Coup de coeur

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  • Nombre de pages224
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.232 kg
  • Dimensions12,5 cm × 19,0 cm × 1,8 cm
  • ISBN978-2-925416-17-3
  • EAN9782925416173
  • Date de parution15/08/2024
  • ÉditeurLa Peuplade

Résumé

Thetford Mines, ville phare de l'industrie de l'amiante québécoise, été 1986. Steve Dubois, neuf ans, et le petit Poulin, dix ans, s'abandonnent aux plaisirs de l'amitié. La belle saison est rythmée d'aventures sur les hauts terrils et d'évasions à travers les paysages mi-forestiers mi-lunaires. Les journées des deux inséparables s'écoulent dans l'oisiveté et l'innocence, sur leurs vélos ou allongés dans leur cabane parmi les pins.
Or, l'année 1986 est riche en tragédies, et l'une d'entre elles affecte le cours de la vie de Steve comme nulle autre. Cinq ans plus tard, on le retrouve en proie à son obsession : reconstituer son paradis évanoui. Maniant une langue précise et sensuelle, Sébastien Dulude fait le récit d'une jeunesse fragile et inflammable dans un American Dream ouvrier en perte d'élan. "La mine, c'est la violence sur certains parents, puis la violence sur certains enfants ; la mine, c'est l'isolement des enfants, et l'isolement, c'est l'ennui, et l'ennui, c'est la violence qui m'a enlevé mon ami."
Thetford Mines, ville phare de l'industrie de l'amiante québécoise, été 1986. Steve Dubois, neuf ans, et le petit Poulin, dix ans, s'abandonnent aux plaisirs de l'amitié. La belle saison est rythmée d'aventures sur les hauts terrils et d'évasions à travers les paysages mi-forestiers mi-lunaires. Les journées des deux inséparables s'écoulent dans l'oisiveté et l'innocence, sur leurs vélos ou allongés dans leur cabane parmi les pins.
Or, l'année 1986 est riche en tragédies, et l'une d'entre elles affecte le cours de la vie de Steve comme nulle autre. Cinq ans plus tard, on le retrouve en proie à son obsession : reconstituer son paradis évanoui. Maniant une langue précise et sensuelle, Sébastien Dulude fait le récit d'une jeunesse fragile et inflammable dans un American Dream ouvrier en perte d'élan. "La mine, c'est la violence sur certains parents, puis la violence sur certains enfants ; la mine, c'est l'isolement des enfants, et l'isolement, c'est l'ennui, et l'ennui, c'est la violence qui m'a enlevé mon ami."

