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Guillevic nous livre une sorte de testament littéraire. Ce grand poème, divisé en cent soixante-dix fragments, feint d'exposer la théorie de son art poétique. Mais Guillevic est comme ces prestidigitateurs très habiles qui font semblant de nous expliquer le secret de leurs tours, mais, en fin de compte, on n'y a vu que du feu. Guillevic retrouve ici sa forme habituelle : des poèmes lapidaires qui résonnent longuement, un dépouillement volontaire qui donne une si vive sensation de richesse.
Pour nous mettre dans la confidence, il nous offre les conseils que voici : Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Il t'arrive des mots, Des lambeaux de phrase. Laisse-toi causer. Ecoute-toi Et fouille, va au plus profond. Regarde au verso des mots, Démêle cet écheveau. Rêve à travers toi, A travers tes années Vécues et à vivre. Jamais Guillevic n'a été plus jeune, plus narquois, plus rusé et plus séduisant.