Apologie de Socrate suivie de Socrate condamné au silence

Par : Libanios
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  • Nombre de pages328
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.328 kg
  • Dimensions12,5 cm × 19,2 cm × 1,8 cm
  • ISBN978-2-251-00663-5
  • EAN9782251006635
  • Date de parution25/10/2024
  • CollectionUniversités de France. Grecque
  • ÉditeurBelles Lettres
  • Directeur de publicationPierre-Louis Malosse
  • TraducteurBernard Schouler
  • TraducteurCatherine Bry

Résumé

La déclamation se définit comme un discours fictif que l'apprenti orateur ou même l'orateur confirmé compose soit pour se perfectionner, soit pour faire montre de son talent lors de démonstrations oratoires. Quand les sophistes ont contribué à répandre, dans la seconde moitié du cinquième siècle avant J. C. , cette nouvelle discipline qu'était la rhétorique, ils ont d'emblée accordé une grande importance à la pratique du discours fictif.
Nous désignons le discours à sujet fictif par le mot "déclamation" , bien que les Grecs n'aient jamais utilisé une autre appellation que celle d'exercice. Le terme declamatio apparaît à l'époque de Cicéron, et il met bien en lumière l'importance de l'oralité. Libanios ne s'écarte pas des usages qui ont prévalu au second siècle de notre ère, quand Hérode Atticus, Isée l'Assyrien, Marc de Byzance, Aristoclès de Pergame, Polémon de Laodicée, Aelius Aristide ou Lucien pratiquaient à l'envi la déclamation et recueillaient l'admiration enthousiaste de leurs auditeurs ou lecteurs.
Les écoles byzantines maintiendront la tradition de la déclamation grecque jusqu'à l'effondrement de l'empire. De toutes les oeuvres de Libanios, l'Apologie de Socrate se distingue par sa longueur. De ce point de vue, elle vient en troisième position derrière L'Eloge funèbre de Julien et l'Autobiographie ; c'est de loin la plus longue des déclamations. "On veut interdire à Socrate de poursuivre ses entretiens dans la prison et un orateur s'y oppose" .
Tel est le sujet que Libanios se propose de traiter dans la seconde déclamation de ce volume, Socrate condamné au silence. Comparée à l'Apologie, la tonalité générale est plus grave ; l'oeuvre apparaît en tout point fidèle à la légende socratique et empreinte d'un sentiment de piété et de noblesse qui ne pouvait laisser l'auditeur insensible.
La déclamation se définit comme un discours fictif que l'apprenti orateur ou même l'orateur confirmé compose soit pour se perfectionner, soit pour faire montre de son talent lors de démonstrations oratoires. Quand les sophistes ont contribué à répandre, dans la seconde moitié du cinquième siècle avant J. C. , cette nouvelle discipline qu'était la rhétorique, ils ont d'emblée accordé une grande importance à la pratique du discours fictif.
Nous désignons le discours à sujet fictif par le mot "déclamation" , bien que les Grecs n'aient jamais utilisé une autre appellation que celle d'exercice. Le terme declamatio apparaît à l'époque de Cicéron, et il met bien en lumière l'importance de l'oralité. Libanios ne s'écarte pas des usages qui ont prévalu au second siècle de notre ère, quand Hérode Atticus, Isée l'Assyrien, Marc de Byzance, Aristoclès de Pergame, Polémon de Laodicée, Aelius Aristide ou Lucien pratiquaient à l'envi la déclamation et recueillaient l'admiration enthousiaste de leurs auditeurs ou lecteurs.
Les écoles byzantines maintiendront la tradition de la déclamation grecque jusqu'à l'effondrement de l'empire. De toutes les oeuvres de Libanios, l'Apologie de Socrate se distingue par sa longueur. De ce point de vue, elle vient en troisième position derrière L'Eloge funèbre de Julien et l'Autobiographie ; c'est de loin la plus longue des déclamations. "On veut interdire à Socrate de poursuivre ses entretiens dans la prison et un orateur s'y oppose" .
Tel est le sujet que Libanios se propose de traiter dans la seconde déclamation de ce volume, Socrate condamné au silence. Comparée à l'Apologie, la tonalité générale est plus grave ; l'oeuvre apparaît en tout point fidèle à la légende socratique et empreinte d'un sentiment de piété et de noblesse qui ne pouvait laisser l'auditeur insensible.

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Plaidoyer pour la liberté d’expression et l'immunité des enseignants
L’apologie de Socrate de Libanios est un plaidoyer pour la liberté d’expression écrit au IVe siècle de notre ère. Socrate y est présenté comme le modèle du courage politique, dont la critique s’exerce contre les détenteurs du pouvoir. Selon Libanios, aucun texte ni aucune loi, si prestigieux qu’en soit l’auteur, ne mérite un respect excessif interdisant la critique de la règle. Plaidoyer contre la domination de l’argent, plaidoyer pour la liberté d’expression, l’Apologie de Socrate est aussi un plaidoyer pour l’immunité des enseignants. Aucun pouvoir ne peut leur reprocher d’avoir formé des hommes politiques qui se sont révélés malfaisants. Cette Apologie de Socrate apparaît en fin de compte comme un ouvrage pourvu d’indéniables qualités littéraires et capable non seulement de donner une reconstitution concrète et documentée de ce grand procès historique, mais aussi de transmettre et de réaffirmer des convictions que partageait son auteur et qui rattachaient sa pensée aux origines classiques de l’hellénisme. En volant au secours d’une cause historiquement perdue, mais aussi en optant pour un sujet qui immanquablement classait son écrit parmi tous ceux qui affirmaient scandaleuse la condamnation de Socrate, Libanios place son lecteur devant un dilemme : ou bien admettre, en l’occasion, l’impuissance face à la calomnie d’une éloquence appuyée sur la vérité, ou bien souligner l’injustice du verdict et marquer ainsi sa répugnance vis-à-vis d’une organisation de la justice qui l’avait favorisé.
L’apologie de Socrate de Libanios est un plaidoyer pour la liberté d’expression écrit au IVe siècle de notre ère. Socrate y est présenté comme le modèle du courage politique, dont la critique s’exerce contre les détenteurs du pouvoir. Selon Libanios, aucun texte ni aucune loi, si prestigieux qu’en soit l’auteur, ne mérite un respect excessif interdisant la critique de la règle. Plaidoyer contre la domination de l’argent, plaidoyer pour la liberté d’expression, l’Apologie de Socrate est aussi un plaidoyer pour l’immunité des enseignants. Aucun pouvoir ne peut leur reprocher d’avoir formé des hommes politiques qui se sont révélés malfaisants. Cette Apologie de Socrate apparaît en fin de compte comme un ouvrage pourvu d’indéniables qualités littéraires et capable non seulement de donner une reconstitution concrète et documentée de ce grand procès historique, mais aussi de transmettre et de réaffirmer des convictions que partageait son auteur et qui rattachaient sa pensée aux origines classiques de l’hellénisme. En volant au secours d’une cause historiquement perdue, mais aussi en optant pour un sujet qui immanquablement classait son écrit parmi tous ceux qui affirmaient scandaleuse la condamnation de Socrate, Libanios place son lecteur devant un dilemme : ou bien admettre, en l’occasion, l’impuissance face à la calomnie d’une éloquence appuyée sur la vérité, ou bien souligner l’injustice du verdict et marquer ainsi sa répugnance vis-à-vis d’une organisation de la justice qui l’avait favorisé.