La scène d’ouverture de la bande dessinée est vraiment symptomatique de ce que j’ai ressenti lors de ma lecture. Là où le roman de Teulé pêchait, l’histoire prend toute sa force mise ainsi en image. Les vingt premières pages sont sanglantes en mot, les suivantes le seront par la couleur rouge qui va de plus en plus envahir les vignettes. Au fur et à mesure, la raison du roi s’enfuit. Avec justesse, l’auteur mêle le tragique au grotesque, le sanglant au comique. La mise en image de Guérineau sied magnifiquement au style assez nerveux du roman de Jean Teulé. L’alternance des plans larges et des plans plus serrés donne du rythme.
Par contre, là où le roman pouvait nous en apprendre beaucoup sur la période historique (modulo quelques libertés historiques pas toujours évidentes à repérer), le côté elliptique d’une bande dessinée, où l’image répond aux dialogues, impliquant des sous-entendus, rend cette lecture moins instructive : l’accent est mis davantage sur la folie que sur l’amour de ce roi pour les arts et les lettres. J’ai eu également l’impression que les épisodes sur le 1er jour de l’an et sur le muguet étaient plus anecdotiques dans la BD que dans le roman, où ils relèvent plus de la peinture de la société de l’époque. Enfin, je n’ai pas adhéré aux hommages rendus à d’autres dessinateurs, qui font que certaines pages sont dessinées « à la mode de » Peyo avec Johan et Pirlouit ou Morris avec Lucky Luke. Il me semble que la folie qui gagne le roi s’expliquait très bien sans cela.
Cela reste néanmoins une BD très agréable, bien construite, étonnante et réussie. Une porte d’entrée vers l’Histoire.
http://nourrituresentoutgenre.blogspot.fr/2014/01/charly-9-richard-guerineau.html
La scène d’ouverture de la bande dessinée est vraiment symptomatique de ce que j’ai ressenti lors de ma lecture. Là où le roman de Teulé pêchait, l’histoire prend toute sa force mise ainsi en image. Les vingt premières pages sont sanglantes en mot, les suivantes le seront par la couleur rouge qui va de plus en plus envahir les vignettes. Au fur et à mesure, la raison du roi s’enfuit. Avec justesse, l’auteur mêle le tragique au grotesque, le sanglant au comique. La mise en image de Guérineau sied magnifiquement au style assez nerveux du roman de Jean Teulé. L’alternance des plans larges et des plans plus serrés donne du rythme.
Par contre, là où le roman pouvait nous en apprendre beaucoup sur la période historique (modulo quelques libertés historiques pas toujours évidentes à repérer), le côté elliptique d’une bande dessinée, où l’image répond aux dialogues, impliquant des sous-entendus, rend cette lecture moins instructive : l’accent est mis davantage sur la folie que sur l’amour de ce roi pour les arts et les lettres. J’ai eu également l’impression que les épisodes sur le 1er jour de l’an et sur le muguet étaient plus anecdotiques dans la BD que dans le roman, où ils relèvent plus de la peinture de la société de l’époque. Enfin, je n’ai pas adhéré aux hommages rendus à d’autres dessinateurs, qui font que certaines pages sont dessinées « à la mode de » Peyo avec Johan et Pirlouit ou Morris avec Lucky Luke. Il me semble que la folie qui gagne le roi s’expliquait très bien sans cela.
Cela reste néanmoins une BD très agréable, bien construite, étonnante et réussie. Une porte d’entrée vers l’Histoire.
http://nourrituresentoutgenre.blogspot.fr/2014/01/charly-9-richard-guerineau.html