Chef d’œuvre de la littérature américaine, Autant en emporte le vent repose avant tout sur son personnage principal, Scarlett O'Hara. Remarquable par le progressisme dont elle fait preuve en matière de comportement féminin (elle mène à bon train des entreprises, est une femme forte, libre et indépendante, insoumise), elle est aussi détestable sur bien des aspects, notamment son individualisme qui l'amène à des actions amorales (emploi et maltraitance de prisonniers, séduire un homme promis à sa sœur, manipulations...).
Rarement un personnage n'aura été aussi ambiguë, développé, n'aura autant tourmenté son lecteur, n'aura pris autant d'ampleur et d'épaisseur. Toute la difficulté est là, parvenir à aimer un livre malgré ses défauts, malgré ce personnage aussi fascinant que rebutant, malgré aussi cette idéologie sudiste souvent nauséabonde quant à la condition des Noirs.
Avec le recul nécessaire, on y parvient, on se délecte de l'écriture magnifique d'une autrice dont on ne partage pourtant pas les idées et l'on suit celle qui n'a rien d'une héroïne mais qui est pourtant un des personnages les plus marquant de cet art.
Comme le disait W.Faulkner : "On n'aime pas parce que, mais malgré ; non pour pour les qualités, mais malgré les défauts".
PS : le coffret Litera est à tomber par terre !
Chef d’œuvre de la littérature américaine, Autant en emporte le vent repose avant tout sur son personnage principal, Scarlett O'Hara. Remarquable par le progressisme dont elle fait preuve en matière de comportement féminin (elle mène à bon train des entreprises, est une femme forte, libre et indépendante, insoumise), elle est aussi détestable sur bien des aspects, notamment son individualisme qui l'amène à des actions amorales (emploi et maltraitance de prisonniers, séduire un homme promis à sa sœur, manipulations...).
Rarement un personnage n'aura été aussi ambiguë, développé, n'aura autant tourmenté son lecteur, n'aura pris autant d'ampleur et d'épaisseur. Toute la difficulté est là, parvenir à aimer un livre malgré ses défauts, malgré ce personnage aussi fascinant que rebutant, malgré aussi cette idéologie sudiste souvent nauséabonde quant à la condition des Noirs.
Avec le recul nécessaire, on y parvient, on se délecte de l'écriture magnifique d'une autrice dont on ne partage pourtant pas les idées et l'on suit celle qui n'a rien d'une héroïne mais qui est pourtant un des personnages les plus marquant de cet art.
Comme le disait W.Faulkner : "On n'aime pas parce que, mais malgré ; non pour pour les qualités, mais malgré les défauts".
PS : le coffret Litera est à tomber par terre !