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  • Nombre de pages356
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.184 kg
  • Dimensions10,8 cm × 17,8 cm × 1,6 cm
  • ISBN978-2-266-32693-3
  • EAN9782266326933
  • Date de parution27/04/2023
  • CollectionPocket
  • ÉditeurPocket

Résumé

La musique en héritage... En juin 1954, l'Opéra royal du Danemark cherche un chef d'orchestre pour remplacer le grand Wilhelm Furtwängler. Ce sera Rodolphe, jeune maestro, fils de Christa Meister, célèbre cantatrice. Les deux hommes ont une histoire commune : le Berlin des années trente, la montée du nazisme, la musique. A cette époque, Furtwängler a souvent dirigé Christa ; Rodolphe, l'enfant solitaire, était subjugué.
Pourtant, le maître, malgré lui, fut le favori de Hitler. Christa, elle, accusée d'être juive, fut déportée. Quand Rodolphe retrouve Furtwängler, ce passé cruel ressurgit. Pourquoi ce chef qu'il a aimé comme un père s'est-il compromis avec le Troisième Reich ? Comment lui pardonner ? Cet ouvrage a fait partie de la sélection pour le Prix du roman Fnac et le Prix Littéraire des Musiciens
La musique en héritage... En juin 1954, l'Opéra royal du Danemark cherche un chef d'orchestre pour remplacer le grand Wilhelm Furtwängler. Ce sera Rodolphe, jeune maestro, fils de Christa Meister, célèbre cantatrice. Les deux hommes ont une histoire commune : le Berlin des années trente, la montée du nazisme, la musique. A cette époque, Furtwängler a souvent dirigé Christa ; Rodolphe, l'enfant solitaire, était subjugué.
Pourtant, le maître, malgré lui, fut le favori de Hitler. Christa, elle, accusée d'être juive, fut déportée. Quand Rodolphe retrouve Furtwängler, ce passé cruel ressurgit. Pourquoi ce chef qu'il a aimé comme un père s'est-il compromis avec le Troisième Reich ? Comment lui pardonner ? Cet ouvrage a fait partie de la sélection pour le Prix du roman Fnac et le Prix Littéraire des Musiciens

