Killy arpente des couloirs tentaculaires, monte des escaliers en ruine, franchit des ponts branlants, escalade des façades défraîchies. Inlassablement, il cherche des humains. Un en particulier, porteur d'un gêne sain qui pourrait peut-être changer le monde. Killy n'est pas certain qu'il en existe encore, mais peu importe. Il cherchera tant qu'il le faudra, et éliminera quiconque lui barrera la route.
Où sommes-nous ? C'est toute la question. Dans Blame!, attendez-vous à beaucoup de questions et peu de réponses. Bienvenue dans ce monde artificiel titanesque dont on ne sait qui l'a bâti,
quand, pourquoi. Et même si la quête semble des plus simples, l'austérité narrative générale complique rapidement la donne – peu de dialogues, une action toujours démesurée dans des lieux titanesques, un trait volontairement labyrinthique... Tant d'éléments qui font de Blame! une œuvre contemplative, qu'il est nécessaire d'appréhender en prenant son temps.
Du coup, avaler toute la série en une seule soirée, une bonne idée ? Peut-être ; je ne sais pas si j'ai tout compris, mais c'était génial.
Ah Blame ! Ce manga génial, si dur à conseiller !
Blame est un classique du manga SF. Souvent évoqué, souvent comparé, mais jamais égalé.
Le dessin est incroyablement architectural, c'est LA raison pour laquelle il fait référence. Mais aussi, pour son grand défaut : l'intrigue n'est pas très claire. Si on comprend bien quelques éléments au fur et à mesure de la lecture, on ne saisit jamais complètement l'intégralité.
Néanmoins, c'est une lecture intrigante, dépaysante, le dessin est tel que vous n'en avez jamais vu.
Je vous encourage à la tenter. Ce n'est pas un classique pour rien.