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À découvrir
Dans un petit coin de Lorraine, un père élève seul ses deux fils, Gilou et Fus, l'aîné.
Pas toujours facile, après le décès de leur mère.
Alors on avance, on s'accommode. On fait comme on peut, avec ses valeurs de gauche que l'on espère chevillées au corps des fistons. Mais ça ne suffit pas.
Le fil s'étire, les silences et l'incompréhension s'installent, les distances aussi, sans que l'on veuille véritablement les voir. Ces échecs renvoyés en pleine gueule.
Fus bascule petit à petit dans la radicalisation, celle d'extrême droite.
"Ce qu'il faut de nuit" à la
justesse de ton des grands romans sociaux, celle de ces tragédies de la vie ordinaire, ces existences qui dérapent faute de temps, faute d'espaces, faute d'amour à donner comme on peut, comme on aimerait vraiment.
C'est sombre et lumineux, tendre et extrêmement poignant cette histoire de filiation qui s'effrite, ces amours contrariés qui se cognent et qui dessinent en creux le portrait magnifique d'un père et ses deux fils englués dans le gris d'une société et les plaies béantes de l'existence.
Que faire quand la môman tombe malade et qu'il faut aller à l'hôpital tous les dimanche ?
Que faire quand les opinions et les actes divergent au sein d'une même famille ?
Que faire quand un fossé se creuse entre le père et son fils et qu'ils ne se parlent quasiment plus ?
Que faire quand un drame survient et que la famille est éclatée ?
Laurent Petitmangin répond de façon magistral dans ce roman plein de non-dits, d'émotions mais aussi d'amour.
La voie du père est vibrante, vivante et tellement vraie !
Après le décès de son épouse, un père se retrouve seul avec ses deux enfants. Lui, cheminot socialiste de conviction se retrouve rapidement confronté à un monde dans lequel les vertus humanistes seront mises à mal. Un très beau premier roman dans lequel l'auteur présente avec succès la fin d'un certain monde confronté à de nouvelles valeurs. Des personnages attachants et fissurés servent un roman fulgurant et émouvant.
L'écriture est précise, les pensées âpres, les situations foireuses, le vie difficile. Il fait noir dans les nuits de L. P. même si il essaie de toujours laisser une lumière.
Le primo-romancier écrit des héros infiniment touchants, mêle expressions lorraines familières et style plus soutenu sans jamais juger ceux qu'il invente. A travers son narrateur, un père démuni, Laurent Petitmangin met en scène une paternité contrariée mais tendre, portée par un amour immense et humble (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/06/05/ce-quil-faut-de-nuit-laurent-petitmangin/)
Ce roman fait partit d’une grosse réception surprise de la part de William du Livre de Poche que je remercie pour ces 11 livres, promesse de belles lectures. Celui-ci a été une très belle découverte, ce n’est pas le genre de roman que j’ai l’habitude de lire mais je me suis sentie happée par ce récit d’une intensité poignante. Je comprends qu’il ait reçu autant de prix, de même que ses chapitres très courts et ce style d’écriture fluide idéale pour des publics d’adolescents.
Récit de la vie d’un père, narrateur de cette histoire dont les aléas ont conduit son
fils dans de mauvaises rencontres jusqu’à l’inévitable. Comment un événement peut tout faire basculer en une nuit ?
Deux fils, Frédéric alias Fus, un garçon qui s’éteint après la mort de sa mère frayant avec des jeunes peu recommandables et Gillou qui veut faire une grande école. Dans un milieu modeste où on survit au jour le jour, le père, technicien à la SNCF qui doit apprendre à tout gérer et qui se sent dépassé par le quotidien.
Un récit poignant sur la vie, sur l’avenir de ses enfants, sur les convictions politiques et sur les pensées d’un père envers ses enfants tout en délicatesse et en finesse.
Les thèmes sont forts : les accidents de la vie, le deuil, le silence, les non-dits, la culpabilité, le pardon…
Avec une sincérité et des mots accessibles aux adolescents, Laurent Petitmangin exprime la souffrance d’un père face à la justice, face à la vie. Le lecteur est touché par ce père et passe par toutes les émotions au cours de ce roman social qui se déroule tel le fil rouge du destin marquant profondément ses lecteurs.
#Chronique pour Le Livre de Poche et #leprixdeslecteursU : Ce qu'il faut de nuit de Laurent Petitmangin ➡ ❤❤❤/5
Depuis le décès de son épouse, le narrateur élève seul ses deux fils dans cette petite ville de Lorraine. Cheminot à la SNCF et encarté à gauche, il voit avec la plus grande incompréhension son aîné se rapprocher des milieux fascisants d’extrême-droite. Le jeune homme est bientôt happé dans une spirale d’événements qui débouchent sur le drame, incommensurable et irréparable.
