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Santiago, années 1970. La Brigade Ramona Parra peint sur les murs en signe de protestation et d'opposition à Pinochet. Amalia est l'une de leurs membres. Hantée par son père, notable, soutenue par sa mère, conteuse, aidée de ses compagnons d'armes et de poésie, elle poursuit son art sans jamais savoir (ou vouloir savoir) qui l'a livrée à ses bourreaux. Laure des Accords imagine les amours, l'exil et le destin en France de cette artiste passionnée, passionnelle, cernée par l'oppression, le silence et la mort.
??? ? Baigné de contes des Mapuches, ce texte dessine le portrait d'une femme en manque de mots, bridant ses désirs, face à des hommes du côté de la parole, du contrôle et de la répression. Bercée durant l'enfance et l'adolescence par la poésie de Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Cendrars et Jehan-Rictus, Laure des Accords a travaillé dans l'édition. Aujourd'hui, elle enseigne et anime des ateliers de théâtre auprès d'adolescents.
Auteure de deux premiers romans, Grichka et L'Envoleuse (Verdier), elle se reconnaît deux phares dans l'écriture : Jacques Prévert et surtout Jean Sénac, ami de son père, né comme lui à Alger, premier poète qu'elle a rencontré en chair et en os.
Au bord du désert d'Attacama
On entre dans ce récit comme on aspire les contours floutés d’un tableau qui se dévoile, pétri d’ardentes couleurs, mystérieux des troués d’ombres qui le traversent.
Le Chili de Pinochet, la France et l’exil, une histoire qui s'écrit sur les murs, une contestation qui se peint sur les façades, la répression, l’amour et la folie, s’y côtoient dans une danse brûlante de poésie, de silences et de désirs comme de légendes qui épousent les souvenirs d'enfance.
Un très beau texte sur les rivages écorchés de l’existence et de l’histoire, où les mots se cherchent, la traversée d'une longue nuit où demeure malgré tout le geste de peindre, pour dire et apaiser.