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  • Nombre de pages250
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.144 kg
  • Dimensions11,1 cm × 17,9 cm × 1,3 cm
  • ISBN978-2-290-37476-4
  • EAN9782290374764
  • Date de parution22/02/2023
  • CollectionJ'ai lu
  • ÉditeurJ'ai lu

Résumé

Anton Torvath est tzigane et dresseur de chevaux. Né au coeur de la steppe kirghize peu après la Première Guerre mondiale, il grandit au sein d'un cirque, entouré d'un clan bigarré de jongleurs, de trapézistes et de dompteurs. Ce "fils du vent" traverse la première moitié du "siècle des génocides", devenant à la fois témoin de la folie des hommes et mémoire d'un peuple sans mémoire. Accompagné de Jag, l'homme au violon, de Simon, le médecin philosophe, et de la mystérieuse Yadia, ex-officier de l'Armée rouge, Anton voyage dans une Europe où le bruit des bottes écrase tout.
Sauf le souffle du vent.
Anton Torvath est tzigane et dresseur de chevaux. Né au coeur de la steppe kirghize peu après la Première Guerre mondiale, il grandit au sein d'un cirque, entouré d'un clan bigarré de jongleurs, de trapézistes et de dompteurs. Ce "fils du vent" traverse la première moitié du "siècle des génocides", devenant à la fois témoin de la folie des hommes et mémoire d'un peuple sans mémoire. Accompagné de Jag, l'homme au violon, de Simon, le médecin philosophe, et de la mystérieuse Yadia, ex-officier de l'Armée rouge, Anton voyage dans une Europe où le bruit des bottes écrase tout.
Sauf le souffle du vent.

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2 Coups de cœur
de nos libraires
Thomas R. - 1Decitre Ecully
4/5
Le monde ou rien.
Jeune tzigane au destin prophétisé par son père, Anton Torvath a un lien spécial avec les chevaux. Un jour, alors que le nazisme commence à étendre son emprise sur l'Europe, il revient vers son camp et le découvre abandonné. Avec ce premier roman, Alain Mascaro décrit joliment, de manière intime, les mœurs, les coutumes et le mode de vie tzigane. Il raconte aussi comment le monde et la barbarie ont brimé cette façon de vivre autant qu'ils ont broyé les hommes. Comment retrouver cette envie de vivre, cette liberté, cette volonté d'échapper à la sédentarité alors que barricades, douanes, prisons et camps de la mort essaiment à travers ce milieu de siècle ? Une bien belle déclaration d'amour à la liberté, mise en œuvre par le biais d'un récit touchant et emprunt de poésie.
Jeune tzigane au destin prophétisé par son père, Anton Torvath a un lien spécial avec les chevaux. Un jour, alors que le nazisme commence à étendre son emprise sur l'Europe, il revient vers son camp et le découvre abandonné. Avec ce premier roman, Alain Mascaro décrit joliment, de manière intime, les mœurs, les coutumes et le mode de vie tzigane. Il raconte aussi comment le monde et la barbarie ont brimé cette façon de vivre autant qu'ils ont broyé les hommes. Comment retrouver cette envie de vivre, cette liberté, cette volonté d'échapper à la sédentarité alors que barricades, douanes, prisons et camps de la mort essaiment à travers ce milieu de siècle ? Une bien belle déclaration d'amour à la liberté, mise en œuvre par le biais d'un récit touchant et emprunt de poésie.
Thomas C.Decitre Ecully
5/5
LE MEILLEUR (PREMIER) ROMAN QUE J’AI LU CETTE ANNÉE !
Anton Torvath naît circassien au sein d’une troupe de Fils du vent, de gens du voyage, juste après la Première Guerre Mondiale. C’est en nomades qu’ils traversent, ensemble, au gré de leurs numéros, de leurs spectacles, toute une Europe qui chancelle : complètement indifférents aux remous de l’Histoire qui, pourtant, va bientôt les rattraper, et les engloutir. Mais le souffle du vent, toujours, porte ses enfants vers l’avant... Un roman absolument indispensable pour découvrir un pan de l’histoire trop longtemps tu, donc méconnu : le génocide Tzigane par les nazis. Écrit dans une langue forte et poétique, dans un texte où chaque phrase, où chaque mot est pesé, est pensé, pour de la barbarie essayer d’en tirer autre chose, du tout noir en sortir de la lumière… MAGNIFIQUE !