Avis libraires
Commentaires laissés par les libraires

3 Coups de cœur
de nos libraires
Mathilde B. - 9Decitre Chambéry
5/5
Amiante
Un livre excellent, une écriture très belle, poétique et ciselée. Un roman d'apprentissage, les prémices de l'adolescence à travers les yeux de Steve, jeune garçon sensible et touchant dans une société des années 80-90. Ce roman est un vrai coup de cœur qui n'est pas sans nous rappeler Stand By Me de Stephen King.
Un livre excellent, une écriture très belle, poétique et ciselée. Un roman d'apprentissage, les prémices de l'adolescence à travers les yeux de Steve, jeune garçon sensible et touchant dans une société des années 80-90. Ce roman est un vrai coup de cœur qui n'est pas sans nous rappeler Stand By Me de Stephen King.
Mathieu LartaudDecitre Grenoble
4/5
Amiante
Thetford Mines, Nord Québec, années 80/90, le terrain de jeu aimanté des effluves incandescentes d’une mine d'amiante à ciel ouvert qui s’essouffle comme se cherchent les existences, celle d’un gamin Steve, sa bécane et ses amitiés, ses drames et ses mondes que l’on inventent, et ceux qui nous aspirent. Frémissant, sensuel, la grâce mêlée de fureur, Amiante c’est une caresse sur un asphalte brûlant, une étreinte abrasive qui vous colle définitivement à la peau. Les vapeurs de l’enfance qui s'enfoncent dans l’adolescence et se cognent aux poussières des terrils, aux vies cabossées d'échos, de violence qui se fait sourde. Un poumon pressé d’urgence et de sensations où les géographies intimes et d'un territoire se confondent d'espoirs et d'horizons brumeux. Un de ces premiers romans vertigineux d'images, au ton juste et touchant, à la mélancolie ouvrière percée d’éclats où se dévoile une plume d’une infinie tendresse, grave et sensible, celle de Sébastien Dulude.
Thetford Mines, Nord Québec, années 80/90, le terrain de jeu aimanté des effluves incandescentes d’une mine d'amiante à ciel ouvert qui s’essouffle comme se cherchent les existences, celle d’un gamin Steve, sa bécane et ses amitiés, ses drames et ses mondes que l’on inventent, et ceux qui nous aspirent. Frémissant, sensuel, la grâce mêlée de fureur, Amiante c’est une caresse sur un asphalte brûlant, une étreinte abrasive qui vous colle définitivement à la peau. Les vapeurs de l’enfance qui s'enfoncent dans l’adolescence et se cognent aux poussières des terrils, aux vies cabossées d'échos, de violence qui se fait sourde. Un poumon pressé d’urgence et de sensations où les géographies intimes et d'un territoire se confondent d'espoirs et d'horizons brumeux. Un de ces premiers romans vertigineux d'images, au ton juste et touchant, à la mélancolie ouvrière percée d’éclats où se dévoile une plume d’une infinie tendresse, grave et sensible, celle de Sébastien Dulude.
Julia P. - 1Decitre Ecully
5/5
L'injustice du monde vue par un enfant des mines
Le petit Steve, 9 ans, habite avec une mère dépressive et un père violent. Enfermés dans une ville minière canadienne, dans un contexte où l’argent se mérite durement et où les paysages ne sont constitués que de pneus abandonnés et de champs sans charme, Steve rêve déjà son évasion, celle qui lui permettra de ne pas finir comme tous les habitants de Thetford Mines ; pauvres et malheureux. Lorsque le petit Poulin vient s’installer avec sa famille dans le voisinage, Steve trouve alors en lui une parenthèse enchantée : il a trouvé un ami ; un véritable ami qui rend sa vie plus belle et plus supportable. Mais comment survivre dans ce contexte lorsqu’on a 9 ans, que la seule chose qui nous raccroche au monde est une amitié, et que cette amitié doit s’arrêter brutalement ? Un roman puissant traitant de sujets lourds, pourtant pas dénué d’humour. Sébastien Dulude nous éveille à la vie ouvrière américaine des années 80 et la raconte à travers les yeux d’un enfant qui ne souhaite qu’échapper à son destin. Un vrai coup de coeur.
Le petit Steve, 9 ans, habite avec une mère dépressive et un père violent. Enfermés dans une ville minière canadienne, dans un contexte où l’argent se mérite durement et où les paysages ne sont constitués que de pneus abandonnés et de champs sans charme, Steve rêve déjà son évasion, celle qui lui permettra de ne pas finir comme tous les habitants de Thetford Mines ; pauvres et malheureux. Lorsque le petit Poulin vient s’installer avec sa famille dans le voisinage, Steve trouve alors en lui une parenthèse enchantée : il a trouvé un ami ; un véritable ami qui rend sa vie plus belle et plus supportable. Mais comment survivre dans ce contexte lorsqu’on a 9 ans, que la seule chose qui nous raccroche au monde est une amitié, et que cette amitié doit s’arrêter brutalement ? Un roman puissant traitant de sujets lourds, pourtant pas dénué d’humour. Sébastien Dulude nous éveille à la vie ouvrière américaine des années 80 et la raconte à travers les yeux d’un enfant qui ne souhaite qu’échapper à son destin. Un vrai coup de coeur.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

