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Que reste-t-il d'une ville balnéaire quand la saison s'achève ? Villa Gesell est une station balnéaire argentine à 400 kilomètres de Buenos Aires. Débordant d'activité en été, elle se vide de ses touristes à la basse saison, laissant en vase clos ses habitants et leurs secrets. Le moindre fait divers est minutieusement retranscrit par Dante, l'unique rédacteur de la gazette municipale El Vocero. Et l'hiver lui donne bien du travail : une rumeur d'abus sexuels dans un établissement scolaire chic de la ville provoque une véritable chasse à l'homme, tandis qu'un bébé bolivien est assassiné par des adolescents désoeuvrés.
Des militants écolos luttent contre un projet de construction démesuré en pleine forêt, et des accusations de corruption planent sur la gestion de la ville... Pour sauvegarder la prochaine saison touristique, responsables politiques et notables tentent d'étouffer les affaires les plus graves, mais Dante parvient toujours à faire passer ce message : il y a quelque chose de pourri à Villa Gesell... Avec Basse saison, portrait choral d'une ville transie par le froid et l'ennui, en proie aux éléments et aux passions humaines, le lecteur découvre l'envers du paradis estival.
L'oeuvre la plus aboutie, mais aussi la plus dérangeante de Saccomanno.
Roman ambitieux pour lecteur marathonien!
Un village de bord de mer en Argentine retourne à son quotidien à la fin de la saison touristique.
On imagine une quiétude retrouvée, et on est loin du compte.
Par une centaine de petites histoires concernant les habitants autochtones, c'est une plongée plus que glauque dans une réalité sociale faites d'adultères, de meurtres, de scandales et corruptions en tous genres, de clientélisme et politiques corrompus inféodés au crime organisé, de vols, intimidations et violences sur fond de pauvreté, de relents de racisme, d'antisémitisme sur terreau d'implantation de criminels nazis... La liste pourrait continuer ...
Je suis fort partagée sur ce roman de 500 pages dans lequel je suis entrée comme en course de fond, portée par une construction en chapitres courts et percutants. Le ton acide, ironique, incorrect est étonnant, très accrocheur. Les destins personnels se racontent en articles de presse, en interview, en conversations de coin de bars, en ragots et bruits de comptoirs.
Mais, mais mais... J'avais présumé de ma capacité de nageur de fond, noyée par les dizaines et des dizaines de noms (quand ce ne sont pas aussi des surnoms) dont les parcours s'entrelacent.
Il m'a fallu dès le départ prendre des notes pour m'y retrouver! Et à la moitié du livre, j'ai lancé une balise de détresse... à une autre livre. Colossale erreur car je n'ai jamais pu reprendre.
Un roman noir ambitieux, un puzzle original qui aurait beaucoup gagné à être complété d'un index de personnages.