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Une ville grise et jamais nommée, baignée par les pluies acides, survolée par des hélicoptères menaçants. Des hordes d'affamés dorment sur les trottoirs et des chiens clonés rôdent dans les rues. Tous les matins, une armée de travailleurs en col blanc sort des bouches du métro pour regagner servilement leur bureau. Parmi eux, un employé, l'employé, est prêt comme les autres à toutes les humiliations pour conserver son travail.
jusqu'au jour où il tombe amoureux et commence à rêver de devenir un autre. De quoi peut se rendre capable un homme qui s'accroche à son rêve??
L'Employé est une dystopie glaçante, empreinte d'une sombre poésie. Son narrateur assoiffé d'amour évolue dans un univers qui évoque autant J. G. Ballard que le Terry Gilliam de Brazil.
Préface de Rodrigo Fresán.
Traduit de l'espagnol (Argentine) par Michèle Guillemont.
« Étonnant et oppressant.
» Livres Hebdo
« ?Avec sa prose décharnée et médullaire, sa trame impitoyable et sombre, admirable à tous égards, L'Employé est la meilleure porte d'entrée à la nuit obscure de l'âme de l'univers saccomannien. » Rodrigo Fresán
Figure majeure de la littérature argentine contemporaine, Guillermo Saccomanno est né à Buenos Aires en 1948. Scénariste de BD dans les années 1970, il passe au roman dans les années 1980.
Il développe une ouvre protéiforme à la grande puissance évocatrice, qui franchit les barrières de genres et qui forme un portrait de l'Argentine transcendant les époques : 1977, L'Employé, Basse saison. Ces trois textes sont traduits en français chez Asphalte et en anglais chez Open Letter Books.
« Tuer ou mourir, [...] se soumettre et survivre »
Dans une ville dystopique où règnent le chaos, la misère et l’individualisme, un employé tombe amoureux et commence à rêver d’une autre vie.
[...] Obéissant, résigné, passif voire inerte, l’employé au centre de l’histoire a tout d’un anti-héros répugnant, mais il dit quelque chose de nous. Nous préférons souvent ne rien faire plutôt que d’agir, et c’est comme ça que nous laissons passer de plus en plus d’événements inacceptables.
À travers les thèmes récurrents des dérives capitalistes et de l’individualisme, Guillermo Saccomanno montre les conséquences de l’escalade et de la banalisation de la violence, à la fois physique et psychologique. Si la radicalité des guérilleros augmente la riposte étatique, la passivité des personnes soumises (bien plus nombreux) n’est pas non plus la solution d’un monde meilleur. Tels des animaux, elles acceptent que des personnes de pouvoir définissent pour elles un espace vital, une liberté, de plus en plus restreints.
Si les traits sont forcés, il n’y a rien d’absolument surréaliste. Dystopique ou futuriste ?
[...] L’Employé est publié chez Asphalte, un éditeur engagé à la ligne éditoriale aboutie : les textes présentés dans la collection Fictions sont accompagnés d’une playlist choisie par l’auteur (disponible sur leur chouette site).
L'article entier sur mon blog :
http://www.bibliolingus.fr/l-employe-guillermo-saccomanno-a107119718