mentalités des pères, oncles et même fils aînés évoluent peu. Le devoir d'aînesse se jouera mais Elif Shafak qui mêle habilement les histoires des uns et des autres réserve un dénouement inattendu. Avec une construction originale, l'auteur nous plonge au cœur de liens familiaux troublés par le poids ancestral d'une société patriarcale, enrichis des superstitions orientales. Mais c'est toujours la force du lien entre la mère et ses enfants, les liens familiaux quelquefois renforcés par la gémellité qui sauve les destinées.
  • Passionnant
  • Emouvant
  • Angleterre
  • Kurdistan
The Gaze
Elif Shafak
15,40 €