Anton Torvath naît circassien au sein d’une troupe de Fils du vent, de gens du voyage, juste après la Première Guerre Mondiale. C’est en nomades qu’ils traversent, ensemble, au gré de leurs numéros, de leurs spectacles, toute une Europe qui chancelle : complètement indifférents aux remous de l’Histoire qui, pourtant, va bientôt les rattraper, et les engloutir. Mais le souffle du vent, toujours, porte ses enfants vers l’avant... Un roman absolument indispensable pour découvrir un pan de l’histoire trop longtemps tu, donc méconnu : le génocide Tzigane par les nazis. Écrit dans une langue forte et poétique, dans un texte où chaque phrase, où chaque mot est pesé, est pensé, pour de la barbarie essayer d’en tirer autre chose, du tout noir en sortir de la lumière… MAGNIFIQUE !

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5/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
La liberté du vent
Né dans les steppes kirghises au lendemain de la Grande Guerre, le jeune tzigane Anton Torvath grandit au sein d’un cirque, où il dresse des chevaux. Lui et les siens mènent l’existence libre des « Fils du vent », à cent lieues des préoccupations de plus en plus folles de l’Europe où ils se trouvent dans les années trente. Pris au piège de la barbarie nazie, le petit chapiteau rouge et bleu manquera de peu disparaître définitivement. Mais c’est sans compter la détermination des survivants à ne jamais laisser s’éteindre le souffle du vent... Terrible miroir que nous tend Anton, à nous les gadjé, au fil d’une moitié de XXe siècle marquée par les génocides. Pendant que montent les tensions d’avant-guerre en Europe, le jeune tzigane s’enivre d’une enfance goûtée instant après instant au sein d’un clan haut en couleurs, fier de sa vie sans attache qui lui fait profiter des beautés du monde au hasard de ses lents voyages au pas des chevaux. Cette vie libre de "mouflons" réfractaires à la domesticité des "moutons" est mise à mal de la pire des façons par le génocide nazi, dans un summum de l’horreur prouvant au-delà du concevable combien l’humanité est capable de se fourvoyer. Obstinés à reconstruire un avenir conforme à leurs valeurs de liberté, les survivants se heurtent au triomphe d'une conception de plus en plus "économique" du monde, centrée sur la possession et l'argent. Alors que les espaces sauvages se font peaux de chagrin, que frontières et passeports dessinent des murs parfois infranchissables, restent bien peu d'ouvertures pour laisser passer le vent. A ses passages sombres et terribles, propres à faire douter de la notion-même d'humanité, le récit oppose la lumineuse présence de quelques personnages dont la sagesse et la bonté simples et instinctives serviront, d'abord de tuteurs à l'apprentissage d'Anton, puis de bouées de sauvetage empêchant le jeune homme de sombrer tout à fait dans l'enfer des camps de la mort. Et puisque la barbarie des hommes se révèle capable de les emmener si loin au-delà de toute raison, mais aussi parce que notre monde contemporain oublie toujours plus de "vivre" pour préférer "avoir", l'on acceptera avec bonheur que le récit s'arme d'une poésie parfois légèrement teintée de magie, n'hésitant pas à franchir les limites de la vraisemblance, pour mieux nous rappeler le vrai sens de la vie et le goût perdu de la liberté. Investir chaque instant sans laisser au poids du passé ni à la crainte de l'avenir la possibilité de le gâcher, refuser l'aliénation au lieu de rester frileusement dans d'inacceptables compromis, oser dire non sans reculer devant le prix : c'est parfois l'avenir du monde qui est en jeu - ici face au nazisme au siècle dernier, mais on pensera aisément à d'autres exemples contemporains, ne serait-ce qu'à l'intégrisme religieux, et ainsi à d'autres ouvrages récents sur la liberté, en Turquie avec Madame Hayat d'Ahmet Altan ou au Kurdistan avec S’il n’en reste qu’une de Patrice Franceschi -, mais aussi, plus directement, la façon dont nous acceptons de vivre ou de subir notre existence au quotidien. Alors, à l'image des derniers tziganes bataillant pour préserver leur rapport au monde, et d'ailleurs de l'auteur qui a fait le choix un jour de tout plaquer pour écrire et voyager, peut-être un certain nombre de lecteurs trouveront dans ce livre l'envie de rejoindre aussi les rangs des cimarrones, ces esclaves ou animaux domestiques enfuis pour retrouver la maîtrise de leur destin... Coup de coeur.
