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La petite enfance de Michel Tremblay contient en germe la sensibilité et l'émotivité si vives de l'oeuvre à venir. Quand il ouvre le tiroir de ce paradis perdu, les trésors qu'il découvre sont plus vivants et plus savoureux que jamais, parce que plus de cinquante ans ont passé, qui les ont affinés en vibrants récits. C'était l'époque où la magie du père Noël opérait encore et où les gentils mensonges des adultes tenaient lieu de vérités : ceux de son frère Jacques et de sa marraine Robertine, ceux de son oncle Josaphat et de sa grand-mère Tremblay, mais surtout ceux de sa mère Nana, qui mêle bonne et mauvaise foi avec un égal bonheur et dont le rire sonore fuse à travers tout l'univers de l'écrivain.
Confiserie canadienne
Le livre tient ses promesses. C’est une véritable boîte de bonbons que nous offre Michel Tremblay.
J’ai aimé lire à haute voix dans ma tête (si fait, je confirme) les discussions entre Michel enfant, sa mère, sa grand-mère et toute la smala (12 personnes !) qui habite un grand appartement à Montréal.
En plusieurs nouvelles, Michel Tremblay raconte son enfance dans cette famille où 3 générations cohabitent, où les engueulades, les rires, la chaleur humaine, la tendresse règnent.
Ah ! ces expressions canadiennes pur jus, un vrai régal. J’en connais quelques unes grâce à mes amis blogueurs canadiens et j’en raffole.
Les bonbons de Monsieur Tremblay sont acidulés, croquants, tendres, emplis de miel ou de citron, collants comme du caramel…. Ils ont le goût des souvenirs d’enfance, un petit goût de « r’venez-y ». Un délicieux moment de lecture que je continuerai en lisant d’autres livres de cet auteur canadien.