5/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
La vie aussi abrasive que l'amiante
Alors encore capitale mondiale de l’amiante, Thetford Mines a vu grandir le poète et éditeur québécois Sébastien Dulude. Son premier roman Amiante raconte la tendresse de l’enfance comme une bulle merveilleuse et précaire dans un monde abrasif voué inévitablement à la faire éclater. L’amiante du titre est en ces pages partout et nulle part. Partout parce que c’est elle qui modèle le paysage en un désert lunaire, comme recraché par un volcan. Et nulle part parce que, présence sournoise ourdissant longuement ses coups, elle inquiète d’emblée davantage le lecteur que les personnages, jetant sur le récit la prescience d’une catastrophe en complet contraste avec la fragile innocence des huit ans de Steve Dubois, le narrateur. Dans cette ville minière, impossible donc d’échapper à la présence de l’amiante. De ses montagnes de résidus empoisonnés percées d’abrupts cratères s’échappe au moindre souffle d’air une poussière grise, opaque et collante, aussi invasive que le grondement sourd des explosions qui rythment le quotidien. Ces coups de canon et l’humeur brutale d’un père harassé, mal payé et inquiet des rumeurs de fermeture, sont avec ces crassiers interdits – terrain de jeux d’autant plus attirant pour les jeunes garçons du coin – à peu près tout ce qui émerge d’un monde dont Steve n’a pas encore pris la mesure de ses implacables cruautés. Fort symboliquement, ce sera donc encore l’amiante qui, au mitan du livre, sous la forme d’une photographie en double page montrant une vue aérienne de l’immense mine à ciel ouvert, marquera la transition entre les deux versants de l’histoire. Mais d’abord, place à l’insouciance et au bonheur, avec le feu clair et joyeux d’une amitié d’autant plus lumineuse qu’elle fleurit à contre-pied de la solitude et de la crainte. Echappant à une violence paternelle quasi intériorisée comme ordinaire et laissée sans contrepoids par une absence maternelle que lui ne devine pas dépressive, Steve vit avec son indéfectible ami Charlélie, dit « Petit Poulin », un été de liberté fait de courses en BMX à travers les « dompes » interdites, d’orgies de gommes aux cerises et de passion pour les albums de Tintin lus de concert à l’abri de leur cabane-refuge dans un grand pin. Seule intrusion du monde extérieur dans leur bulle de rêve, ils collectionnent, comme d’autres les vignettes autocollantes, les articles consacrés à des catastrophes, pour eux encore fascinantes d’irréalité. Jusqu’à ce jour où le drame frappe dans la vie réelle. L’illustration médiane franchie et avec elle cinq ans de la vie de Steve, la narration reprend depuis le rivage de l’adolescence, dans un mûrissement où nostalgie et culpabilité se mêlent. Avec la sortie de l’éden viennent la capacité à mettre des mots sur le vécu, tandis qu’à l’amitié perdue succèdent les timides vibrations de l’amour. Mais rien ne viendra jamais effacer le temps perdu du bonheur innocemment partagé, qu’avec une poésie sans pareille, magnifique de simplicité tendre, l’écrivain déroule depuis les profondeurs, en partie autobiographiques, d’une jeunesse faite de solitude, entre euphorie et douleur. Un roman éblouissant touchant à l’universel, où bien plus qu’un minéral toxique, l’amiante se fait le symbole de la dure réalité du monde, celle qui s’impose à nous lorsque l’enfance commence à s’effriter sur l’adolescence. Coup de coeur.
Alors encore capitale mondiale de l’amiante, Thetford Mines a vu grandir le poète et éditeur québécois Sébastien Dulude. Son premier roman Amiante raconte la tendresse de l’enfance comme une bulle merveilleuse et précaire dans un monde abrasif voué inévitablement à la faire éclater. L’amiante du titre est en ces pages partout et nulle part. Partout parce que c’est elle qui modèle le paysage en un désert lunaire, comme recraché par un volcan. Et nulle part parce que, présence sournoise ourdissant longuement ses coups, elle inquiète d’emblée davantage le lecteur que les personnages, jetant sur le récit la prescience d’une catastrophe en complet contraste avec la fragile innocence des huit ans de Steve Dubois, le narrateur. Dans cette ville minière, impossible donc d’échapper à la présence de l’amiante. De ses montagnes de résidus empoisonnés percées d’abrupts cratères s’échappe au moindre souffle d’air une poussière grise, opaque et collante, aussi invasive que le grondement sourd des explosions qui rythment le quotidien. Ces coups de canon et l’humeur brutale d’un père harassé, mal payé et inquiet des rumeurs de fermeture, sont avec ces crassiers interdits – terrain de jeux d’autant plus attirant pour les jeunes garçons du coin – à peu près tout ce qui émerge d’un monde dont Steve n’a pas encore pris la mesure de ses implacables cruautés. Fort symboliquement, ce sera donc encore l’amiante qui, au mitan du livre, sous la forme d’une photographie en double page montrant une vue aérienne de l’immense mine à ciel ouvert, marquera la transition entre les deux versants de l’histoire. Mais d’abord, place à l’insouciance et au bonheur, avec le feu clair et joyeux d’une amitié d’autant plus lumineuse qu’elle fleurit à contre-pied de la solitude et de la crainte. Echappant à une violence paternelle quasi intériorisée comme ordinaire et laissée sans contrepoids par une absence maternelle que lui ne devine pas dépressive, Steve vit avec son indéfectible ami Charlélie, dit « Petit Poulin », un été de liberté fait de courses en BMX à travers les « dompes » interdites, d’orgies de gommes aux cerises et de passion pour les albums de Tintin lus de concert à l’abri de leur cabane-refuge dans un grand pin. Seule intrusion du monde extérieur dans leur bulle de rêve, ils collectionnent, comme d’autres les vignettes autocollantes, les articles consacrés à des catastrophes, pour eux encore fascinantes d’irréalité. Jusqu’à ce jour où le drame frappe dans la vie réelle. L’illustration médiane franchie et avec elle cinq ans de la vie de Steve, la narration reprend depuis le rivage de l’adolescence, dans un mûrissement où nostalgie et culpabilité se mêlent. Avec la sortie de l’éden viennent la capacité à mettre des mots sur le vécu, tandis qu’à l’amitié perdue succèdent les timides vibrations de l’amour. Mais rien ne viendra jamais effacer le temps perdu du bonheur innocemment partagé, qu’avec une poésie sans pareille, magnifique de simplicité tendre, l’écrivain déroule depuis les profondeurs, en partie autobiographiques, d’une jeunesse faite de solitude, entre euphorie et douleur. Un roman éblouissant touchant à l’universel, où bien plus qu’un minéral toxique, l’amiante se fait le symbole de la dure réalité du monde, celle qui s’impose à nous lorsque l’enfance commence à s’effriter sur l’adolescence. Coup de coeur.
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