Est-il possible d'aimer gratuitement, sans rien en attendre en retour ? Beaucoup l'ont cru, de l'Antiquité à nos jours. De l'amour intellectuel à l'amour pur, Camille de Villeneuve raconte l'évolution de cette conception marginale de l'amour de Dieu. Approfondissant l'étude de Jacques Lebrun dans son Pur amour de Platon à Lacan, l'autrice s'intéresse particulièrement à l' "amour pur" au Moyen Age, et au glissement, à l'époque moderne, d'un amour intellectuel à un amour sacrificiel.
Si tout commence à l'Antiquité, c'est au Moyen Age que l'idée d'amour pur se déploie, surtout dans les écrits de femmes, religieuses ou béguines. Apparaît alors une nouvelle possibilité pour le désir féminin d'exister : en dehors de toute métaphore conjugale, domestique, contractuelle et sexuelle. Une pensée de l'amour et de la liberté qui vaudra à Marguerite Porette, l'autrice de Miroir des âmes simples et anéanties, d'être brûlée vive en place publique, condamnée par l'Eglise.
A l'époque moderne, l'amour désintéressé évolue vers un volontarisme sacrificiel : "J'aimerais Dieu même s'il devait me damner sans raison", écrit Madame Guyon. Tout un courant de pensée qui sera notamment soutenu par Fénelon au XVIIe siècle. Enfin, Camille de Villeneuve montre les résurgences contemporaines de l'amour pur chez Simone Weil, Etty Hillesum et Vladimir Jankélévitch. Une passionnante épopée philosophique de la notion d' "amour pur" à travers les siècles.
Est-il possible d'aimer gratuitement, sans rien en attendre en retour ? Beaucoup l'ont cru, de l'Antiquité à nos jours. De l'amour intellectuel à l'amour pur, Camille de Villeneuve raconte l'évolution de cette conception marginale de l'amour de Dieu. Approfondissant l'étude de Jacques Lebrun dans son Pur amour de Platon à Lacan, l'autrice s'intéresse particulièrement à l' "amour pur" au Moyen Age, et au glissement, à l'époque moderne, d'un amour intellectuel à un amour sacrificiel.
Si tout commence à l'Antiquité, c'est au Moyen Age que l'idée d'amour pur se déploie, surtout dans les écrits de femmes, religieuses ou béguines. Apparaît alors une nouvelle possibilité pour le désir féminin d'exister : en dehors de toute métaphore conjugale, domestique, contractuelle et sexuelle. Une pensée de l'amour et de la liberté qui vaudra à Marguerite Porette, l'autrice de Miroir des âmes simples et anéanties, d'être brûlée vive en place publique, condamnée par l'Eglise.
A l'époque moderne, l'amour désintéressé évolue vers un volontarisme sacrificiel : "J'aimerais Dieu même s'il devait me damner sans raison", écrit Madame Guyon. Tout un courant de pensée qui sera notamment soutenu par Fénelon au XVIIe siècle. Enfin, Camille de Villeneuve montre les résurgences contemporaines de l'amour pur chez Simone Weil, Etty Hillesum et Vladimir Jankélévitch. Une passionnante épopée philosophique de la notion d' "amour pur" à travers les siècles.