Né dans les steppes kirghises au lendemain de la Grande Guerre, le jeune tzigane Anton Torvath grandit au sein d’un cirque, où il dresse des chevaux. Lui et les siens mènent l’existence libre des « Fils du vent », à cent lieues des préoccupations de plus en plus folles de l’Europe où ils se trouvent dans les années trente. Pris au piège de la barbarie nazie, le petit chapiteau rouge et bleu manquera de peu disparaître définitivement. Mais c’est sans compter la détermination des survivants à ne jamais laisser s’éteindre le souffle du vent... Terrible miroir que nous tend Anton, à nous les gadjé, au fil d’une moitié de XXe siècle marquée par les génocides. Pendant que montent les tensions d’avant-guerre en Europe, le jeune tzigane s’enivre d’une enfance goûtée instant après instant au sein d’un clan haut en couleurs, fier de sa vie sans attache qui lui fait profiter des beautés du monde au hasard de ses lents voyages au pas des chevaux. Cette vie libre de "mouflons" réfractaires à la domesticité des "moutons" est mise à mal de la pire des façons par le génocide nazi, dans un summum de l’horreur prouvant au-delà du concevable combien l’humanité est capable de se fourvoyer. Obstinés à reconstruire un avenir conforme à leurs valeurs de liberté, les survivants se heurtent au triomphe d'une conception de plus en plus "économique" du monde, centrée sur la possession et l'argent. Alors que les espaces sauvages se font peaux de chagrin, que frontières et passeports dessinent des murs parfois infranchissables, restent bien peu d'ouvertures pour laisser passer le vent. A ses passages sombres et terribles, propres à faire douter de la notion-même d'humanité, le récit oppose la lumineuse présence de quelques personnages dont la sagesse et la bonté simples et instinctives serviront, d'abord de tuteurs à l'apprentissage d'Anton, puis de bouées de sauvetage empêchant le jeune homme de sombrer tout à fait dans l'enfer des camps de la mort. Et puisque la barbarie des hommes se révèle capable de les emmener si loin au-delà de toute raison, mais aussi parce que notre monde contemporain oublie toujours plus de "vivre" pour préférer "avoir", l'on acceptera avec bonheur que le récit s'arme d'une poésie parfois légèrement teintée de magie, n'hésitant pas à franchir les limites de la vraisemblance, pour mieux nous rappeler le vrai sens de la vie et le goût perdu de la liberté. Investir chaque instant sans laisser au poids du passé ni à la crainte de l'avenir la possibilité de le gâcher, refuser l'aliénation au lieu de rester frileusement dans d'inacceptables compromis, oser dire non sans reculer devant le prix : c'est parfois l'avenir du monde qui est en jeu - ici face au nazisme au siècle dernier, mais on pensera aisément à d'autres exemples contemporains, ne serait-ce qu'à l'intégrisme religieux, et ainsi à d'autres ouvrages récents sur la liberté, en Turquie avec Madame Hayat d'Ahmet Altan ou au Kurdistan avec S’il n’en reste qu’une de Patrice Franceschi -, mais aussi, plus directement, la façon dont nous acceptons de vivre ou de subir notre existence au quotidien. Alors, à l'image des derniers tziganes bataillant pour préserver leur rapport au monde, et d'ailleurs de l'auteur qui a fait le choix un jour de tout plaquer pour écrire et voyager, peut-être un certain nombre de lecteurs trouveront dans ce livre l'envie de rejoindre aussi les rangs des cimarrones, ces esclaves ou animaux domestiques enfuis pour retrouver la maîtrise de leur destin... Coup de coeur.