Comment en arrive-t-on à l’impensable et au désastre dans des vies a priori calmes et sans histoire ? Qu’est-ce qui dérape un jour pour nous faire perdre le contrôle de notre existence, la
transformant en inextricable enfer ? Rien n’aurait pu laisser prévoir la catastrophe dans ce foyer tranquille et a priori harmonieux, même si fragilisé par la maladie puis la disparition maternelles. En tout cas, le père n’a rien vu venir et n’a su qu’assister, impuissant, aux choix de son fils devenu jeune adulte, échappant à sa logique, à ses valeurs, à sa compréhension. Insidieuses, les failles ont grandi, entraînant toute la famille dans une lente glissade vers le gouffre, montrant à quel point la frontière entre le bien et le mal peut s‘avérer fragile, chacun semblant susceptible, selon les circonstances, de basculer d’un côté ou de l’autre.
Sans jamais juger ni expliquer, le récit laisse entrevoir les mille petits riens qui peuvent insensiblement conduire un être au sentiment de déshérence et l’exposer à toutes les dérives, à la merci de convictions extrémistes ouvrant la porte à la violence et à la destruction. L’entourage reste impuissant, écartelé entre amour, honte et culpabilité. Quel plus terrible sentiment d’échec pour un père que celui, malgré tous ses efforts, de n’avoir su donner un équilibre à son fils et de le voir commettre l’acte effroyable que tout son être réprouve ? Quel plus grand déchirement que de continuer à aimer sans parvenir à pardonner ?
Juste, sensible et subtil, ce premier roman au style sobre réussit à suggérer sans jamais démontrer, dessinant des personnages d’une inoubliable et fragile humanité, dans tous leurs doutes et leurs contradictions. Tandis que, d’une crédibilité parfaite, il entre en complète résonance avec notre actualité politique et sociale, il achève de bouleverser le lecteur par son implacable dénouement. Ce livre, totalement réussi sur un sujet difficile, vous va droit au coeur et à l'âme.
Parce que la Moman a cédé devant la maladie et les a laissé seuls, Gillou, Fus et leur père font comme ils peuvent. Ils se réinventent une vie, triste parce que le bonheur et les sourires sont ensevelis avec la Moman, la seule âme féminine de la maison.
Et parce que pour un deuil de cette ampleur, il n'existe pas de notice du "continuez à vivre", chacun fait comme il peut. Le père tente de tenir le cap, Gillou s'accroche à ses études et Fus se découvrent de nouveaux amis, une nouvelle famille.
Si la vie semble doucement reprendre son cours, le père est secoué par un nouveau tsunami.
Lui, qui a toujours défendu les valeurs de gauche. Lui qui est engagé dans le syndicat et qui en a ramené les idées à la maison, il découvre que Fus a rejoint l'autre bord.
Et pas qu'un peu, parce que Fus, sa nouvelle famille, c'est un groupuscule d'extrême droite, violente, ultra, hargneuse.... et quand tout tourne mal, au final, ce n'est même pas une famille !
"On restait d'accord sur plein de choses. A se demander comment c'était possible. Comment, en traînant avec des fachos, pouvaient-on aimer ce que nous avions toujours aimé ?"
Premier roman de Laurent Petitmangin, Ce qu'il faut de nuit dénoue les liens d'amour entre un père et un fils qui semblent ne plus se connaître, entre deux frères qui s'aiment et s'admirent mais ne savent pas se le dire, entre trois hommes unis pour toujours malgré les orages et les tempêtes.
Ce qu'il faut de nuit est le combat d'un père qui ne comprend plus son fils au point de ne plus vouloir lui parler, le regarder, le comprendre....
"Tout ce qui lui arrivait m'arrivait. Et, pour cette raison, j'avais choisi de prendre mes distances."
Mais, peut-être qu'avec le temps, Ce qu'il faut de nuit suffit à faire surgir de nouveau ce qui est indestructible : cet amour-là, ce lien indéfectible d'un père pour son enfant !
Un premier roman tendre, juste, simple dans son écriture, pudique, sensible, bouleversant et beau, tout simplement !
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2020/12/12/38702939.html
Merveilleux
L'amour inconditionnel d'un père pour ces deux fils adolescents qu'il élève seul depuis le décès de « la môman ». L'équilibre de cette famille unie va être mis à mal par les choix que chacun des enfants fera pour sa vie d'adulte. Un roman d'une sensibilité et d'une tendresse incroyable.