Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
La petite Anna a six ans quand elle quitte la Pologne pour la France avec sa mère. Elle ne comprend qu'à demi ce qui se trame autour d'elle mais devine...
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La petite Anna a six ans quand elle quitte la Pologne pour la France avec sa mère. Elle ne comprend qu'à demi ce qui se trame autour d'elle mais devine tout de même que la vie ne sera plus aussi belle qu'avant. On est en 1938, puis en 1939. Arrive une guerre. Quelle guerre ? Autour d'elle les grandes personnes parlent des " étrangers ", des " Juifs ". Elle ne se sent pas concernée. Mais bientôt il faut se séparer des siens, se cacher - c'est la guerre. On met Anna à l'abri chez des paysans de la Haute-Loire. Des gens qui travaillent dur et ne disent rien. Elle aussi apprend à se taire : à la ferme, à l'école. Un jour un monsieur à moustache vient parler devant la classe. Il demande s'il y a des enfants " étrangers ". L'institutrice - elle. s'appelle Cécile Tournon - répond que non. Le monsieur à moustache interroge Anna, qui apprend ce jour-là qu'on ne doit pas tout dire. Inspiré par l'enfance de la mère de l'auteur, un récit qui refuse résolument les facilités du genre , qui s'oblige à raconter sans tricher, sans appuyer sur la corde de l'émotion. Et l'émotion, du coup; est là. Nue et crue.
Carole Zalberg livre ici son troisième roman. Le premier Les Mémoires d'un arbre, Le Cherche-Midi, 2002), salué par la critique, avait été remarqué cette année-là par le jury du prix du Premier Roman.