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

5/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
L’art peut-il se placer au-dessus de la morale ?
Paris, le 6 mai 1954. Rodolphe a vingt-neuf ans. Il est chef d’orchestre et, ce soir, il a dirigé la Neuvième symphonie de Beethoven. A son retour, sa mère l’informe que son imprésario a téléphoné : « le Théâtre national du Danemark cherche un chef pour Tristan et Isolde. » (p. 18) Christa connaît les raisons de l’hésitation de son fils : cet opéra en trois actes a été composé par Wagner, celui que les nazis aimaient tant. Elle lui indique qu’il s’agit de remplacer le célèbre maestro, Wilhelm Furtwängler. Elle ajoute que c’est un devoir pour lui d’accepter. Rodolphe a été Résistant et sa mère a été déportée. Aussi, avant de prendre sa décision, il accepte de rencontrer Furtwängler. Les deux hommes, chacun de leur côté, se sont interrogés sur ce qui avait permis l’arrivée d’Hitler au pouvoir. L’un était un jeune enfant, l’autre, un artiste adulé par une nation entière et son image a été utilisée par la propagande nazie. Dans l’avant-propos, Xavier-Marie Bonnot précise que « seuls les personnages de Christa et Rodolphe Meister relèvent de la pure fiction. Les autres appartiennent à l’histoire la plus sombre de l’humanité, celle du Troisième Reich » (p. 9). En 1932, quand il avait sept ans, Rodolphe avait rencontré Wilhelm Furtwängler. Le petit garçon vivait seul, à Berlin, avec sa mère, une cantatrice talentueuse. Elle se produisait sur les plus grandes scènes et il souffrait de ses absences. Il était souvent gardé par Eva, une Allemande de dix-huit ans, qui admirait Hitler. Aussi, il était lui-même fasciné par le nazisme, puisque son rêve de gamin était d’épouser la jeune fille. Christa avait « choisi la rébellion » (p. 123), refusant, par exemple, de faire le salut nazi. Le parti lui avait alors trouvé un grand-père juif et, en 1938, elle avait dû quitter l’Allemagne avec son enfant. Ils s’étaient réfugiés à Paris. Hélas, la France occupée n’a plus été un abri et la cantatrice a été emmenée à Birkenau. En 1933, le Reich et Hitler avaient confié la responsabilité de l’Orchestre philharmonique de Berlin à Wilhelm Furtwängler. Alors que Goebbels avait ordonné que plus aucun Juif ne devait jouer dans un orchestre, Furtwängler a profité de son statut pour sauver des musiciens Juifs de la déportation. Refusant de mêler l’art à la politique, il a démissionné de ses fonctions, mais les nazis ont utilisé sa notoriété dans leur propagande. Après la guerre, il lui sera reproché de ne pas avoir quitté l’Allemagne. Thomas Mann lui a écrit que ce choix avait apporté « une caution passive aux nazis », alors que Yehudi Menuhin l’a soutenu. L’auteur décrit la complexité de la position de Wilhelm Furtwängler. Il a été forcé à certaines compromissions, mais il estimait que rester et continuer à faire vivre la musique était sa manière de résister. Xavier-Marie Bonnot dépeint les doutes qui ont agité le chef d’orchestre et l’image qu’il a renvoyée. Ce roman relate, également, les accusations perpétrées contre lui, après la guerre, ainsi que sa comparution judiciaire. Le passage au sujet de son procès m’a fortement émue. L’art peut-il se placer au-dessus de la morale ? C’est la question que pose l’auteur, à travers l’histoire de Wilhelm Furtwängler et celle de Christa et son fils, ce qui lui permet d’apporter plusieurs réponses à cette interrogation. La vision de Rodolphe enfant se joint à sa perception d’adulte, il raconte l’évolution de celle-ci, à la lecture des évènements qu’il a vécus. J’ai adoré Berlin Requiem, qui rappelle que chaque acte, que chaque parole et chaque refus pouvait conduire dans les camps de la mort et que ces mêmes faits ont été perçus de manière contraire, après la guerre, avec le prisme de l’Histoire. Pour prolonger la lecture, j’ai écouté les œuvres citées dans le livre, car les descriptions de Xavier-Marie Bonnot ont attisé ma curiosité.
Paris, le 6 mai 1954. Rodolphe a vingt-neuf ans. Il est chef d’orchestre et, ce soir, il a dirigé la Neuvième symphonie de Beethoven. A son retour, sa mère l’informe que son imprésario a téléphoné : « le Théâtre national du Danemark cherche un chef pour Tristan et Isolde. » (p. 18) Christa connaît les raisons de l’hésitation de son fils : cet opéra en trois actes a été composé par Wagner, celui que les nazis aimaient tant. Elle lui indique qu’il s’agit de remplacer le célèbre maestro, Wilhelm Furtwängler. Elle ajoute que c’est un devoir pour lui d’accepter. Rodolphe a été Résistant et sa mère a été déportée. Aussi, avant de prendre sa décision, il accepte de rencontrer Furtwängler. Les deux hommes, chacun de leur côté, se sont interrogés sur ce qui avait permis l’arrivée d’Hitler au pouvoir. L’un était un jeune enfant, l’autre, un artiste adulé par une nation entière et son image a été utilisée par la propagande nazie. Dans l’avant-propos, Xavier-Marie Bonnot précise que « seuls les personnages de Christa et Rodolphe Meister relèvent de la pure fiction. Les autres appartiennent à l’histoire la plus sombre de l’humanité, celle du Troisième Reich » (p. 9). En 1932, quand il avait sept ans, Rodolphe avait rencontré Wilhelm Furtwängler. Le petit garçon vivait seul, à Berlin, avec sa mère, une cantatrice talentueuse. Elle se produisait sur les plus grandes scènes et il souffrait de ses absences. Il était souvent gardé par Eva, une Allemande de dix-huit ans, qui admirait Hitler. Aussi, il était lui-même fasciné par le nazisme, puisque son rêve de gamin était d’épouser la jeune fille. Christa avait « choisi la rébellion » (p. 123), refusant, par exemple, de faire le salut nazi. Le parti lui avait alors trouvé un grand-père juif et, en 1938, elle avait dû quitter l’Allemagne avec son enfant. Ils s’étaient réfugiés à Paris. Hélas, la France occupée n’a plus été un abri et la cantatrice a été emmenée à Birkenau. En 1933, le Reich et Hitler avaient confié la responsabilité de l’Orchestre philharmonique de Berlin à Wilhelm Furtwängler. Alors que Goebbels avait ordonné que plus aucun Juif ne devait jouer dans un orchestre, Furtwängler a profité de son statut pour sauver des musiciens Juifs de la déportation. Refusant de mêler l’art à la politique, il a démissionné de ses fonctions, mais les nazis ont utilisé sa notoriété dans leur propagande. Après la guerre, il lui sera reproché de ne pas avoir quitté l’Allemagne. Thomas Mann lui a écrit que ce choix avait apporté « une caution passive aux nazis », alors que Yehudi Menuhin l’a soutenu. L’auteur décrit la complexité de la position de Wilhelm Furtwängler. Il a été forcé à certaines compromissions, mais il estimait que rester et continuer à faire vivre la musique était sa manière de résister. Xavier-Marie Bonnot dépeint les doutes qui ont agité le chef d’orchestre et l’image qu’il a renvoyée. Ce roman relate, également, les accusations perpétrées contre lui, après la guerre, ainsi que sa comparution judiciaire. Le passage au sujet de son procès m’a fortement émue. L’art peut-il se placer au-dessus de la morale ? C’est la question que pose l’auteur, à travers l’histoire de Wilhelm Furtwängler et celle de Christa et son fils, ce qui lui permet d’apporter plusieurs réponses à cette interrogation. La vision de Rodolphe enfant se joint à sa perception d’adulte, il raconte l’évolution de celle-ci, à la lecture des évènements qu’il a vécus. J’ai adoré Berlin Requiem, qui rappelle que chaque acte, que chaque parole et chaque refus pouvait conduire dans les camps de la mort et que ces mêmes faits ont été perçus de manière contraire, après la guerre, avec le prisme de l’Histoire. Pour prolonger la lecture, j’ai écouté les œuvres citées dans le livre, car les descriptions de Xavier-Marie Bonnot ont attisé ma curiosité.
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