Contes d'Apothicaires

Par : Daniel Malassis
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  • Nombre de pages175
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.23 kg
  • Dimensions15,0 cm × 21,0 cm × 1,5 cm
  • ISBN5552914684036
  • EAN5552914684036
  • Date de parution01/09/2003
  • ÉditeurPresses littéraires (Les)
  • PréfacierFrançois Bourillet

Résumé

Ces contes sont avant tout une histoire de famille. Mes deux grands-pères, puis mon père, pharmaciens d'officine, couvrirent, l'un suivant l'autre, plus de trois-quarts de siècle - de 1892 à 1968 - d'une époque encore bien proche de l'empirisme des médecins et apothicaires de Molière, à l'orée des temps actuels... je ne dirai pas des temps modernes, car chaque génération, dans son ingénuité, se croit résolument moderne, et pourtant ! Moi-même, fort de cette généalogie, je naquis dans les odeurs mêlées de la créosote, du phénol, de l'iodoforme. Encore gamin, je faisais du conditionnement de sachets dans les arrières de l'officine paternelle. Devinez ce qui arriva, bac. en poche : je devins pharmacien. Rien d'original. C'était écrit dans mes gènes. L'hommage aux grands anciens sera brève, pour mémoire et vénération. Nous prendrons notre assise avec Molière, son Malade Imaginaire, faisant le compte des médecines absorbées ; avec Madame de Sévigné, en quelques extraits de ses lettres à sa fille, Madame de Grignan ; avec La Fontaine qui, dans les six cents vers qu'il consacra au Quina, se fera le chantre de l'épopée du Quinquina au temps de Louis XIV ; avec l'inamovible Thériaque qui sévit jusqu'au début du XXe siècle - je suis né sous le règne finissant de la Thériaque - et de la toujours actuelle Aspirine, cette moderne panacée. J'évoquerai Monsieur Homais, pharmacien de Madame Bovary, outre gonflée d'une science aussi évanescente que les vents de ses patients ; les lettres de confidence et de naïveté collectées par mon père dans un recueil Pour en rire ou pour en pleurer.
Ces contes sont avant tout une histoire de famille. Mes deux grands-pères, puis mon père, pharmaciens d'officine, couvrirent, l'un suivant l'autre, plus de trois-quarts de siècle - de 1892 à 1968 - d'une époque encore bien proche de l'empirisme des médecins et apothicaires de Molière, à l'orée des temps actuels... je ne dirai pas des temps modernes, car chaque génération, dans son ingénuité, se croit résolument moderne, et pourtant ! Moi-même, fort de cette généalogie, je naquis dans les odeurs mêlées de la créosote, du phénol, de l'iodoforme. Encore gamin, je faisais du conditionnement de sachets dans les arrières de l'officine paternelle. Devinez ce qui arriva, bac. en poche : je devins pharmacien. Rien d'original. C'était écrit dans mes gènes. L'hommage aux grands anciens sera brève, pour mémoire et vénération. Nous prendrons notre assise avec Molière, son Malade Imaginaire, faisant le compte des médecines absorbées ; avec Madame de Sévigné, en quelques extraits de ses lettres à sa fille, Madame de Grignan ; avec La Fontaine qui, dans les six cents vers qu'il consacra au Quina, se fera le chantre de l'épopée du Quinquina au temps de Louis XIV ; avec l'inamovible Thériaque qui sévit jusqu'au début du XXe siècle - je suis né sous le règne finissant de la Thériaque - et de la toujours actuelle Aspirine, cette moderne panacée. J'évoquerai Monsieur Homais, pharmacien de Madame Bovary, outre gonflée d'une science aussi évanescente que les vents de ses patients ; les lettres de confidence et de naïveté collectées par mon père dans un recueil Pour en rire ou pour en pleurer.