ARCHIPEL DE LA LAIDEUR.. Essai sur l'art et la laideur

Par : Michel Ribon

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  • Nombre de pages456
  • PrésentationBroché
  • Poids0.585 kg
  • Dimensions13,3 cm × 19,7 cm × 2,4 cm
  • ISBN2-84174-032-3
  • EAN9782841740321
  • Date de parution01/10/1995
  • CollectionPhilosophie, épistémologie
  • ÉditeurKimé

Résumé

Le poids de la tradition classique a longtemps verrouillé la réflexion sur la laideur. C'est que la chose laide, dès qu'elle surgit devant nous, repousse tout notre être dans la nausée ou le dégoût, la répugnance, l'indignation ou la révolte. Par-delà les trois sphères de sensibilité qu'elle affecte (celles du corps, de l'intelligence et de la moralité), la proximité du laid est ressentie, dans une sorte d'angoisse métaphysique, comme une atteinte à la dignité et à l'identité de notre être. Dans sa présence agressive, la laideur ne serait-elle pas la figure hideuse de ce tout-Autre qui menace d'ébranler notre être et de le submerger dans les ténèbres du chaos et les remous de l'informe originel ? Mais, par sa fascination même, la laideur, qui multiplie dans le réel ses figures d'archipel, se propose à l'artiste comme un défi à relever : qu'elle soit physique, morale, sociale ou existentielle, l'artiste ne se borne pas à la débusquer, à la nommer, à la dénoncer ; il entend la domestiquer ; mieux encore il la transfigure : le repoussant devient attirant, l'inhabitable habitable, l'immonde un monde, la blessure lumière. En nous offrant de "belles laideurs", l'art, dans sa générosité, nous révèle sa vocation intégratrice et rédemptrice, dont la stratégie et les dispositifs méritent d'être explorés. L'archipel de la laideur : un puissant levain esthétique ? La question de la laideur dans ses rapports à l'art est double : c'est celle de la laideur dans l'oeuvre (du référent ou du représenté) et celle de la laideur de l'oeuvre (de la représentation). Délicate, cette seconde question est incontournable, en dépit du quasi-effacement actuel de la notion de beau. Mais peut-on déterminer avec assurance les critères du jugement de goût ou de dégoût porté sur une oeuvre ? Qu'est-ce enfin qu'une oeuvre belle et une oeuvre qui ne l'est pas ? Et qu'est-ce qui fait la laideur de cette dernière lorsqu'elle provoque en nous autre chose que de l'indifférence ?
Le poids de la tradition classique a longtemps verrouillé la réflexion sur la laideur. C'est que la chose laide, dès qu'elle surgit devant nous, repousse tout notre être dans la nausée ou le dégoût, la répugnance, l'indignation ou la révolte. Par-delà les trois sphères de sensibilité qu'elle affecte (celles du corps, de l'intelligence et de la moralité), la proximité du laid est ressentie, dans une sorte d'angoisse métaphysique, comme une atteinte à la dignité et à l'identité de notre être. Dans sa présence agressive, la laideur ne serait-elle pas la figure hideuse de ce tout-Autre qui menace d'ébranler notre être et de le submerger dans les ténèbres du chaos et les remous de l'informe originel ? Mais, par sa fascination même, la laideur, qui multiplie dans le réel ses figures d'archipel, se propose à l'artiste comme un défi à relever : qu'elle soit physique, morale, sociale ou existentielle, l'artiste ne se borne pas à la débusquer, à la nommer, à la dénoncer ; il entend la domestiquer ; mieux encore il la transfigure : le repoussant devient attirant, l'inhabitable habitable, l'immonde un monde, la blessure lumière. En nous offrant de "belles laideurs", l'art, dans sa générosité, nous révèle sa vocation intégratrice et rédemptrice, dont la stratégie et les dispositifs méritent d'être explorés. L'archipel de la laideur : un puissant levain esthétique ? La question de la laideur dans ses rapports à l'art est double : c'est celle de la laideur dans l'oeuvre (du référent ou du représenté) et celle de la laideur de l'oeuvre (de la représentation). Délicate, cette seconde question est incontournable, en dépit du quasi-effacement actuel de la notion de beau. Mais peut-on déterminer avec assurance les critères du jugement de goût ou de dégoût porté sur une oeuvre ? Qu'est-ce enfin qu'une oeuvre belle et une oeuvre qui ne l'est pas ? Et qu'est-ce qui fait la laideur de cette dernière lorsqu'elle provoque en nous autre chose que de l'indifférence ?
Le passage à niveau
Michel Ribon
E-book
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