En cours de chargement...
L'Américain Cecil B. DeMille (1881-1959) est peut-être le
cinéaste le plus connu du grand public. Mais il est aussi le plus
méconnu. L'image de marque officielle "spécialiste du péplum
religieux" ne correspond nullement à ce qu'il y a de meilleur
dans son oeuvre. D'ailleurs, sur soixante-dix films, il n'a
tourné que huit péplums. Il se révèle, en fait, plus proche de
Jacques Becker et de Lewis Carroll que du peintre David.
En
France, les livres qui lui sont consacrés remontent à plusieurs
décennies et sont donc dépassés: leurs auteurs ne
connaissaient qu'une quinzaine de films (et pas forcément les
meilleurs), alors qu'aujourd'hui on peut en voir soixante et un.
Le livre est composé de trois parties : La carrière : des débuts
au "toujours plus» des dernières années, marquées par Samson
et Dalila, Sous le plus grand chapiteau du monde et Les Dix
Commandements.
Les constantes: le sadomasochisme, la
préciosité du coloriste, la réincarnation, la salle de bains,
l'entomologie sociale, etc. Sept merveilles, dont The Road to
Yesterday et Le Lit d'or, des chefs-d'oeuvre tout comme
Saturday Night, que Hitchcock faisait figurer en tête de sa liste
des dix meilleurs films de tous les temps. L'Empereur du
mauve est un vibrant hommage au roi des blockbusters, par
Luc Moullet, critique et cinéaste, prince du cinéma de bouts de
ficelle.